Retour vers la Belgique. Prière en équipe. Feu vert du Seigneur. Je repars avec un compagnon, jeune converti mais clairement désigné par D.ieu.
Retour à Jérusalem. Décision est prise après prière et informations de passer cette fois en Jordanie pour aller à …… par le pont Allenby dans la vallée du Jourdain ! A l’époque Israël et la Jordanie n’ont pas encore signé de traité de paix mais avec nos passeports belges nous pouvons obtenir droit d’entrée en Jordanie.
Malgré l’absence de traité de paix entre les deux pays le commerce se faisait néanmoins et les camions de marchandises qui s’engageaient sur le pont sévèrement gardé côté israélien se voyaient miraculeusement après un court arrêt au milieu du passage dotés d’une plaque jordanienne en lieu et place de l’israélienne. Ce devait être le cas dans l’autre sens aussi. Guerre peut-être mais les affaires continuent de part et d’autre ou alors était-ce une facilité accordée par l’état d’Israël aux Arabes de la vallée du Jourdain, côté israélien ?
Arrivée en bus à Aman avec l’occasion de comprendre en direct le pourquoi d’Exode 23 v.19 « Ne cuis pas un chevreau dans le lait de sa mère ». Dans un restaurant on nous sert un plat nommé, si j’ai bonne mémoire, « Mensef ». De la viande bouillie dans quelque chose qui ressemble à du lait et accompagnée d’espèces de pignons. Je questionne le garçon (on parle couramment anglais en Jordanie) sur la nature du plat. « Du chevreau dans le lait de sa mère » me dit-il. Quelque chose en moi me dit que ce plat spécial devait jadis accompagner un rituel magique ou religieux propre à cette région. Je comprends alors le vrai fondement de ce commandement alimentaire dans la Loi.
D’Aman, en bus nous allons vers…… où nous retrouvons l’hôtel de ma première visite. Séjour d’une semaine et planification des contacts. Il est entendu avec mon compagnon que j’irai seul vers ceux que D.ieu m’avait désignés au cours du premier voyage pour leur remettre une bible en arabe et tenter un contact plus appuyé. Mon compagnon restera en arrière, dans la chambre pour prier. Voici un témoignage parmi les quatre puissants qui seraient à donner ici.
Le Seigneur m’avait désigné deux sédentaires et deux Bédouins en vue de leur remettre une bible, je vous le rappelle. L’un des quatre tenait une échoppe et je me rendis un beau matin vers lui avec une grosse bible soigneusement emballée dans un grand plastique noir. Arrivé sur place je constatai que le jeune homme avec lequel j’avais créé un contact familier et amical n’était pas seul. Son père était sur place ce matin-là, avec lui. Dépité je revins à l’hôtel et décidai de récidiver le jour suivant. Mais le jour suivant, le père était encore présent, courtois mais bien présent. Et ainsi de suite le lendemain. Retour à l’hôtel et temps de prière plus approfondi au cours duquel je demandai au Seigneur de débloquer la situation de façon radicale.
A mon retour à l’échoppe, le père vint à ma rencontre avec un large sourire embarrassé et entama la conversation avec quelque chose comme ceci : « Bonjour monsieur, comment allez-vous ce matin. Ne vous ennuyez vous pas trop ? » Je ne m’ennuyais pas un instant en ces jours chargés pour moi de bien des émotions mais la question de cet homme était un prétexte. Il continua ainsi, embarrassé et à voix basse : « Si vous le souhaitez, je connais un endroit proche d’ici où vous pourriez faire la connaissance de jeunes femmes ». Était-il proxénète, je ne sais, mais il me proposait tout bonnement de rencontrer des prostituées. J’appris par la suite que bien des touristes occidentaux avaient recours à ce genre de « distractions » dans cette région. Mon indignation fut totale et bien visible. La réponse fusa à très haute voix non loin de toute une série de personnes présentes, fiers musulmans : « Cher monsieur, D.ieu, le D.ieu d’en haut, le D.ieu Tout-Puissant m’a donné une épouse et des enfants en Europe, croyez-vous que je sois venu jusqu’ici pour m’adonner à de telles choses ? » Je poursuivis longtemps avec de tels propos indignés qui le mirent peu à peu devant bien des amis musulmans en position de mécréant. Plein d’une honte suprême il se mit à gémir et à m’implorer car ma voix avait porté loin et il était en train de perdre complètement la face. Je sentais fortement que D.ieu était avec moi dans cette affaire et continuai de plus belle jusqu’à ce que mon « adversaire » soit devenu quasi liquide de confusion.
