L’opération actuelle de destitution du président Trump concerne l’Ukraine. Elle est en train de capoter. Après deux semaines d’audition, le grand public, qui devait être convaincu par les témoignages, prend ses distances.
Mais après Thanksgiving, préparez-vous à une reprise. Les Démocrates vont ressortir de la poussière le rapport de l’enquêteur spécial Robert Mueller sur la Russie – qui a totalement exonéré le président.
Pour l’instant, la procédure destinée à inculper le président de crimes et délits graves se retourne contre les Démocrates : Un sondage montre que – pendant les auditions – le soutien du public en faveur de la destitution s’est effondré, et que l’approbation du président a progressé.
Le dernier sondage Emerson révèle que le soutien à la destitution a chuté de 5 % pendant les auditions, passant de 48% à 43%. Autrement dit, le public voit le président sous un angle plus positif maintenant qu’avant le début de la procédure d’impeachment.
Les chiffres les plus dramatiques sont ceux des Indépendants (les Indépendants, qui votent tantôt à droite tantôt à gauche, sont les vrais décideurs des élections, en plus du nombre de personnes des deux camps qui décident de rester chez eux et de ne pas aller voter). Le mois dernier, 48% des Indépendants étaient pour la destitution. Ils ne sont plus que 34% – c’est un désastre.
Destituer le président Trump n’était déjà pas très populaire quand personne ne savait pourquoi les Démocrates étaient si hystériques. Maintenant que les Américains commencent à voir que les Démocrates ont tout inventé, le soutien à la destitution s’effiloche.
Pire encore, plus les gens en apprennent sur la façon dont Trump a géré l’aide financière à l’Ukraine, qui est au cœur des motifs de destitution, plus ils approuvent son travail. Le sondage révèle que le taux d’approbation de Trump est maintenant de 48 %, en hausse de 5 points depuis octobre. Pourquoi ? Parce que, se disent les électeurs, voilà enfin un président qui hésite à donner notre argent à un régime corrompu.
Le taux de popularité de Trump a progressé de 7% dans la moyenne des sondages calculée par RealClearPolitics.com.
Autant dire que le pire scénario que les Démocrates pouvaient craindre est en train de se concrétiser.
La riposte s’organise
Pendant ce temps, le Sénat, à majorité Républicaine, a officiellement déclenché une enquête sur Joe Biden et son fils Hunter concernant leurs affaires en Ukraine. Lindsay Graham, le président du Comité judiciaire du Sénat a réclamé au ministère de la Justice des documents concernant des abus possibles de son titre alors qu’il était vice-président d’Obama.
Mollie Hemingway a fait un bilan intéressant des audiences de destitution tenues sous la férule d’Adam Schiff.
Elle en retient que la stratégie des Démocrates a échoué et que le public n’a pas suivi. Néanmoins, ils n’ont pas le choix de continuer à tenter (ou à faire semblant de tenter) de destituer Donald Trump.
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Mollie Hemingway * du magazine en ligne The Federalist, paru dans l’édition du 22 novembre.
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Les Républicains ont gagné la première phase de la mise en accusation
La première phase de destitution ne s’est pas bien déroulée pour les Démocrates. Il fallait que l’appui à l’enquête et à la destitution augmente. Au lieu de cela, il a diminué.
Avec la conclusion probable de la procédure de destitution du Représentant Adam Schiff, il vaut la peine de prendre du recul et d’examiner comment les choses se sont passées pour la majorité démocrate et la minorité républicaine au sein de la Commission permanente spéciale de la Chambre sur le renseignement.
Idéalement, les Démocrates auraient voulu commencer leur enquête avec un soutien bipartite crédible et dirigé les choses de telle sorte que l’opinion publique se décide en leur faveur. L’opinion publique allait exercer des pressions sur les membres républicains en faveur d’un vote de destitution qui renforcerait encore la crédibilité bipartisane.
Ce n’est pas ce qui s’est produit, loin de là.
Tout d’abord, non seulement le vote en faveur de l’ouverture des procédures n’a pas été bipartisan, mais il y a eu une opposition bipartisane à cette proposition.
Au début, les sondages semblaient prometteurs pour la destitution. Les médias tentaient de revendiquer un appui bipartisan important en faveur de l’enquête et de la destitution, mais les sondages ont ensuite pris un tournant négatif pour les Démocrates.
