« Dans les années 89-90 (qu’on me pardonne, j’ai une mauvaise mémoire des dates), je participai pour la deuxième ou troisième fois à une pastorale en France. Je revenais du Cameroun où nous avions vécu ce qu’il faut nommer un réveil local avec entre autres la conversion spectaculaire d’un sorcier venu me tester, me défier en pleine réunion, ailleurs conversions dans une maison de sorciers. Ailleurs encore une présence de D.ieu fut si forte qu’un parfum se dégagea d’une église (attirant les âmes en pleine nuit) en attente de ma visite à 2hrs du matin et que de retour à pied d’une mémorable réunion de brousse j’entrai épuisé dans l’église prêt à prêcher à « l’improvisade » et que je n’eus pas à le faire car les hommes et femmes présents se levèrent avant que je puisse ouvrir la bouche,…pour demander le salut. (Ajout : conversions extraordinaires dans un esprit de réveil basé sur les repentances profondes, lune séparation radicale d’avec la sorcellerie ambiante très puissante, miracles, dont la quasi résurrection d’un enfant à deux doigts de la mort du fait des compromis, compromis venus de la peur, de sa mère chrétienne avec les sorciers etc.)
J’avais demandé un temps de parole pour parler de cela. Pierre Truschel m’accorda 15 minutes.
La nuit précédant mon intervention et le jour de mon intervention, je passai la matinée en prière, car je ne voulais pas monter sur l’estrade avec autre chose que ce que le Seigneur voulait me confier. Durant ce temps de préparation, le Seigneur me donna une vision et une pensée prophétique très nette et simplement formulée qu’il me faudrait relâcher.
Dans la vision, deux lignes obliques croisées représentaient deux voies, l’une descendante, l’autre, par derrière, ascendante. Sur la première, descendante, je vis descendre des « figures de proue » de notre monde évangélique présents lors de cette pastorale (les visages m’apparurent, mais je tus la chose, car je n’avais pas à le dire). Que l’on se rassure, je n’ai pas vu ces hommes descendre en enfer, mais descendre. Descendre, car trop lourds, trop encombrés d’une foule de choses qui n’avaient rien à voir avec leur véritable appel et qui représentaient un lourd fardeau pour le Corps.
Il y avait aussi une dimension de jugement dans cette descente, car plusieurs ne s’étaient pas contentés de leur ministère, avaient organisé des structures impliquant « la mise en esclavage » du peuple de D.ieu et quelquefois (souvent) la persécution des entourages qui cherchent à fonctionner dans la seule obéissance au Seigneur.
Partant, des armes terribles et pas très propres étaient utilisées contre des frères et sœurs avec d’authentiques et puissants appels de D.ieu. Des flèches terribles et empoisonnées ont été décochées depuis ces forteresses contre des ministères libres, non encore « encagés » par des systèmes politico-religieux dont nos milieux évangéliques sont aussi producteurs hélas que d’autres.
D.ieu allait mettre un terme à tout cela peu à peu par de puissants jugements. Durant ces dernières années, D.ieu a entamé ce processus. Il y eut décès…
La deuxième route représentée par une oblique ascendante, dans ma vision, était parcourue par des individus étranges, des « idiots » d’apparence, des naïfs, des boiteux (Jacob lui aussi fut boiteux après l’aventure du gué de Jabok). Au fur et à mesure qu’ils grimpaient cette route, des éclairs d’onction très puissante tombaient sur eux, sur ces « idiots » D.ieu faisait paraître une armée extraordinaire mais HUMBLE.
« Voici les ouvriers de la dernière heure », finis-je par dire dans cette pastorale.
À peine avais-je fini qu’un frère que je ne nommerai pas (et qui, étrangement, fut à ma conversion le témoin d’une prophétie m’annonçant un puissant ministère) se rua sur l’estrade, empoigna le micro et entama un discours hautain et virulent (presque féroce) contre « ces jeunes qui cherchent à donner des leçons aux plus anciens ».
