Une menace nucléaire existentielle pour Israël
Michel Garroté, réd en chef –- La négociation sur le nucléaire iranien reste bloquée, ce jeudi 19 juin 2014, à Vienne (soit à un mois de la date-limite pour trouver un accord), en raison de désaccords fondamentaux sur les sujets les plus importants. Il n’y a pas d’évolution de la position des Iraniens sur la plupart des sujets discutés avec l’Allemagne, la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie.
Ces pays négocient – sans succès – avec l’Iran, un accord devant garantir que les ayatollahs iraniens ne cherchent plus à se doter de la bombe nucléaire, en échange de la levée des sanctions internationales. Les parties réunies disent avoir commencé la rédaction d’un document final, tout en reconnaissant la persistance de nombreuses divergences. En réalité, seules quelques parties secondaires et le titre du document final ont commencé à être rédigés, laissant de côté les questions essentielles. En clair, des désaccords fondamentaux empêchent tout accord réel et concret.
Le plus important désaccord concerne l’enrichissement d’uranium, qui permet, à un degré élevé, d’obtenir le combustible pour des bombes nucléaires. L’Iran insiste pour conserver sa capacité d’enrichissement. Ce qui revient à dire que les ayatollahs feignent de négocier afin de gagner du temps tout en continuant leur programme nucléaire offensif. La négociation n’a même pas abordé, de façon sérieuse et définitive, la question essentielle du nombre de centrifugeuses iraniennes utilisées pour l’enrichissement de l’uranium.
En 2013, l’Administration Obama, l’Union européenne et les médias occidentaux avaient allégué qu’il s’agirait d’un accord « historique ». Aujourd’hui, jeudi 19 juin 2014, à un mois de la date-limite pour trouver un accord, force est de constater qu’Obama et Madame Ashton ont été bernés par l’ayatollah Rohani et par l’ayatollah Khamenei. Comble du ridicule, on nous annonce qu’une prolongation de la négociation, pendant six mois, est possible, d’un commun accord.
Six mois durant lesquels les ayatollahs feindront de négocier, afin de gagner – encore une fois – du temps, pour continuer leur programme nucléaire offensif. Ce qui nous mènera à janvier 2015. Avec le risque réel que la théocratie intégriste de Téhéran devienne – si elle ne l’est pas déjà – une menace nucléaire existentielle pour Israël. Du reste, c’est peut-être ce que désirent Barack Hussein Obama et Madame Ashton.
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M. Garroté réd chef www.dreuz.info