La rencontre des présidents Shimon Pérès et Barak H. Obama à la Maison Blanche qui vient d’avoir lieu le 25 juin atteint désormais une dimension shakespearienne.
Par le Dr Claude Salama Fondateur du – Mouvement de Jérusalem pour Jonathan Pollard
Il s’agit en fait d’une rencontre à trois, avec un homme absent physiquement, confiné solitairement dans sa prison depuis 29 ans, mais intensément présent puisque a été très probablement décidé son sort : Jonathan Pollard.
La dimension shakespearienne est atteinte lorsque de ces deux hommes qui débattent du sort de Jonathan Pollard l’un, le président Shimon Pérès a été il y a 30 ans le premier ministre qui a pris avec la majorité de son cabinet la décision grave, injuste, inique de faire transmettre à la justice américaine, qui manquait de preuves juridiques, les documents reçus de J. Pollard et portant ses empreintes digitales. Il faut rendre hommage à Ariel Sharon qui s’est dressé lors de la réunion de ce cabinet pour s’opposer violemment à ce geste encore jamais vu de collaboration et de dénonciation par un état de son propre agent !
L’autre, le président B.H.Obama, qui est le seul et dernier responsable américain à s’être toujours opposé à la libération de notre frère Jonathan Pollard, alors que tous les autres protagonistes, de la sphère judiciaire au plus haut niveau, de la C.I.A, du F.B.I, ont tous appelés à la libération
Le dossier Pollard est sur la place publique, surtout anglophone, depuis des années. Mais il était quelque peu tombé dans l’oubli. Il y avait comme une sorte de résignation. Certains soupçonnaient même les dirigeants israéliens de ne pas vraiment rechercher, ou en tout cas avec assez de conviction, la libération d’un homme qui ferait éclater aux yeux du peuple d’Israël et du monde le comportement incroyable, inacceptable du gouvernement israélien de l’époque dirigé par Shimon Pérès.
Récemment a eu lieu un réveil et les défenseurs de J. Pollard se sont mobilisés. C’est dans ce contexte que le « Mouvement de Jérusalem pour Jonathan Pollard » que j’ai fondé avec des hommes et des femmes épris de justice et de vérité, venus de tous horizons francophones, Israël-France-Belgique-Suisse-Canada, a apporté sa contribution à la diffusion du « Cas Pollard » (Pollard Case), énergiquement soutenu par les francophones de Jérusalem et tout particulièrement le Rav Yehudah Ben Ichay et le Docteur Eric B ellaïche en Israël, et Madame Sylvie Abécassis en Amérique du Nord. Le « Poème pour la défense de Jonathan Pollard », diffusé en premier par notre amie Ashkel d’Israël Flash, puis par de nombreux autres sites comme celui de notre ami Denis Kassel, a été lu selon les organismes de diffusion par des centaines de milliers de personnes à travers le monde
Parce que chacun sait désormais que Jonathan Pollard a reçu une condamnation à la prison à vie, c’est-à-dire à mourir en prison dans un dossier dont les inacceptables anomalies juridiques sont un déni depuis 29 ans aux professions de foi fondamentales de la grande démocratie américaine.
Chacun sait désormais que J. Pollard a commis un délit et s’est mis lui-même en danger pour deux raisons : 1—Pour un grand, profond amour d’Israël, Ahavat Israël, avec la conscience que le Peuple d’Israël était en danger du fait du développement secret à l’époque d’armes biologiques et atomiques en Iran, Syrie, Irak, et Lybie.
2—Parce qu’il existait entre les Etats Unis et Israël un Mémorandum de transmission mutuelle de renseignements sur les ennemis communs au Moyen Orient qui n’était pas respecté par les Américains. J. Pollard, agent américain, a alors décidé de le faire lui-même. La justice américaine n’a jamais accusé Pollard de trahison, mais uniquement de « Transmission de données classifiées à un pays allié sans intention de nuire aux Etats Unis »
Du jamais vu aux Etats Unis : Le « Plea-Agreement » qui évitait de passer par un tribunal, convenu entre la justice américaine et l’avocat (par ailleurs déplorable, puisqu’il n’a pas fait appel !) de J. Pollard n’a pas été respecté par la justice américaine.
De sorte que J. Pollard a été condamné sans jugement ni procès !
Peine maximale : 4 ans. Mais la condamnation à mourir en prison se poursuit implacablement depuis 29 ans…
Nous les habitants de Jérusalem, membres du Peuple Juif et de l’Etat d’Israël ressuscité sur sa terre ancestrale, avec tous les hommes et femmes justes de toutes les nations, exigeons la libération de notre frère Jonathan Pollard qui a tout fait pour nous protéger et desserrer l’étau mortel de nos ennemis.
Dr Claude Salama
Médecin-Ecrivain Dramaturge
Poème pour Jonathan Pollard par le Docteur Claude Salama
Ecoutez le Dr Claude Salama