Dans la salle, l’atmosphère était houleuse et, des années après, on me rapporta encore et encore que je m’étais fait là de solides inimitiés mais aussi des sympathisants (hélas guère engagés ensuite…).
Le temps a malheureusement démontré que le message d’avertissement prophétique était authentique et il y a aujourd’hui et depuis (Ajout 2020 : plusieurs descentes depuis des trônes) une détresse profonde chez plusieurs « leaders ».
(Ajout 2020 : dont un gravement emmené vers des pratiques charismatiques étranges relevant en fait du Nouvel Age.)
L’un d’entre eux sollicita nos prières, étant hospitalisé. Nous priâmes et lui transmîmes notre reçu venu du Seigneur qui était que ce frère devait séparer radicalement ce qui était de son véritable appel issu du cœur de D.ieu de ce qu’il y avait ajouté d’ambitions d’homme.
Et bien qu’il ait sollicité nos prières, il reçut ce que nous avions à lui dire, non avec attention et respect fraternel mais avec dédain, mépris et je me souviens encore de son rire au téléphone. Il décéda peu de temps après.
Pas toujours évident d’être prophète qui maintient la ligne. Et cependant il le faut.
Prions afin qu’ils comprennent eux aussi, ces « leaders-là », que D.ieu les appelle à rejoindre avec leurs authentiques ministères (dépouillés) l’armée des « idiots » de la dernière heure.
Le test basique pour tout conducteur dans l’Église est l’humilité, sans quoi celui qui doit être un modèle devient un contre-modèle.
Je vous suggère d’écouter ici mon message « D.ieu sépare parmi son peuple ! En moi Ésaü et Jacob sont inconciliables » – Haïm Goël – du 09/05/2020
Bien en Yeshoua,
Haïm Goël
Dans tout ce qui a précédé, l’accent fut-il mis prioritairement sur « des annonces de choses à venir » ou sur DES AVERTISSEMENTS de veilleur ? Certes les deux s’y retrouvent, mais l’accent essentiel est mis sur AVERTIR.
Voici encore un témoignage sorti de la Bible qui conforte le point de vue énoncé, qui est prioritaire et vient étayer ce qui a précédé :
Lisons ensemble 2 Samuel 12.1 à 15 :
« V. 1 : L’Éternel envoya Nathan vers David. Et Nathan vint à lui, et lui dit : Il y avait dans une ville deux hommes, l’un riche et l’autre pauvre. Le riche avait des brebis et des bœufs en très grand nombre. Le pauvre n’avait rien du tout qu’une petite brebis, qu’il avait achetée ; il la nourrissait, et elle grandissait chez lui avec ses enfants ; elle mangeait de son pain, buvait dans sa coupe, dormait sur son sein, et il la regardait comme sa fille. Un voyageur arriva chez l’homme riche. Et le riche n’a pas voulu toucher à ses brebis ou à ses bœufs, pour préparer un repas au voyageur qui était venu chez lui ; il a pris la brebis du pauvre, et l’a apprêtée pour l’homme qui était venu chez lui.
La colère de David s’enflamma violemment contre cet homme, et il dit à Nathan : L’Éternel est vivant ! L’homme qui a fait cela mérite la mort. Et il rendra quatre brebis, pour avoir commis cette action et pour avoir été sans pitié.
Et Nathan dit à David : Tu es cet homme-là ! Ainsi parle l’Éternel, le D.ieu d’Israël : Je t’ai oint pour roi sur Israël, et je t’ai délivré de la main de Saül ; je t’ai mis en possession de la maison de ton maître, j’ai placé dans ton sein les femmes de ton maître, et je t’ai donné la maison d’Israël et de Juda. Et si cela eût été peu, j’y aurais encore ajouté.
- 9 : Pourquoi donc as-tu méprisé la parole de l’Éternel, en faisant ce qui est mal à Ses yeux ? Tu as frappé de l’épée Urie, le Héthien ; tu as pris sa femme pour en faire ta femme, et lui, tu l’as tué par l’épée des fils d’Ammon.