Les sondages d’Emerson ont montré que l’appui à la destitution a chuté depuis octobre, alors qu’ils étaient à 48 % en faveur et 44 % contre, et sont passés à 45 % contre et 43 % en faveur de la destitution, ces jours-ci.
Chez les principaux électeurs indépendants, le changement a été encore plus prononcé. En octobre, 48 % appuyaient la destitution du président Donald Trump, et 39 % s’y opposaient. Aujourd’hui, 49 % des indépendants s’opposent à la destitution, alors que 34 % seulement la soutiennent.
Un nouveau sondage de la faculté de droit de l’Université Marquette a révélé que 40 % des électeurs inscrits dans l’État pivot du Wisconsin pensent que Trump devrait être destitué et démis de ses fonctions, alors que 53 % pensent que non. Six pour cent étaient indécis.
Un nouveau sondage Gallup montre que l’approbation de Trump a gagné deux points depuis le début de la comédie des audiences, tandis que 50 pour cent d’Américains sont contre la destitution et 48 pour cent en faveur.
Henry Olsen note que Gallup a sondé tous les adultes, pas seulement les électeurs inscrits, ce qui signifie qu’un sondage d’électeurs inscrits aurait l’approbation du travail de Trump encore plus élevé et la destitution opposée par une marge plus proche de 52-46.
Non seulement on s’attend à ce qu’aucun Républicain ne se joigne aux Démocrates lors un éventuel vote de destitution, mais certains membres s’attendent à ce que le consensus bipartisan contre ce projet de loi se renforce.
En revanche, les Républicains, devaient chercher à obtenir une opposition bipartisane à la procédure de destitution, maintenir la discipline parmi leurs membres, faire valoir que la procédure de destitution n’était pas équitable et que les préoccupations concernant la corruption ukrainienne étaient légitimes. Ils ont réussi à faire tout cela.
Voici pourquoi les choses se sont bien passées pour les Républicains lors de cette première phase de destitution.
Il n’était pas du tout clair quel crime, et encore moins quel crime grave, Trump a été accusé d’avoir commis.
Avant d’en venir à l’aspect politique et à la façon dont les Républicains et les Démocrates l’ont jouée, il convient de noter que le président Donald Trump n’a pas été accusé de façon crédible d’avoir commis un crime, encore moins un crime grave ou même un délit mineur.
C’est presque étonnant que Trump, entre tous, ait réussi sur ce point.
Comme pour le canular de collusion avec la Russie, lors duquel il a été accusé d’être un traître à son pays, le manque de preuves des accusations portées contre lui a été ultimement sa bouée de sauvetage.
Les termes de l’accusation varient sans arrêt, bien entendu.
Le dénonciateur a d’abord suggéré une violation des règles du financement de la campagne électorale découlant d’un appel que Trump a eu avec le président de l’Ukraine. Cela s’est transformé en quiproquo en échange d’aide militaire à l’Ukraine, puis en extorsion, puis en corruption, puis en obstruction de justice, puis en quiproquo, mais cette fois seulement en quiproquo pour une rencontre à la Maison Blanche. L’absence de certitude, même chez les critiques de Trump, a certainement joué en sa faveur.
Il ne fait aucun doute que le président Trump n’aime pas envoyer des tonnes d’argent des contribuables sous prétexte d’apporter une aide financière à des pays étrangers, qu’il souhaite que d’autres pays soutiennent davantage leurs voisins et qu’il n’aime absolument pas la corruption en Ukraine.
De plus, nous savons tous que Trump voulait que l’Ukraine enquête sur l’ingérence dans les élections de 2016 et sur l’implication du fils de l’ancien vice-président Joe Biden, Hunter Biden, dans la corruption bien connue de Burisma, l’entreprise énergétique dont le conseil d’administration comprenait le fils de l’ancien vice-président lequel s’y trouvait grâce la position de son père.
Nous le savons grâce aux déclarations publiques de Trump et à la publication des transcriptions de sa conversation téléphonique avec le président nouvellement élu de l’Ukraine.
Nous savons également que le soutien de Trump à l’Ukraine a augmenté par rapport aux années Obama, y compris avec la fourniture de missiles Javelin. Et personne n’avait la moindre preuve qu’il se passait quoi que ce soit d’illégal, même s’ils souhaitaient que Trump accepte d’envoyer davantage d’aide financière à l’étranger et qu’ils ne voulaient pas l’enquête que Trump disait à tout le monde qu’il voulait. Cela a rendu les arguments contre Trump encore plus difficiles à soutenir.
