Le Parti travailliste britannique a annoncé jeudi la suspension immédiate de son ancien président, Jeremy Corbyn. Cette décision intervient suite à la publication d’un rapport interne sur l’antisémitisme au sein du Labour qui recommande notamment l’ouverture d’une enquête à propos de multiples déclarations controversées de Corbyn envers la communauté juive et envers l’Etat d’Israël. Il est également accusé d’avoir « harcelé et discriminé » ceux qui au sein du parti s’élevaient contre les dérives antisémites.
Jeremy Corby ne sera plus membre du parti qu’il a dirigé, jusqu’à ce que l’enquête aura fourni ses conclusions. L’ancien chef travailliste a mis ce rapport en doute et dénoncé « une manoeuvre politique ».
Durant sa carrière politique, Jérémy Corbyn a souvent tenu des propos des très virulents contre l’Etat d’Israël et le sionisme et n’a pas hésité à exprimer sa sympathie pour le Hamas et le Hezbollah ou à comparer Israël au régim nazi. Il avait même été photographié dans un cimetière assistant à une cérémonie en mémoire d’un terroriste de « Septembre Noir », organisation qui fut notamment responsable de l’attentat contre les athlètes israéliens aux JO de Munich en 1972.
Durant son mandat à la tête du Parti travailliste, il avait par ses propos et prises de position libéré une parole antisémite au sein de la formation.
Keir Starmer, qui lui a succédé après sa déroute électorale face à Boris Johnson, s’est engagé à extirper l’antisémitisme du Parti travailliste.
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