- 10 : Maintenant, l’épée ne s’éloignera jamais de ta maison, parce que Tu M’as méprisé, et parce que tu as pris la femme d’Urie, le Héthien, pour en faire ta femme.
Ainsi parle l’Éternel : Voici, Je vais faire sortir de ta maison le malheur contre toi, et Je vais prendre sous tes yeux tes propres femmes pour les donner à un autre, qui couchera avec elles à la vue de ce soleil. Car tu as agi en secret ; et Moi, Je ferai cela en présence de tout Israël et à la face du soleil. David dit à Nathan : J’ai péché contre l’Éternel ! Et Nathan dit à David : L’Éternel pardonne ton péché, tu ne mourras point.
Mais, parce que tu as fait blasphémer les ennemis de l’Éternel, en commettant cette action, le fils qui t’est né mourra.
- 15 : Et Nathan s’en alla dans sa maison. L’Éternel frappa l’enfant que la femme d’Urie avait enfanté à David, et il fut dangereusement malade. »
Faisons retour à Nathan le prophète déjà cité plus haut. Que fait Nathan du verset 1 au verset 9 ? Il ne prophétise pas. Il ne prophétise RIEN. D’ABORD il amène David sur le terrain de sa faute (et de quelle façon humiliante pour David), ce qui sous-entend que D.ieu sait et D.ieu jugera la chose. David le vivra dans la suite tragique des événements et dans la prophétie de Nathan qui démarre ensuite au verset 10 et continue jusqu’au verset 15.
Quelle était la stratégie de D.ieu et de son prophète ? Dire en face et sans fioritures son fait au roi, car D.ieu attendait sa réaction de repentance profonde et réelle – un concept de plus en plus léger pour des myriades de chrétiens et Juifs messianiques qui ont longtemps biberonné à la grâce passe-partout… qui n’a d’ailleurs plus rien à voir avec la signification première et profonde du mot. J’en ai parlé plus haut. Et qui biberonnent à un monde de distractions censées être spirituelles. Quelle tragédie !
Et ceci vaut pour les charismatiques en leurs barnums étranges comme pour les messianiques avec d’autres moyens voyants et superficiels par moments. Et ceci vaut pour beaucoup d’autres, du fait de structures d’œuvres qui refusent la structure biblique des ministères et des dons, car tout est là. Et ils refusent, car happés par l’ascenseur de la gloire, de la réussite. Tous portent le titre de pasteur et la plupart ne le sont même pas, à l’aune biblique…
Nathan, voilà le type de prophète qui manque cruellement à l‘Église en nos jours. Agabus en Brit Ha’Hadasha était du même type. Agabus annonce une famine mais rien d’autre. D.ieu avertit et tous sont censés en faire quelque chose. Plus que cela ? Non, rien. Et dans ce « rien » tout est dit. Ce rien-là, n’en déplaise à certains, n’indique pas que ce genre de prophète n’est plus voulu de D.ieu en nos jours.
Si l’on veut bien le comprendre, l’attitude farouche de Savonarole, Luther, Calvin, Zwingli, Hüss (ceux-ci juste cités pour l’exemple) et tant d’autres inconnus était celle de « prophètes de situation » et non d’annonceurs de bobards fuligineux. Un prophète est un être en situation de réformateur en permanence. Et ces Réformateurs étaient prophétiques…
La dynamique profonde de ce qui est vraiment prophétique est bien plus de ramener sans cesse au plan initial de D.ieu qu’annoncer du futur dans une dynamique de type « Nostradamus » (nos faux prophètes modernes sont d’ailleurs de pauvres amateurs en la matière, amateurs pour publics débilisés). Nostradamus a écrit des quatrains que l’on peut interpréter à la lumière de bien des situations différentes. Du prophétique à géométrie variable. C’est son « génie ».
