A la lecture de ce qui suit plus bas, je ne puis m’empêcher de réagir.
Michel Garotté a parfaitement raison, hélas !
En effet, dans les années qui précédèrent notre sortie de France en 2000 nous nous occupions de l’oeuvre en place au Refuge et à Gap. Dans ce cadre nous ouvrîmes un minuscule local muni d’une machine à café, de traités, de bibles, de quelques sièges pour l’accueil et de beaucoup de bonne humeur et patience… pour l’accueil. Nous circulions en ville et avions comme objectif d’inviter tous les SDF de la ville (la plupart alcoolisés ou drogués vivaient la nuit en bandes avec leurs chiens, le jour on les voyait moins et cela arrangeait « toul’monde », tous les m’sieurs et m’dames « Dubide » de la grande société des effarouchés d’UBU).
Objectif ? Les inviter (ils sont tous venus, tous ! Une centaine !) à passer boire un café, échanger, parler de leurs douleurs souvent inouïes, ignorées, méprisées de toul’monde et leur parler du salut en Yeshoua, de la paix qu’Il donne ! Plusieurs acceptèrent, plusieurs à bout de tout furent ensuite hébergés avec tout ce que cela implique de sacrifices. Certains furent par nos soins conduits à hôpital afin de ne pas mourir de septicémie. Deux d’entre eux furent guéris du Sida quand j’ai prié pour eux (guérison miraculeuse avec attestation d’un grand spécialiste parisien). Par je ne sais plus quel miracle nous trouvâmes meubles et nécessaire pour aider l’un ou l’autre à revivre en appartement et non plus en squat. L’un d’entre eux, alcoolique invétéré depuis des années, fut entièrement guéri de son alcoolisme après avoir accepté le Seigneur et que je lui ai imposé les mains. Du coup il récupéra un droit de visite concernant sa fille placée à la DAS. Ce fut du bonheur retrouvé pour cet homme et son enfant. Seulement voilà, une assistante sociale revêche, sèche de coeur et aux ordre du « politiquement correct du moment » (savoir le discours antisecte. Vrai discours laïc sectaire, lui !) déclara à ce rescapé de tous les désastres qu’il devait cesser de fréquenter « la secte », nous en l’occurrence s’il ne voulait pas voir lui être retiré son droit de contact avec sa fille. L’homme hésita et accepta finalement. Peu après il sombra à nouveau dans l’alcoolisme et fut fort certainement privé définitivement de son enfant. Merci la France laïque. Ces messieurs des R.G. formatés par des directives antisectes aussi rigidement appliquées que par un règlement à casquette de plomb s’y mirent aussi et nous eûmes droit à l’ère du soupçon (atroce intellectuellement et moralement compte tenu de notre action réelle et de son état d’esprit accompagné de tant de sacrifices). On alla ainsi jusqu’à nous dire que fort sans doute nous visions en fait à détourner les maigres allocations dont devaient bénéficier ces loques humaines que la bible, elle, nous commandait d’aimer. Glauque et… odieux, salaud ! Bravo la laïcité.
Je passe sur la suite et le reste, sur l’indifférence des deux églises locales qui n’avaient depuis des décennies jamais « pensé » aller aussi simplement à la rencontre des détresses de la nuit dans les rues de Gap. Ailleurs, parce que certains de ses membres ne croyaient pas à la guérison divine, nous fûmes déclarés menteurs. D’autres, car peu à peu nous revenions à nos racines de foi juives et en ayant vu certains parmi nous avec une kippa du bonheur sur la tête, déclarèrent que j’étais une espèce de fou, de malade mental.
Au final, et je ne suis évidemment pas exhaustif avec tous les horions moraux supportés à l’époque en France, succombant sous tant de douleurs de mépris, de haine imbécile tout en ne faisant qu’avec joie le bien pour les pires défavorisés, que j’aime toujours du fond du coeur, je suis tombé malade. Les SDF de Gap n’eurent plus de lieux d’accueil.
Oui, Michel Garotté vous avez raison en ce que vous dites ci-dessous !
Shalom
Haïm Goël
Islamisme en prison : la faute à la démission du christianisme ?
Michel Garroté, réd en chef –- Or donc, des imams visitent les détenus dans les prisons françaises. Prisons françaises qui selon l’OCDE sont au même niveau que les prisons moldaves. Bien. Pour le père Michel Viot, aumônier de prison, la montée des conversions à l’islam radical est en partie imputable à un laïcisme qui persiste à nier l’importance du fait religieux et à un christianisme qui a abandonné les couches populaires (extraits adaptés ; lien vers source en bas de page). La question des conversions à l’Islam est depuis longtemps en France un sujet tabou, parce qu’elle met en évidence des faiblesses et des forces qui dérangent.
Les faiblesses : celle du Christianisme en France et en Europe, qui s’est coupé depuis au moins cinquante ans des masses en méprisant la religion populaire au nom d’un spiritualisme intellectuel et bourgeois qui est encore marqué de l’empreinte voltairienne. Faiblesse du côté de l’Etat avec sa laïcité devenue laïcisme orgueilleux qui prétend pouvoir à lui seul combattre et anéantir le fanatisme religieux d’où qu’il vienne.
Les forces : l’Islam est cohérent avec lui-même et a la volonté de convertir. La religion (musulmane) elle-même est simple et entraîne à une piété réelle avec un sens aigu de la prière et du partage. Les communautés (musulmanes) pratiquent une réelle entraide qui ne se limite pas aux seuls musulmans mais aussi à beaucoup de jeunes « paumés » que nos églises et nos services sociaux de l’Etat ont depuis longtemps abandonnés.
Malheureusement, à gauche comme à droite, le parti du mépris en matière religieuse a largement le dessus aujourd’hui. Son ignorance volontaire de l’importance du fait religieux dans une société a et aura des conséquences de plus en plus désastreuses, pour la paix et la tranquillité publiques.Et tout particulièrement sur le sujet qui nous préoccupe, le laïcisme de nos politiques livre les Français en otage au fanatisme islamique (fin des extraits adaptés ; lien vers source en bas de page).
Le laïcisme livre les Français en otage au fanatisme islamique ?
Intéressant. Nous qui défendons la société libre et laïque de culture judéo-chrétienne, ne devrions-nous pas y réfléchir un peu plus souvent ? Ou voulons-nous continuer à vivre dans une société islamophile d’un côté et judéophobe et christianophobe de l’autre, autrement dit une société laïque qui valorise l’islam, mais qui vilipende le judaïsme et le christianisme ?
M. Garroté réd chef www.dreuz.info