Assez silencieux jusqu’à présent sur la question, le Parti républicain au Congrès a annoncé une prochaine déclaration apportant son soutien total à la loi d’application de la souveraineté israélienne sur des parties de la Judée-Samarie. Ceux qui sont les plus actifs sont les membres du Congrès proches des milieux évangélistes, qui contrairement aux intellectuels alterjuifs français signataires de l’appel dans les pages du Monde estiment que la terre d’Israël n’appartient qu’au peuple juif.
A cinq mois de l’élection présidentielle et alors que les sondages ne lui sont pas très favorables, le président Donald Trump ne peut pas faire l’économie du soutien du puissant électorat évangélique lecteur de la Bible et inconditionnel de l’Etat juif.
L’une des plus grandes figures du soutien des évangéliques américains à Israël, le pasteur John Hagee a publié un article retentissant dans lequel il écrit notamment : « D’un point de vue biblique, historique et juridique, Israël ne peut être considéré comme occupant dans la terre sainte. Un homme ne peut être occupant sur la terre qui lui appartient ». A bon entendeur les BHL, Finkielkraut, Cohn-Bendit, Sinclair et Cie. John Hagee qui préside l’immense organisation « Christians United for Israel » et ses huit millions de membres a assuré Israël de son soutien pour l’application du Plan Trump, qui selon lui permettra aussi aux Arabes de Judée-Samarie d’entrevoir une vie plus riche et autonome
Le Conseil de sécurité saisi
Le Conseil de sécurité de l’Onu se réunira mercredi pour une séance consacrée à la situation au Moyen-Orient, et c’est Israël qui tiendra une fois de plus la vedette exclusive, au détriment de la situation au Liban et en Syrie, des violations iraniennes des accords et des tentatives hégémoniques de la Turquie en Méditerranée orientale. Les représentants d’Israël et de l’Autorité Palestinienne à l’Onu ont été invités à venir exprimer leurs arguments.
L’ambassadeur d’Israël à l’Onu Dany Danon a déjà fait savoir : « Le gouvernement d’Israël a le droit légitime de prendre les décisions justes pour le pays. Nous entretenons des contacts permanents avec la communauté internationale mais il est important de préciser que toute décision concernant la souveraineté sera prise par le gouvernement israélien et nulle part ailleurs. Il serait préférable que les flèches soient dirigées vers l’AP qui refuse depuis des années de dialoguer directement avec Israël ».
Photo Nati Shohat / Flash 90