« Qu’elle demeure dans le silence… »
Une réflexion sur le « ministère » féminin
Elishéva Goël
Préface
Le titre de ce livre à lui seul suffit presque, puisqu’il ne manquera pas de susciter des réactions à vif en un contexte mondial où le statut de la femme est débattu pour le meilleur et pour le pire.
Entre les extrêmes, toujours vecteurs de confusion et de passions aussi corrosives que tristes, n’existe-t-il pas une voie médiane sur laquelle les termes « sagesse » et « profondeur » s’articulent pour donner à la femme la compréhension de sa nature profonde, DE SON APPEL ?
Les splendeurs de la Bible et ses mises en garde nous rassurent à ce sujet.
Lisons, et faisons taire les a priori, les partisanneries obscures en leur genèse qui ne favorise que la grande émergence de Jézabel et son vis-à-vis, la lâcheté masculine d’Achab en ce temps ; avec le retour au crime primordial en Eden ! « …vous serez comme D.ieu ! » Bérechit (Genèse) Ch 2 v 5.
Ce retour du « vous serez comme D.ieu », c’est-à-dire que vous serez votre propre dieu, est le ciment majeur du chaos grandissant dans l’Eglise et dans le monde en ces jours. Jézabel (et son compère Achab) en est un des signaux majeurs que l’on aimerait n’être que de détresse…
Eléments clés et terribles en ces temps d’apostasie annoncés de longtemps !
Un témoignage. Il y a quelques temps, nous recevions chez nous à Jérusalem, un duo de deux femmes dont l’une exerçait sur l’autre, aussi énigmatique que fantomatique, un terrifiant ascendant de femme convaincue de « son appel » de « grande gardienne des Ecritures selon ses dires ». Rien de moins. La soirée et le témoignage de cette personne nous convainquit fort vite que nous étions face à une personne ayant choisi le large face à un époux, pasteur démissionnaire. Jézabel était assise dans notre salon. Il se dégageait de notre échange quelque chose de très sombre, de désespérant.
Passés à table, mon épouse nous servit un bœuf bourguignon alléchant et, si les premières bouchées pour Elishéva et moi furent plus qu’infectes car la viande semblait étrangement et abominablement pourrie, absolument immangeable, nos visiteuses, elles, se régalèrent, la trouvant absolument délicieuse.
Notre stupéfaction passée, nous interrogeâmes le Seigneur sur ce fait d’évidence tout surnaturel. Vous n’avez nul besoin que je vous fasse connaître la réponse.
Elle fut certaine et je songeai alors à cette Ecriture disant que ce qui est saint se sanctifie encore et que ce qui est souillé se souille encore… (Apoc. 22 : 11).
Haïm Goël
Introduction
Ce petit livre s’adresse aux femmes. Je ressens l’urgence qu’il y a à l’écrire. Je suis moi-même une femme, ayant pris de l’âge et donc un peu d’expérience, et je pense être bien placée de ce fait pour pouvoir écrire sur un sujet qui fait problème aujourd’hui plus que jamais : une femme peut-elle être appelée au ministère ?
En tant que femme, j’ai beaucoup observé mes sœurs et j’ai étudié ce thème dans la Bible. Je connais la psychologie féminine et les ressorts de la motivation des femmes poussées à revendiquer le ministère, ainsi que les forces occultes qui les y poussent.
Quand je dis « occultes », je veux dire non seulement les forces cachées, sous-jacentes, psychologiques, mais aussi certaines puissances des ténèbres particulièrement actives en ces temps de la fin.
Je traiterai dans ce livre de plusieurs aspects du problème : ce qu’est le véritable service pour D.ieu, les qualités d’une vraie servante, l’esprit de Jézabel, quelques exemples positifs et négatifs, les versets bibliques qui parlent clairement de ce sujet…, ce qui nous permettra de nous faire une opinion basée sur la parole de D.ieu. A nous de décider si nous voulons être bibliques ou dogmatiques, étant entendu que la dogmatique actuelle n’est pas celle de l’époque de nos mères et de nos grands-mères. La dogmatique est influencée par l’air du temps. Notre temps est celui du féminisme poussé à son apogée et il nous revient de faire le point d’une manière honnête. Soit nous cherchons à plaire aux hommes et à nous-mêmes avant tout, soit nous cherchons à plaire à notre Père céleste.
Certaines considérations que j’ai exposées dans cet ouvrage sont le fruit de partages et de temps de prière avec mon époux. Lui et moi ne faisons qu’un. Il est mon « chef », il est celui qui reçoit les principes d’En Haut et je remercie le Seigneur de le conduire comme Il le fait dans les profondeurs de Sa Parole. Je suis à ses côtés pour l’aider et je continuerai à me laisser inspirer par tout ce qu’il m’enseigne.
Je suis donc fière d’être en partie son « reflet », étant entièrement en accord avec lui sur ce qu’il estime être biblique dans ce domaine bien particulier du service de la femme dans l’Eglise.
Je suis néanmoins l’auteur de ce livre et il ne m’a personnellement influencée en rien pour que je l’écrive. Je suis responsable de ce que j’écris et je ne renierai aucun passage de ce livre, à moins que le Seigneur Lui-même m’en convainque par Sa Parole. Si vous estimez par ailleurs que je me trompe à un niveau ou à un autre, n’hésitez pas à me contacter. Je suis ouverte au dialogue.
J’espère que vous serez bénies et éclairées, mes sœurs, par tout ce qui va suivre. Je vous souhaite de manifester un service en harmonie avec le cœur de notre D.ieu, un service d’amour qui Lui plaira et qui Le glorifiera.