ET SI OBAMA VIOLE SA PROMESSE EN FORÇANT ISRAËL À NÉGOCIER AVEC LE HAMAS
Daniel Greenfield
Adaptation française
Thérèse Zrihen-Dvir
Il y a eu beaucoup de cas antécédents. Obama a brisé les compréhensions entre Bush et Israël après le retrait unilatéral de Gaza, prétendant qu’elles n’ont jamais existées. Il a tenté plut tôt d’atteindre le Hamas par l’intermédiaire d’un conseiller qu’il congédia et repris à son service récemment. Et compte tenu de son affinité pour la Confrérie musulmane, auquel le Hamas est affilié, toute promesse qu’il a faite est susceptible de ne même valoir le papier sur lequel elle été éternuée. Enfin, Israël a été contraint de négocier avec l’OLP sous Bush I suite à une pression/prétexte analogue.
Quelques jours après la suspension des pourparlers américains des négociations d’une paix au Moyen-Orient en réponse au pacte de réconciliation conclu entre l’OLP et son rival le Hamas, groupe militant islamique, Israël aurait ouvert le lundi dernier une nouvelle source de tension potentielle avec les USA sur l’approche de Washington au gouvernement d’union prévu par les Palestiniens.
Dore Gold, conseiller principal de M. Netanyahu et ancien ambassadeur d’Israël aux Nations Unies, a réaffirmé qu’Israël ne traiterait pas avec un gouvernement palestinien d’union nationale tant que le Hamas n’aura pas accepté les principes internationaux.
« Nous ne sommes pas inondés par un groupe de messieurs en costume alors que dans la salle arrière le contrôle réel est avec le Fatah et le Hamas », a déclaré M. Gold dans une récente interview. « Les technocrates seront sous la direction claire des deux mouvements », a-t-il ajouté.
Israël a annoncé qu’il ne reprendra pas les négociations avec un gouvernement palestinien soutenu par le Hamas, même si ce gouvernement est composé de figures politiques indépendantes et de personnalités apolitiques technocratiques qui remplissent les conditions internationales d’admission. Un responsable israélien a déclaré lundi qu’Israël avait dans le passé reçu « un engagement spécifique de l’administration américaine » sauvegardant cette position – revendication qui semble être en contradiction avec certains signaux plus récents de Washington.
Un haut responsable du Département d’État a déclaré lundi que l’administration « ne va pas révéler les détails de conversations privées. » Donc l’État ne pourra ni confirmer ni nier l’existence de ces engagements d’où il émane qu’ :
- Un tel engagement existe bel et bien.
- L’administration n’a pas l’intention de le tenir.
Le responsable israélien, qui s’exprimait sur la condition de l’anonymat en raison de la délicatesse diplomatique du sujet, a déclaré que l’engagement avait été donné à Israël pendant le premier mandat du président Obama durant le premier terme, et réaffirmé depuis sa réélection. Le fonctionnaire refuse de préciser si l’engagement donné était par écrit ou oral par le président lui-même…
Mais puisque les factions palestiniennes ont annoncé l’accord pour cicatriser leur division le mercredi dernier, avec pour plan de former un gouvernement d’union de technocrates dans les cinq semaines et d’organiser des élections six mois plus tard, la position de l’administration américaine à l’égard d’un gouvernement d’union nationale apparait moins nette.
Plus tard, lorsque Mme Paski a été requise d’informer si la demande était que le Hamas change ses positions de longue date, cette dernière a déclaré que si le président Mahmoud Abbas de l’Autorité palestinienne cherche à poursuivre la réconciliation, le Hamas aura besoin de se conformer aux principes afin de faire partie du gouvernement».
« Donc, si c’est un gouvernement unifié, oui, ils auraient besoin de se conformer à ces principes », dit-elle. Mais la déclaration de Paski ne semble pas répondre aux préoccupations d’Israël sur un gouvernement d’union dans lequel le Hamas n’a pas joué un rôle direct.
Le Hamas a clairement déclaré qu’il n’accepterait pas ces principes, mais il y a une solution plus facile. Tout comme a été le cas avec l’OLP, il fera semblant de les accepter. Le Washington Post a déjà tenté de tirer ce tour de force, mais en vain. Le Hamas a abattu le Washington Post et l’Administration d’Obama d’un seul coup.
Mais les observations ultérieures du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas énonçant qu’un gouvernement d’union dirigé par lui reconnaîtra Israël, couplé aux déclarations dans le même sens attribuées au porte-parole du gouvernement du Hamas Taher Nunu par le Washington Post, le samedi soir, a incité plusieurs responsables du Hamas à prendre la parole le dimanche.
« Ce qui m’a été mis sur le dos par le journal américain est faux et je le nie catégoriquement », a riposté Nunu à l’agence de nouvelles palestinienne Qudsnet. « Que le Hamas reconnaisse Israël est un sujet voué complètement à l’échec, qui vise principalement à affaiblir les positions du Hamas à l’encontre d’Israël. »
Nunu a dit qu’il aura recours à la justice contre le Washington Post pour son «faux rapport».
Si le train continue de rouler sur ces pistes et qu’Abbas et le Hamas maintiennent un front uni, Washington DC aura deux choix.
- Mettre fin à la farce du processus de paix
- forcer Israël à négocier tout en affirmant qu’une fois un accord final est atteint, le Hamas en sera également lié.
Devinez le choix de Kerry et d’Obama…