Retenons que c’est le même esprit, la même source, qui titille les faux prophètes de ce temps. Et leurs publics. C’est le fait de devins du type « Mme Soleil ». Ô Mystère, Mystère, soif d’invisible, quand tu nous tiens… Ainsi jadis initia-t-on depuis Nimrod, digne fils spirituel de la lignée de Caïn, toute une culture et une religion basée sur les Mystères.
Vinrent aussi les Grecs, les Romains et un christianisme mêlé de ces choses. (Lisez EHAD et HISLOP). Cela est toujours vrai aujourd’hui sous des formes différentes : franc-maçonnerie, Rose-Croix, astrologie, etc. L’Église a aussi ses adeptes des Mystères, faux devins, faux prophètes.
En page 136 de ce livre vous lirez un exemple type en découvrant comment une jeune chrétienne fut abusée par des prophètes de type « Mme Soleil ».
Ailleurs, quelle différence y a-t-il entre certains « prophètes » aux capacités médiumniques ou de simple discernement de ce que sa « victime » souhaite s’entendre dire, et une gitane diseuse de bonne aventure ? La diseuse de bonne aventure (notez au passage qu’il s’agit de bonne aventure, tout comme nombre de prophètes vous annoncent toujours une « bonne aventure » pour demain) saisissant votre main en « écoute », tout en observant des réactions, des émotions, en évoquant l’amour, l’argent, le futur, etc. Elle va obtenir une audience de devin d’autant plus crédible que ses pronostics rejoignent les désirs devinés de la « victime ».
Une prophétie charnelle qui nous coûta très cher en soucis avec une sœur « à gros problèmes » :
Le faux prophétisme n’a besoin que d’un seul compromis avec l’Écriture pour s’épanouir…
Au départ de mon ministère en Belgique, nous eûmes à aider une femme mariée, puis divorcée, mère d’un enfant et ayant choisi de vivre ensuite en concubinage avec un homme adonné au Nouvel Age et à l’occultisme. Ayant rejoint l’assemblée, nous la convainquîmes que vivre ainsi en concubinage après un divorce n’était absolument pas biblique. Elle accepta en apparence mais garda une passion au fond du cœur pour ce concubin.
Ayant appris qu’après sa séparation avec elle l’homme avait choisi une nouvelle compagne elle en conçut une jalousie féroce au point, nous disait-elle, d’aller guetter de nuit la maison de son ex-concubin. Bref, nous eûmes toutes les peines du monde à amener calme et soumission à D.ieu chez cette femme.
Lors d’un voyage dans le sud de la France, alors que nous vivions parallèlement notre camp d’été dans les Alpes françaises, je fus invité à prêcher dans une assemblée de la Drôme. Je m’y rendis accompagné de nos membres belges présents au camp d’été. Au terme de la réunion, le pasteur fit un appel et ceux qui le souhaitaient s’avancèrent pour la prière et l’imposition des mains vers moi ou vers lui.
La jeune femme charnelle et que nous avions eu toutes les peines du monde à amener à l’obéissance de Christ s’approcha du pasteur invitant et, CATASTROPHE, j’entendis cet homme prophétiser ceci : « Ma sœur, le Seigneur vous dit qu’Il va vous donner ce que votre cœur désire ». Une prophétie charnelle et donc, osons le dire, inspirée par Satan. Vous imaginez la suite, des mois de travail pastoral détruit avec cette prophétie purement charnelle qui renvoyait cette femme dans les ténèbres de ses passions iniques. Ce que nous eûmes à souffrir ensuite au travers d’elle n’est pas racontable. Retournée à sa folie de chair, encouragée, elle nous prit en haine et joua ensuite de sa colère contre nous de façon abominable. La chose devait être racontée en tant qu’avertissement.
Mais ce n’est pas tout, peu de temps après nous découvrîmes l’histoire plus personnelle de ce pasteur : il était divorcé et remarié. Les circonstances de son divorce n’étaient pas en rapport avec un adultère, seule raison biblique du divorce, mais émanaient de difficultés relationnelles et caractérielles avec son ex-belle-famille.