Des audiences ennuyeuses et complexes
Objectivement parlant, les audiences n’étaient pas seulement ennuyeuses, mais aussi décourageantes. Les témoignages ont été longs, la discussion a été compliquée et bureaucratique. Les questions n’étaient pas particulièrement intéressantes et les réponses qu’elles ont suscitées n’étaient pas particulièrement convaincantes.
Vous pouvez vous plaindre autant que vous voulez du fait qu’elles étaient ennuyeuses.
Les médias ont fait tout ce qu’ils ont pu pour soutenir la démarche de Schiff et ont diffusé les audiences de destitution sans interruption, comme si l’enquête de Schiff avait une légitimité qu’elle n’avait jamais vraiment réussi à gagner sur le fond. Mais au lieu d’augmenter, le nombre de téléspectateurs, avec le temps, a diminué.
Les journalistes n’arrêtaient pas d’effacer leurs tweets parce qu’ils se trompaient sur les faits mentionnés pendant les audiences. Si les journalistes qui sont payés pour les écouter, avaient de la difficulté à suivre, quel espoir y avait-il pour les gens normaux qui ont une vie à vivre et de meilleures choses à faire que de regarder les audiences toute la journée ?
Le manque de crédibilité d’Adam Schiff
Les Démocrates ne voulaient pas que ce soit le Représentant Jerry Nadler qui préside la destitution car il avait complètement bâclé l’effort initial de destitution qu’était l’enquête de Robert Mueller.
N’importe quel responsable digne de ce nom aurait vérifié que le témoin vedette, Robert Mueller, était apte à répondre à des questions, et encore plus aux questions nécessitant un traitement minutieux lors d’une enquête de destitution, étant donné que Mueller n’a pas trouvé de traîtresse collusion avec la Russie pour voler l’élection de 2016.
Au lieu de cela, un Mueller apparemment confus a détruit la chance de convaincre le pays qu’il avait mené l’enquête qui portait son nom et s’était transformé en une tentative de clouer Trump au pilori pour avoir oser lutter avec véhémence contre la fausse accusation qu’il était un traître.
Quelques autres erreurs de Nadler ont fait en sorte que la Présidente de la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi, a préféré donner à Schiff le marteau pour animer le grand spectacle.
Schiff avait dirigé, depuis plusieurs années, les efforts des Démocrates afin de promouvoir le narratif de conspiration de collusion avec la Russie qu’ils colportaient. Son équipe faisait couler comme des passoires dans les médias dociles tels que CNN, l’idée que pendant des années Trump agissait en traître et s’était associé à la Russie pour voler les élections de 2016.
Encore une fois, il a démoli les efforts des membres républicains de son comité qui cherchaient à faire toute la lumière sur la théorie de la collusion avec la Russie, avec la complicité des médias.
Lorsqu’est venu le temps de la destitution, il a suivi le même schéma, en divulguant aux médias à sa botte, des extraits choisis de transcriptions afin qu’ils diffusent un faux narratif. Mais cette fois, ça n’a pas très bien marché.
D’abord, la complexité qu’il avait si bien utilisée avec le récit du canular sur la collusion avec la Russie n’a pas fonctionné dans le public.
Les gens étaient prêts à, au moins, prendre en considération un conte élaboré présentant Trump comme un traître qui s’était allié à la Russie pour gagner frauduleusement les élections de 2016. Mais quand il s’est avéré que Schiff, d’autres Démocrates et les médias s’étaient complètement trompés sur cette complexe théorie de collusion, cela a eu des conséquences.
Les gens du commun n’étaient pas prêts à tomber à nouveau dans le piège du même vieux refrain, ni à se laisser mener en bateau en écoutant une histoire qui débutait précisément le lendemain de l’échec du témoignage de Mueller, ce qui était bien pratique.
Pire encore pour Schiff, il avait détruit la bonne volonté et la courtoisie qui existaient autrefois au sein du Comité Permanent sur le Renseignement de la Chambre des Représentants. Alors que les médias étaient prêts à lui donner tout ce qu’il leur jetait en pâture, les membres républicains du Comité savaient qu’il ne fallait pas du tout lui faire confiance.
