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Guy Millière « La colonisation de la France avance, et la résignation l’accompagne. Il n’y aura pas de guerre civile »
Nov 26, 20196
Des articles sont parus ici ou là parlant d’une possible guerre civile en France. Ivan Rioufol, pour qui j’ai une très vive estime, a évoqué la question et y a même consacré un livre. Eric Zemmour parle de “colonisation” et évoque parfois l’hypothèse d’une résistance des Français face à ce qui les attend.
Je dois dire que non : je ne pense pas qu’il y aura une guerre civile en France, et je ne crois pas non plus à l’émergence d’une résistance. J’ai déjà dans un passé assez récent expliqué pourquoi, et je pense utile de souligner à nouveau quelques points.
Eric Zemmour a raison sur un point : une colonisation s’opère et s’accélère. Des incidents tels celui provoqué par une femme portant un long voile noir et accompagnant une sortie scolaire à Dijon auraient été impensables il y a quinze ans. Une multitude d’autres incidents auraient été eux-mêmes impensables. Il y a quinze ans, il n’y avait pas encore eu d’attaques terroristes islamiques majeures en France. Des zones de non droit avaient pris forme, mais il n’y en avait pas à l’époque plus de sept cent. De jeunes Musulmans brûlaient des voitures pour célébrer à leur manière le 14 juillet ou le 31 décembre, mais le phénomène n’avait pas encore pris l’ampleur qu’il a pris aujourd’hui. Il y avait des viols et des agressions sexuelles, mais on n’en comptait pas encore le nombre qu’on en compte aujourd’hui : quatre cent par jour en moyenne, et le chiffre m’a paru si élevé quand je l’ai lu que j’ai dû vérifier les données pour être sûr de ne pas me tromper.
Il y a quinze ans, des livres disant encore la vérité sur l’islam n’étaient pas relégués à l’arrière salle des librairies, comme s’il s’agissait d’ouvrages pornographiques. Des propos comme ceux qu’Éric Zemmour tient sur l’islam et qui lui valent des condamnations en justice, des vociférations indignées, des appels au boycott, voire des incitations au meurtre contre sa personne auraient pu encore se tenir sans susciter de réactions aussi intenses et aussi haineuses.
Il y a quinze ans l’attitude de Julien Odoul face à la femme voilée à Dijon n’aurait, je pense, pas suscité une indignation quasiment unanime des journalistes des grands médias et de la classe politique française. Et n’auraient pas suivi des manifestations de Musulmans se présentant comme des victimes d’ostracisme ou de persécution, surtout si peu de temps après l’assassinat de policiers par un Musulman au sein de la préfecture de police. Des panneaux disant “si ma tenue ne vous plait pas, quittez mon pays” n’auraient pas pu être brandis sans susciter des réactions très nettes. Des propos tels ceux tenus récemment par Yassine Bellatar, ex-conseiller d’Emmanuel Macron, et disant que les Musulmans ne sont pas dans un “projet d’assimilation”, auraient, eux, été reçus très négativement. Des manifestants non musulmans n’auraient pas clamé en chœur Allahou Akbar à quelques centaines de mètres du Bataclan, comme cela s’est produit voici peu à la fin d’une manifestation récent contre “l’islamophobie”.
Ce qui se passe présentement en France est une vaste incitation à la résignation et une tentative d’injecter l’anesthésie dans la population qui, et je le dis avec tristesse, cette incitation fonctionne très largement.
Des gens sont en colère sans doute, mais ils ne l’expriment pas. Aucun dirigeant politique n’exprime quoi que ce soit, sinon de manière édulcorée, par peur de se trouver exclu et poussé loin des microphones et des caméras.
Eric Zemmour a le courage de parler et en subit les conséquences, mais il est quasiment le seul à pouvoir encore dire ce qu’il dit sans avoir eu la tête plongée sous l’eau jusqu’à ce que mort médiatique s’ensuive. Renaud Camus, pour ne citer que lui, a totalement disparu des écrans de télévision et se trouve sans cesse trainé dans la boue sans que nul ne s’en émeuve. Les livres qui disent la vérité sur l’islam ne sont même plus dans l’arrière salle des librairies, ils ne sont plus dans les librairies du tout. Ils font l’objet d’un boycott total et nul ou presque ne les achète. Une manifestation contre l’islamisation du pays a eu lieu une semaine après la manifestation contre “l’islamophobie”, et a réuni dix fois moins de monde que cette dernière. Elle était organisée par un groupe très marqué à droite, mais quand bien même elle aurait été organisée sans liens avec un groupe, je doute qu’elle aurait rassemblé davantage.
La résignation était latente avant les émeutes de 2005. Depuis elle est devenue de plus en plus flagrante. Elle était très flagrante après les attentats de 2015. La manifestation après la tuerie à Charlie Hebdo était imprégnée de soumission au politiquement correct et pas d’un esprit de sursaut.
Après la tuerie commise au Bataclan, puis celle commise à Nice, il restait seulement des bougies, des fleurs et des larmes. Après la tuerie commise à la préfecture de police, il n’y a pas même eu de bougies et de fleurs, et les larmes ont été peu visibles.
La colonisation de la France avance, et la résignation l’accompagne. Aucune résistance ne se dessine. Aucun sursaut ne prend forme.
Un seul côté mène une guerre et avance. Il n’y a personne en face. Il n’y a même quasiment personne pour oser encore dire non, et affirmer que cela suffit.
L’anesthésie fonctionne. Les grands médias y veillent. Les dirigeants politiques du pays aussi. J’aimerais ne pas penser qu’il est trop tard. J’aimerais vraiment. Je n‘y arrive pas.
J’ai écrit il y a quelques mois que l’anesthésie menait vers l’euthanasie. J’aimerais pouvoir écrire aujourd’hui le contraire. Je ne le peux pas. Hélas.
Suis-je pessimiste ? Si j’ajoutais ici d’autres éléments permettant de décrire le déclin précipité de la France, je paraitrais plus pessimiste encore.
Dois-je le dire ? Je suis pessimiste. J’aimerais pouvoir cesser de l’être. Je publierai bientôt un livre appelé Y a-t-il quelqu’un pour sauver la France ? J’en reparlerai ici.
© Guy Millière pour Dreuz.info.
Adapté d’un article publié sur les4verites.com