Ce pasteur avait donc capté, car sensible au sujet, la situation de cette femme membre de notre œuvre et lui avait donc prophétisé quelque chose qui correspondait à son propre désir profond qui, bien qu’enfoui au fond de son âme, était toujours sa relation avec sa première épouse chrétienne.
Leçon : si un homme de D.ieu vit selon des normes non bibliques (ce problème du divorce et du remariage de pasteurs ou anciens est fréquent mais reste un problème aux yeux de D.ieu), quel est l’esprit qui passe par lui quand il prie pour vous ?
Et si la chose est vraie pour le divorce, combien est-ce vrai pour tout le reste, ne serait-ce qu’en matière de relationnel. Voyez mes enseignements au départ d’Éphésiens 5 et 6 comme déjà suggéré plus haut. Et les normes bibliques ne s’arrêtent pas à ces choses pourtant déjà essentielles.
Le faux prophétisme n’a besoin que d’un seul compromis avec l’Écriture pour s’épanouir…
Retour au prophétisme du type Mme Soleil : j’ai vu en France, aux USA et ailleurs des « prophètes » considérés comme des « pointures » agir ainsi !
Certains faux prophètes utilisent ce genre d’approche tout en vous donnant l’impression d’être inspirés, gentils, gracieux ou à l’inverse d’une brutalité feinte pour impressionner. Dans les deux cas, cette absence de sobriété démontre les œuvres de la chair et non celles de l’Esprit.
La Bible regorge d’exemples similaires à celui de 2 Samuel 12.1 à 15 où ce qui prévaut n’est pas « l’annonce de… »
Citons et lisons à dessein un exemple plus difficile à commenter que bien d’autres. L’exercice est intéressant :
Genèse 49 avec Jacob et ses prophéties entremêlées de paroles identitaires et même de jugements pour ses douze fils.
« Jacob appela ses fils, et dit : Assemblez-vous, et je vous annoncerai ce qui vous arrivera dans la suite des temps.
Rassemblez-vous, et écoutez, fils de Jacob ! Écoutez Israël, votre père !
Ruben, toi, mon premier-né, ma force et les prémices de ma vigueur, supérieur en dignité et supérieur en puissance, impétueux comme les eaux, tu n’auras pas la prééminence ! Car tu es monté sur la couche de ton père, tu as souillé ma couche en y montant.
Siméon et Lévi sont frères ; leurs glaives sont des instruments de violence. Que mon âme n’entre point dans leur conciliabule, que mon esprit ne s’unisse point à leur assemblée ! Car, dans leur colère, ils ont tué des hommes, et, dans leur méchanceté, ils ont coupé les jarrets des taureaux. Maudite soit leur colère, car elle est violente, et leur fureur, car elle est cruelle ! Je les séparerai dans Jacob, et Je les disperserai dans Israël.
Juda, tu recevras les hommages de tes frères ; Ta main sera sur la nuque de tes ennemis. Les fils de ton père se prosterneront devant toi. Juda est un jeune lion. Tu reviens du carnage, mon fils ! Il ploie les genoux, il se couche comme un lion, comme une lionne : qui le fera lever ? Le sceptre ne s’éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d’entre ses pieds, jusqu’à ce que vienne le Shilo, et que les peuples lui obéissent. Il attache à la vigne son âne, et au meilleur cep le petit de son ânesse ; il lave dans le vin son vêtement, et dans le sang des raisins son manteau. Il a les yeux rouges de vin, et les dents blanches de lait.
Zabulon habitera sur la côte des mers, Il sera sur la côte des navires, et sa limite s’étendra du côté de Sidon.
Issacar est un âne robuste, qui se couche dans les étables. Il voit que le lieu où il repose est agréable, et que la contrée est magnifique ; et il courbe son épaule sous le fardeau, il s’assujettit à un tribut.
Dan jugera son peuple, comme l’une des tribus d’Israël. Dan sera un serpent sur le chemin, une vipère sur le sentier, mordant les talons du cheval, pour que le cavalier tombe à la renverse. J’espère en ton secours, ô Éternel !