Durant l’incident je jetai un coup d’œil vers le fils qui se trouvait à trois ou quatre mètres derrière le père. Ce que je vis était saisissant. Il semblait que depuis le départ de mon entretien avec le père, le fils était visité par D.ieu. Il était là comme paralysé, la tête inclinée vers l’arrière et une lumière venue du ciel inondait son visage de façon extraordinaire. Il était en extase et hormis lui et moi personne ne semblait s’en rendre compte.
Le père, lui, m’implora en me déclarant vouloir tout faire pour réparer l’affront. Je jubilais intérieurement car je me sentais vraiment porté par D.ieu. Je saisis cette dernière affirmation au vol et inspiré par l’Esprit lui fit alors ce discours : « Veux-tu me rendre un service ? » « Oui, oui » répondit-il très empressé. « Alors voici » lui dis-je. « J’ai ici un cadeau pour ton fils mais j’aimerais lui faire une surprise et il est généralement tellement occupé par son commerce. Depuis plusieurs jours nous nous sommes liés d’amitié. Si tu veux réparer remets-lui le cadeau emballé que voici de ma part. Promets-moi cela et nous serons quittes. Mais ne l’ouvre pas c’est une surprise pour lui, d’accord ? ».
C’était un coup de bluff et de poker absolu mais je sentais tout cela conduit. Il prit la bible soigneusement emballée et me promit, trop heureux de s’en tirer enfin et soulagé, qu’il s’exécuterait.
Les quatre bibles furent remises dans le même climat de miracles. L’une de ces bibles faillit me coûter la vie, mais D.ieu veillait…
Le dernier témoignage que j’aimerais donner ici fut un des plus spectaculaires que j’eus à vivre.
Il se déroula en Belgique, terre liée par d’invraisemblables écheveaux paralysants de malédictions religieuses et de toutes sortes. L’Église du D.ieu vivant souffre dans ces contrées.
C’était en 1992 et D.ieu est puissant même en Belgique.
Le Seigneur avait commandé à notre petite communauté de Malmédy (une vingtaine de membres) de planifier une campagne d’évangélisation dans la ville de Liège (Malmédy se trouve à plus ou moins cent kilomètres de Liège). Cela signifiait « marcher sur les plates-bandes » de deux grosses églises qui organisaient sans guère de succès d’ailleurs une campagne annuelle ou bisannuelle dans cette ville.
Mais D.ieu avait parlé et nous décidâmes d’obéir. Il y aurait deux orateurs : Shilo Haig d’Ecosse et moi-même. Nous organiserions les soirées dans deux lieux différents, dans un théâtre de variétés en Outre-Meuse, quartier populaire et traditionnellement rebelle, au Foyer International pour étudiants de l’Université de Liège ensuite. Le Foyer International était le lieu de rencontre, entre autres, de farouches Palestiniens militants et de gauchistes toutes tendances et toutes couleurs de peau, ce qui promettaient des soirées pour le moins spéciales et chaudes.
Dans les semaines qui suivirent je reçus la direction très claire de rédiger et imprimer un traité. En le rédigeant, je fus clairement conduit à décrire avec insistance les signes qui précèderont le retour du Seigneur et notamment un signe important : l’augmentation de la fréquence des tremblements de terre avant le retour du Seigneur selon Mathieu 24 v.7, Marc 13 v.8 ou Luc 21 v.11. La Belgique n’est pas du tout une terre de tremblements, et pourtant.
Nous entamâmes une action de distribution de traités en ville de Liège mais il y avait bien peu de réceptivité.
