En 1973, études terminées, jeune homme sorti du service militaire et brisé par la laideur idiote entrevue là, en quête d’art, de lumière, de paix, du sens des choses et de D.ieu, j’ai trouvé dans un jour glacé de décembre refuge, durant deux semaines dans un havre, le monastère orthodoxe de Chevetogne en Belgique. Un cadre de prés et forêts illuminé, irisé du son des délicats clochetons en trilles. Oh, les jours heureux et solaires malgré la froidure… Un compagnon peintre vivait quelques mètres plus loin de ma chambrette si simple. Nous devisions ensemble de la beauté, de D.ieu, des heures entières entourés de silence profond. J’assistais aux offices et les moines me demandaient de lire l’évangile que je ne comprenais pas. Ils aimaient ma voix, me disaient-ils. Leurs chants étaient sublimes. J’ai retrouvé leurs voix sur You tube. Ecoutez, ce sont les Béatitudes. Un peu de beauté absolue dans un monde devenu absolument laid ou si l’on chante on chante la mort, la haine, la débauche. Au passage une belle et digne leçon pour tant de « groupes de louange ». Avec l’article suivant , je vous propose les béatitudes chantées en français. Haim Goel. « De tout coeur »…