Gad sera assailli par des bandes armées, mais il les assaillira et les poursuivra.
Aser produit une nourriture excellente ; il fournira les mets délicats des rois.
Nephtali est une biche en liberté ; il profère de belles paroles.
Joseph est le rejeton d’un arbre fertile, le rejeton d’un arbre fertile près d’une source ; les branches s’élèvent au-dessus de la muraille. Ils l’ont provoqué, ils ont lancé des traits ; les archers l’ont poursuivi de leur haine. Mais son arc est demeuré ferme, et ses mains ont été fortifiées par les mains du Puissant de Jacob : il est ainsi devenu le berger, le rocher d’Israël. C’est l’œuvre du D.ieu de ton père, qui t’aidera ; c’est l’œuvre du Tout Puissant, qui te bénira des bénédictions des cieux en haut, des bénédictions des eaux en bas, des bénédictions des mamelles et du sein maternel. Les bénédictions de ton père s’élèvent au-dessus des bénédictions de mes pères jusqu’à la cime des collines éternelles : qu’elles soient sur la tête de Joseph, sur le sommet de la tête du prince de ses frères !
Benjamin est un loup qui déchire ; le matin, il dévore la proie, et le soir, il partage le butin.
Ce sont là tous ceux qui forment les douze tribus d’Israël. Et c’est là ce que leur dit leur père, en les bénissant. Il les bénit, chacun selon sa bénédiction.
Puis il leur donna cet ordre : Je vais être recueilli auprès de mon peuple ; enterrez-moi avec mes pères, dans la caverne qui est au champ d’Éphron, le Héthien, dans la caverne du champ de Macpéla, vis-à-vis de Mamré, dans le pays de Canaan. C’est le champ qu’Abraham a acheté d’Éphron, le Héthien, comme propriété sépulcrale.
Là on a enterré Abraham et Sara, sa femme ; là on a enterré Isaac et Rebecca, sa femme ; et là j’ai enterré Léa. Le champ et la caverne qui s’y trouve ont été achetés des fils de Heth.
Lorsque Jacob eut achevé de donner ses ordres à ses fils, il retira ses pieds dans le lit, il expira, et fut recueilli auprès de son peuple. »
Qu’est-ce qui émerge fondamentalement ici, le don identitaire qui est d’essence prophétique ou des annonces de ceci ou cela ? D’évidence, c’est le don identitaire transmis via un père et ensuite seulement les prophéties accordées à chacun, qui émanent directement du cœur du Père céleste, selon Son plan pour chacune des tribus issues des douze fils de Yaakov. Ces prophéties se réaliseront et auront un impact sur l’histoire d’Israël et de l’Humanité tout entière.
D.ieu qui crée ex nihilo est prophète.
Genèse 1 à 2 n’a rien de prophétique au sens dévoyé par le faux prophétisme de nos jours et de toujours, mais est éminemment prophétique dans le sens où D.ieu mène à la lumière un projet, le Sien. Tout ce qui viendra de prophétique ensuite tourne au fond autour de cela, ramener à la manifestation du dessein éternel de D.ieu, y ramener à tout prix. Ramener l’humanité à D.ieu et à Son dessein… prophétique à LUI.
Et cela commence par Abel et son sacrifice, pour être ensuite suivi par tant d’autres actes et paroles de prophètes. Je songe ici à l’acte d’une portée prophétique immense qu’est le sacrifice commandé à Abraham de son fils unique. Quel caractère il a fallu à Abraham pour agir prophétiquement, connaissant, où non ? la portée prophétique de son geste, qu’il nous est facile à nous de comprendre, avec l’immense recul dans le temps et par rapport au sacrifice accompli du « Fils » à la croix ?).
Un exemple qui doit absolument rejoindre la partie de ce livre consacrée au caractère viril du prophète authentique, se mouvant à son zénith de disponibilité dans les mains de l’Éternel. Et il y a des montagnes à apprendre à grimper pour cela, ce qui disqualifie nombre de candidats…
Quand Abel sacrifie l’agneau, l’esprit du faux prophète par excellence, Satan lui-même, apparaît au travers de Caïn dont la rébellion tenace ouvrira le chemin qui mène aux antichrists (Nimrod, etc., jusqu’à Néron, Hitler, Pol Pot et autres, et à l’Antichrist de la fin). (Voyez le livre Ehad.)
