par Julien Culet – Des islamistes suspectés de liens avec le terrorisme ont investi une place vendredi. Ils possédaient une autorisation.
Le stand était tenu par deux hommes sur la place du Molard. (photo: Lecteur reporter)
Ansar Al-Charia, en français Partisans de la Charia, a été fondé en 2011 en Tunisie après la chute de Ben Ali. Le groupe est accusé de l’assassinat de deux opposants aux islamistes. Par ailleurs, il serait responsable de l’attentat commis contre l’ambassade américaine de Tunis en septembre 2012. «Les Etats-Unis sont persuadés que son lien avec al-Qaïda est établi», précise Hasni Abidi.Comment est-il possible qu’Ansar Al-Charia ait obtenu l’aval de la Ville? «La demande est pour une personne physique qui dit appartenir à un centre culturel albanais. Nous pouvons difficilement découvrir qui se cache derrière», explique Antonio Pizzoferrato, chef du Service de la sécurité et de l’espace public. Les autorités s’en remettent aux policiers municipaux, qui veillent à ce que les groupes religieux ne fassent pas de prosélytisme. «Aucune distribution de tracts n’a été constatée ici. Les agents ne lisant pas l’arabe, ils n’ont pas pu savoir qu’il s’agissait d’un tel groupe.» Si l’utilisateur du site différait effectivement du demandeur, ce dernier ne pourra plus tenir un stand à Genève, indique la Ville.
Cette place du Molard est très centralisée, et il y a énormément de passage. Il faut une autorisation pour chanter en groupe ou avoir un stand. Ce groupe l’avait apparemment, sinon ils n’aurait pas pu s’installer, et la police est très stricte. Cependant, le problème réside dans le fait que la documentation proposée est dans une langue non officielle; la vérification en est difficile. Le travail est à faire en amont. Mais les services concernés en ont-ils les moyens?