Eux aussi avaient retenu la leçon du canular de la soi disant collusion avec la Russie qu’ils avaient passé des années à évaluer minutieusement. Leur rapport décrivant l’ingérence russe ainsi qu’un rapport sur le comportement préoccupant de responsables gouvernementaux enquêtant sur la campagne de Trump tient infiniment mieux la route que le rapport des Démocrates à ce sujet.
Les témoins ont innocenté Donald Trump
Alors que l’argument en faveur de la destitution était difficile à comprendre, les témoins des Démocrates ont continué à faire valoir les arguments de Trump contre «le marécage». Il ne fait aucun doute que ces bureaucrates, qui utilisent parfois des informations de troisième main, étaient profondément opposés à Trump, à ses politiques et à son comportement.
Leur problème, c’est qu’ils n’ont pas été élus présidents. En fait, ils n’ont pas été élus du tout. Certains d’entre eux ont été nommés à des postes politiques – ce qui témoigne des difficultés qu’a connues Trump pour trouver du personnel capable d’atteindre ses objectifs politiques – et d’autres étaient des bureaucrates de carrière.
La Résistance a eu du mal à résoudre ce problème, mais la meilleure façon de régler les différends politiques n’est pas avec le 25e Amendement, les menaces d’abolir le Collège électoral, les campagnes de fuites aux médias, les opérations d’espionnage ou les procédures de destitution, mais lors du vote. À aucun moment, un témoin n’a plaidé efficacement en faveur d’autre chose que, au mieux, une visite aux urnes pour voter.
En partie parce que Schiff et son équipe semblaient confus quant à l’affaire qu’ils poursuivaient et que les questions aux témoins ne se concentraient jamais sur un objectif particulier ou constant.
À l’inverse, les Républicains sont restés concentrés pendant leurs questions, soulignant toujours que les témoins n’avaient pas d’informations de première main ou qu’ils fondaient leurs opinions sur leurs propres conjectures, ce qui constituait une base incertaine pour la destitution.
En général, les membres républicains du Comité ont fait un travail étonnamment bon lors du contre-interrogatoire des témoins. Les Démocrates ont continué à faire entendre de nouveaux témoins vedettes, et certains, comme Gordon Sondland et le Lieutenant-colonel Alex Vindman, ont fait des déclarations liminaires assez fermes en faveur des Démocrates. Toutefois, leurs exposés introductifs sont tombés en pièces sous les interrogations énergiques des Républicains.
Les Républicains du Comité concentrés sur l’injustice des procédures
M. Schiff a gardé la main ferme sur le volant, contrôlant les listes de témoins, contrôlant leur témoignage, gardant les choses secrètes, fuitant sélectivement ou retenant certaines informations. C’était sa prérogative, mais cela n’a pas suffit à faire en sorte que la destitution soit considérée comme autre chose que du théâtre politique.
Toute la procédure a commencé parce qu’un dénonciateur a prétendu qu’un appel téléphonique malveillant avait eu lieu. Au début, Schiff a insisté pour que ce dénonciateur témoigne. Schiff a exigé ce témoignage à plusieurs reprises. Tout cela a changé le moment précis où il a été révélé que le dénonciateur avait communiqué avec le personnel de Schiff, ce qui était malhonnête tant pour le dénonciateur que pour Schiff.
Les Républicains ont martelé Schiff à propos de retournement bien pratique pour lui, même si les médias voulaient faire croire que ce n’était pas grave. Ils lui ont également rappelé qu’eux n’étaient pas autorisés à appeler leurs propres témoins, à poser des questions, à utiliser des transcriptions de dépositions antérieures et à faire d’autres choses qu’une procédure équitable permettrait. Cela a fonctionné à leur avantage.
Cette phase initiale de destitution qui a eu lieu avant la tenue d’un vote, et dans le secret, n’a pas aidé la cause de Schiff.
Les médias ont fait des promesses extravagantes et manqué leur coup
Le manque de distance entre les Démocrates et de nombreux médias était difficile à ignorer. Ils semblaient marcher de pair avec le message de Schiff de la journée, ainsi qu’avec l’illégitimité de la procédure.
Là encore, les médias semblaient sous-estimer le lourd tribut que leur participation au canular sur la collusion avec la Russie avait fait peser sur leur crédibilité.
Alors que le public était auparavant disposé à leur faire confiance lorsqu’ils prétendaient avoir fait leurs devoirs avant d’annoncer qu’ils avaient des preuves d’actes répréhensibles de la part de Trump, cette confiance n’existe plus.