Race d’Abel et race de Caïn, dit-on… On pourrait en un raccourci saisissant résumer une majeure partie de la lutte finale apocalyptique avant le retour du Seigneur entre une ultime lutte entre le faux prophétisme de Satan et le véritable prophétisme de D.ieu. Nous y sommes, non ? Attention !
Continuons notre périple en Genèse et lisons Genèse 4.9 à 15
« L’Éternel dit à Caïn : Où est ton frère Abel ? Il répondit : Je ne sais pas ; suis-je le gardien de mon frère ?
Et Dieu dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi. Maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère.
Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa richesse. Tu seras errant et vagabond sur la terre.
Caïn dit à l’Éternel : Mon châtiment est trop grand pour être supporté. Voici, tu me chasses aujourd’hui de cette terre ; je serai caché loin de ta face, je serai errant et vagabond sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera.
L’Éternel lui dit : Si quelqu’un tuait Caïn, Caïn serait vengé sept fois. Et l’Éternel mit un signe sur Caïn pour que quiconque le trouverait ne le tuât point. »
Le verset 9 est troublant. D.ieu sait ce qui vient de se passer et dès lors pourquoi poser cette question à Caïn : « L’Éternel dit à Caïn : Où est ton frère Abel ? »
Eh bien, mon opinion est que D.ieu Lui-même est là en train de tendre une immense perche à Caïn dans l’espoir de sa repentance, de son pardon et ensuite de son rétablissement en vue d’échapper au piège spirituel dans lequel il a été conçu (voir Genèse 4.1 et son explication dans le livre Ehad). J’en suis persuadé, le D.ieu qui est amour aurait pardonné et peut-être annoncé à Caïn tout autre chose que ce qu’Il doit lui annoncer après son mensonge et sa réponse terrible : « Je ne sais pas, suis-je le gardien de mon frère ? ». Le culot au pinacle que l’on rencontre aussi chez nombre de croyants qui, péchant, s’expriment ainsi : « Je me suis encore fait avoir », ou « C’était inconscient » (du domaine de l’inconscient, merci M. Freud) ou « Je ne voulais pas le faire » ou « Je n’avais pas l’intention de le faire ».
Dites-moi, comment fait-on une chose sans l’intention de la faire ?
Le désir de D.ieu était de ramener Caïn vers LUI. D.ieu est prophète.
Qu’attendait D.ieu, qu’espérait D.ieu de Caïn ? Obtenir sa repentance, comme longtemps après, D.ieu au travers du prophète Nathan obtiendra la repentance de David (Psaume 51).
La grâce découlant du pardon n’est pas un concept appartenant à la Brit Ha’Hadasha (« Nouveau Testament »), ou seulement pour le temps de l’Église, comme une théologie du remplacement nous le laisse croire depuis des siècles.
Le Tana’h, via les prophètes et de la part du D.ieu au cœur prophétique de veilleur, charrie des torrents de grâce possible par le pardon et le rétablissement de l’élection offerts quasi constamment. Certes, bien peu reçue du fait de ce terrible mal dans le cœur humain, la désobéissance aux lois de D.ieu, qui empêche l’homme d’aimer D.ieu ou dénonce son refus d’aimer D.ieu, car c’est obéir qui réjouit le cœur du sage et lui fait vivre l’amour en obéissant.
Proverbes 3.11 et 12 :
« Mon fils, ne méprise pas la correction de l’Éternel, et ne t’effraie point de Ses châtiments ; car l’Éternel châtie celui qu’Il aime, comme un père l’enfant qu’il chérit ».
Lisez la suite jusqu’au verset 26 ; elle en vaut la peine, comme fruits reçus suite à la correction acceptée.