Exode 25 : 16
Le témoignage (haédout) correspond aux tables de la loi où furent gravées
les dix commandements. Comme elles furent placées dans l’Arche, c’est la
raison pour laquelle celle-ci fut nommée « l’Arche du témoignage ».
Toute la structure était appelée « tabernacle » (du verbe sha’han, qui signifie
habiter) ou « tente du témoignage ». On parlait aussi de l' »Arche de l’alliance du
Seigneur de toute la terre » (Josué 3 : 11) et de l' »Arche sainte » (2 Chr. 35 : 3).
Quant au tabernacle proprement dit, on trouve cinq noms dans la Torah pour
le nommer.
1) « Sanctuaire » (endroit sacré, mis à part, lieu saint) – mikdash.
2) « Tente » (demeure provisoire, portative).
3) « Tabernacle » (comme dit plus haut, mishkan, du verbe sha’han, habiter,
demeurer) –> lieu de la présence de D.ieu, tout comme les autres titres).
4) « Tente d’assignation » (lieu de la rencontre).
5) « Tente du témoignage ».
(Commentaires de John Mac Arthur).
Exode 36 : 1
Betsalel (dont le nom signifie « à l’ombre de D.ieu) exécutera avec Oholiav et
tout homme sage de coeur qu’HaShem a doué de sagesse et
d’intelligence… ».
« Sage de coeur » se dit en hébreu ‘ha’ham lev.
Mais la plupart du temps cette expression est traduite par « habile », ce qui est
absolument réducteur, car il ne s’agit pas seulement d’excellents artisans,
mais d’hommes choisis de D.ieu à cause de leur profonde sagesse de coeur
et de leur intégrité. On retrouve cette expression aux versets 2, 4 et 8 du
même chapitre 36.
Sages de coeur implique une honnêteté scrupuleuse puisqu’ils ont refusé de
recevoir plus de matériaux que nécessaire (grandeur d’âme et intégrité).
Voyez aussi Exode 28 : 3 : comme les vêtements sacerdotaux devaient être
confectionnés avec des intentions précises, Moïse transmettait lui-même les
instructions reçues de D.ieu aux artisans dotés de sagesse divine, afin qu’ils
comprennent le sens profond de la tâche qu’ils allaient être chargés
d’exécuter (selon le Ramban). Selon le Kli Yakar, c’est de Moïse que les
artisans avaient reçu leur sagesse et leurs dons (commentaires du
‘Houmash).
A noter : tous les vêtements sacerdotaux devaient être confectionnés à partir
de matériaux offerts par le peuple. Il existe donc un lien entre le peuple et les
cohanim appelés à être leurs représentants et à les aider à s’élever dans le
service de D.ieu.
Une petite analyse des éléments des vêtements sacerdotaux.
1) Le diadème frontal ou Tsits (Ex. 28 : 36 à 38) : sur lequel était écrit
« Sainteté à l’Eternel » ou « Saint pour YHWH » (« Kodesh léYHWH »). En
permanence sur le front du Cohen HaGadol, pour le pardon obtenu par Aaron
auprès de l’Eternel pour la faute relative aux offrandes sacrées. Il définit la
consécration permanente de la pensée sur l’objectif sacré.
2) Le pectoral, avec un nom gravé, porté sur le coeur : Ourim et Thoumim.
(Ex. 28 : 29 et 30). Le pectoral était plié en deux pour former une espèce de
poche. A l’intérieur, Moïse devait insérer un morceau de parchemin portant le
Nom Ineffable (d’après le Ramban, il n’y avait pas un nom mais plusieurs,
représentant les attributs de D.ieu). Il devait être porté sur le coeur du Cohen
HaGadol pour qu’il n’oublie pas de prier pour le peuple (il est important que ce
soit sur le coeur). Comme il s’agit du pectoral « du jugement », cela implique
l’appel à D.ieu, la vengeance qu’Il exerce en faveur d’Israël et la protection
qu’Il accorde contre Ses ennemis. C’est pourquoi, la plupart du temps,
lorsque l’Ecriture rapporte qu’on a consulté le pectoral, c’est à propos d’une
guerre ou d’une question de sécurité militaire.
Le nom écrit sur ce morceau de parchemin est appelé « Ourim », de la racine
« or » (lumière), parce qu’il illuminait certaines lettres du nom des tribus gravées
sur les douze pierres du pectoral.
Il est également appelé « Thoumim », en connotation avec « tamim » (intégrité)
parce que ces lettres illuminées, lues dans le bon ordre, constituaient la
réponse aux questions d’intérêt national que le Cohen HaGadol posait à D.ieu
et il lui fallait être intègre.
Toutes les qualités reprises dans cette portion du texte sont des attributs qu’il
nous faut revêtir en tant que sacrificateurs de l’Eternel en Yeshoua, que ce
soit la sagesse de coeur, la sainteté, le refus de la cupidité, l’intégrité, l’amour
de la vérité,…
Exode 38 : 8
« Il fit la cuve d’airain, avec sa base d’airain, en employant les miroirs des
femmes qui s’assemblaient à l’entrée de la tente d’assignation » (selon La
nouvelle édition de Genève 1979).
« Il fit le bassin en cuivre et son socle en cuivre » (‘Houmash).
Le mot pour cuivre ou pour airain est « né’hoshet ». Les cohanim devaient s’y
laver les mains et les pieds pendant le service. Né’hoshet peut être traduit par
cuivre ou airain. Dans ce verset, plus particulièrement on le traduit par airain,
celui-ci étant un bronze, alliage à base de cuivre.
Ce n’est pas un hasard si c’est à l’aide des miroirs des femmes que la cuve
avait été confectionnée. En Egypte, les femmes se faisaient belles pour plaire
à leurs maris qui rentraient du dur labeur auquel ils étaient astreints, ce qui
soudait les couples en esclavage et les poussaient à mettre au monde de
nombreux enfants.
Plus tard, on verra que les eaux de la cuve seront employées pour restaurer
la paix entre mari et femme en prouvant l’innocence de l’épouse accusée
d’adultère (Nombres 5 : 17 à 28).
Les éléments qui avaient réuni les hommes à leurs épouses en Egypte
serviraient donc à confectionner l’ustensile apte à mettre un terme à la
suspicion et l’inimitié entre époux (commentaire du ‘Houmash)
EN LISANT DANS LE TEXTE EN HEBREU ET EN GREC Tome 1 d’Elishéva Goel / Extrait N°14
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Merci Élishéva, pour ces précisions comme pour ceux qui étaient chargés
de fabriquer les objets pour le service.
Sagesse de coeur veut dire aussi intégrité de coeur, je trouve cela profond.
Les bassins d’eau avec les miroirs des femmes et le parallèle avec le couple.