Ensuite nous eûmes la conviction d’entamer en équipe un jeûne d’Esther. C’est avec une équipe de sœurs que l’action fut menée.
Le premier jour nous fûmes conduits à un temps de purification personnelle. Le deuxième jour nous cherchâmes à entendre la voix de D.ieu concernant cette ville de Liège et intercédâmes abondamment. Le troisième fut le départ de grandes surprises. Curieusement le Seigneur me demanda de ne plus demander grâce pour cette ville mais d’y appeler… un jugement. J’interrogeai longuement le Seigneur mais la conviction devenait plus forte encore.
Lorsque je relâchai publiquement cette nouvelle direction auprès de mes sœurs elles la refusèrent d’abord avec l’argument que D .ieu est un D.ieu de grâce. Le Seigneur m’interpella en me disant : « J’ai suffisamment supporté la rébellion ouverte de cette ville, son insolente façon de mépriser mes principes. Priez pour un jugement » ! je revins donc à la charge et mes sœurs devinrent silencieuses. Je priai dès lors dans le sens que m’avait indiqué D.ieu. Il devait être dix heures du soir et nous décidâmes de nous séparer et de terminer ce jeûne chacun chez soi. Était-il minuit, une heure du matin ou un peu plus, deux heures peut-être ? Mais je fus réveillé par une sorte d’explosion très violente. Je crus immédiatement que la chaudière du chauffage central venait d’exploser. Mais j’avais à lutter ailleurs car mon lit tanguait comme un navire pris dans la tempête avec de violents soubresauts de gauche et de droite. Je crus à une attaque démoniaque et à peine réveillé criai : « Au nom de Jésus, Satan, arrête ! ». Tout s’arrêta effectivement mais il s’agissait de bien plus que d’une attaque démoniaque. Je me rendormis paisiblement et le matin venu, je fus réveillé par un brouhaha de voix dans la rue. Il s’était passé quelque chose. Je ne tardai pas à apprendre qu’un surprenant tremblement de terre de quelque chose comme 5,4 sur l’échelle de Richter avait secoué la ville de Liège à cent kilomètres de chez nous. Bien des dégâts matériels s’en suivirent sans victimes et la ville resta longtemps marquée. Façades fendues, immeubles ébranlés, cheminées abattues, etc..
Dans les jours suivants nous tentâmes une nouvelle opération de distribution de traités en ville. Cette fois les conditions avaient changé. Nous semblions comme soulevés de terre par des anges qui nous portaient vers telle ou telle personne. A d’autres moments, c’étaient les gens eux-mêmes qui se ruaient mystérieusement sur nous en nous prenant des mains le fameux traité.
Les trois soirées d’évangélisation arrivèrent. Nous étions venus à l’avance, petite équipe de Malmédy, pour régler les derniers petits problèmes pratiques quand je réalisai que nous avions oublié un écran de projection pour les chants. Nous n’avions pas le choix, il fallait vite retourner le chercher à Malmédy. Avec un diacre, je m’engouffrai dans ma voiture. Arrivé non loin de ma maison nous roulions sur une route bordée de haies et impossible à quitter en cas d’urgence. Un autobus montait à notre rencontre. Juste avant de nous croiser un énorme camion qui le suivait effectua une manœuvre de dépassement qui le mit nez à nez avec nous.
J’eus le temps de fixer les yeux du chauffeur que je discernai bleus et de fermer brusquement les yeux en criant « Jésus ! ». Logiquement, ni moi, ni le camion n’aurions eu le temps de changer de trajectoire. Le camion nous faisait face à un ou deux mètres et n’aurait jamais eu la possibilité de nous éviter quelles qu’aient été ses manœuvres.
Je rouvris les yeux deux ou trois secondes plus tard. Étions-nous au ciel ? Non, nous roulions paisiblement sur une route vide de toute présence. Qu’était-il arrivé ? Je ne sais. D.ieu sait.
Comme j’aime ces témoignages puissants conduits par le St-Esprit.
Merci, ceci fait grandir la foi.