Chaque jour, l’équipe de Schiff divulguait le message de la journée ainsi que le témoignage préparé du témoin du matin. «Génial!» disaient les médias à l’unisson en répétant le message.
Le problème, c’est qu’aucune de leurs bombes n’a explosé, comme l’a fait remarquer Marc Thiessen du Washington Post. Les prétendues «bombes» n’avaient que rarement de sens, étaient souvent contradictoires, n’étaient jamais basées sur des informations de première main et soutenaient surtout l’affirmation selon laquelle de nombreux bureaucrates souhaitaient diriger la politique étrangère à la place du président.
Le délire de la Résistance
Lorsque les Républicains ont monté un dossier efficace contre la destitution, les fanatiques NeverTrump ont réagi d’une manière délirante. Certains d’entre eux ont piqué une crise lorsque la Représentante Elise Stefanik, une jeune républicaine, a effectivement montré les faiblesses dans les dépositions des témoins.
George Conway l’a traitée d’ordure et a distribué une fausse photo d’elle se comportant soi-disant de façon grossière. Nicolle Wallace, une femme qui a sapé la campagne McCain-Palin dans laquelle elle a servi avant d’aller à MSNBC, s’en est pris à Mme Stefanik comme étant «pathétique» et l’a comparée négativement à Nikki Haley.
L’ancienne assistante de Ted Cruz, Amanda Carpenter, a qualifié la fausse photo de «crédible» et s’est moquée de Mme Stefanik la présentant comme étant une personne «odieuse».
À la fin des audiences, les médias se sont rabattus sur leurs théories les plus délirantes de collusion avec la Russie, depuis longtemps démystifiées.
La journaliste de GQ (Gentlemen’s Quarterly) , Julia Ioffe, qui a connu quelques années difficiles, a vu un complot russe dans le reportage de la revue Arkansas Democrat-Gazette concernant le fait qu’Hunter Biden serait le père d’un enfant en Arkansas.
Les bases anémiques de l’Impeachment
La destitution est inévitable depuis que Trump a bousculé les membres de la classe dirigeante avec sa victoire en 2016.
Le Washington Post a annoncé dans les minutes qui ont suivi son investiture que la «campagne pour destituer le président Trump a commencé».
L’enquête de Mueller était censée être le véhicule destiné à atteindre cet objectif et elle l’aurait été s’il avait pu trouver quoi que ce soit corroborant cette lamentable fable de trahison et de collusion pour voler les élections. Les Démocrates ont réagi à cette défaite non pas en présentant des arguments solides, mais en utilisant des arguments beaucoup plus faibles.
Pourtant, si l’on en croit les médias, l’enquête se poursuivra rapidement avant de se rendre au Sénat où les Républicains contrôleront l’enquête sur un terrain beaucoup plus favorable à Trump. Là, ils peuvent faire traîner les choses pour mettre en évidence les questions sur l’enrichissement de la famille Biden sous le gouvernement précédent, la corruption générale dans les pays qui ont des membres de conseils d’administration américains puissants et connectés, et d’autres témoins que Schiff a interdit.
On peut supposer qu’ils appelleront le dénonciateur afin qu’il dévoile qui lui a divulgué des informations et avec quels membres du comité de Schiff il a travaillé avant de déposer sa plainte.
Il est presque certain qu’ils appelleront Schiff lui-même pour témoigner du rôle qu’a joué son équipe afin d’aider le dénonciateur à mettre les choses en branle.
De nombreux journalistes tenteront de prétendre le contraire, mais la première phase de la destitution ne s’est pas bien passée pour les Démocrates.
Il fallait que cette phase constitue une forte base. Il fallait que l’appui à l’enquête et à la destitution augmente. Au lieu de cela, il a diminué. C’est dû en partie à l’échec de la stratégie des Démocrates.
Mais les membres du GOP ont également joué un rôle important. Ils ont tenu bon contre les médias et les Démocrates, ont fait preuve de très peu de faiblesse, ont envoyé très tôt des signaux indiquant qu’ils n’allaient pas rester les bras croisés pendant la procédure et ont généralement beaucoup appris des efforts déployés au cours des années précédentes pour défaire le résultat des élections de 2016.
* Mollie Ziegler Hemingway est rédacteur en chef de The Federalist. Elle est Senior Journalism Fellow au Hillsdale College et collaboratrice à Fox News.
© Traduction de Magali Marc pour Dreuz.info.
Source : The Federalist