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Les Talibans seraient-ils d’origine Juive ? (Note de H. Goël: il faudrait dire et écrire « d’origine israélite »…D’origine juive s’applique aux descendants de la tribu de Juda, ce que ces talibans, Pathans, ne sont pas…)

Les Talibans seraient-ils d’origine Juive ?

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Les Talibans descendent-ils d’Israélites ?

Si cette question peut sembler saugrenue à certains, cela vient du fait que les grands médias français n’ont pas osé aborder ce sujet, alors que la presse étrangère ne s’est nullement limitée, à commencer par le Jerusalem Post :

Le journal anglais The Telegraph titrait : « Les Talibans pourraient descendre de Juifs, » ajoutant : « Le groupe ethnique au cœur des Talibanen Afghanistan et au Pakistan pourraidescendre de son ennemi juif. »

Parmi de nombreux autres journaux, on pourrait citer The Guardian, qui évoque une étude génétique :

Ce journal rappelle:

« Les Assyriens ont conquis le royaume d’Israël il y a environ 2 730 ans, dispersant 10 des 12 tribus en exil, soi-disant au-delà du mythique fleuve Sambation. Les deux tribus restantes, Benjamin et Juda, sont devenues le peuple juif moderne, selon l’histoire juive, et la recherche des tribus perdues s’est poursuivie depuis. Certains ont affirmé en avoir trouvé des traces en Chine moderne, en Birmanie, au Nigéria, en Asie centrale, en Éthiopie et même en Occident.


Mais on pense que les tribus ont été dispersées dans une zone autour du nord de l’Irak et de l’Afghanistan d’aujourd’hui, ce qui rend la connexion pachtoune la plus forte.

De tous les groupes, il y a des preuves plus convaincantes sur les Pathans que quiconque, mais les Pathans sont ceux qui rejetteraient Israël le plus férocement. C’est la douce ironie”, a déclaré Shalva Weil, anthropologue et chercheuse principale à la Hebrew University of Jerusalem. »

De nombreux autres journaux ont évoqué cette affaire, tel le SFGate [San Francisco] qui écrivait : « la guerre des États-Unis contre le terrorisme se déroule peut-être au milieu d’une deuxième guerre entre deux tribus perdues d’Israël, » ou Israel National News,qui explique, sous le titre :« Vérification des racines juives des talibans :
Des experts en génétique indiens pensent qu’un grand groupe de musulmans talibans pourrait être issu des dix tribus perdues d’Israël, et un rabbin israélien est d’accord. »

Le magazine communautaire Tablet précisait : 

« Un généticien indien mène une recherche sérieuse sur la question de savoir si le groupe ethnique qui compose les talibans descend de l’ancienne tribu israélienne d’Ephraïm – recherche assez sérieuse pour qu’Israël lui ait attribué une généreuse bourse pour approfondir la question avec des scientifiques israéliens à Haïfa. Selon la théorie, les Pachtounes, qui vivent dans l’est et le sud de l’Afghanistan et le nord-ouest du Pakistan, sont des Juifs deux fois éloignés du judaïsme. Comment ? La plupart des habitants de la région admettent que les Pachtounes descendent des Afridi Pathans ; et les Afridi Pathans, à leur tour, ont été pensés pendant plus d’un millénaire comme descendant d’un groupe d’Israélites ayant émigré vers l’est dès 2700 avant notre ère. »

Origines de cette descendance supposée

En préambule, il est bon de rappeler que les Talibans sont majoritairement des Pachtounes, mot que l’on peut rencontrer sous les formes suivantes : Pashtun, Pishtus, Pathans ou Paktha.

Sir Alexander Burnes , un militaire et historien anglais, visita l’Afghanistan (avant 1838, date à laquelle les troupes britanniques entrèrent dans le pays) et publia en 1835 Travels into Bokhara (Boukhara est une ville d’Ouzbékistan). Parlant des Afghans, il écrivait :

«  Les Afghans se nomment eux-mêmes Bani Israël, ou les enfants d’Israël, mais considèrent le mot Yahoodi, ou Juif, comme un terme de reproche. Ils disent qu’après le renversement d’Israël, Nabuchodonosor II de Babylone les a transplantés dans les villes de Ghore près de Bamean […] Ils disent avoir vécu comme des Israélites jusqu’à ce que Khalid les ait convoqués au premier siècle musulman. Ayant exposé précisément les traditions et l’histoire des Afghans, je ne vois aucune bonne raison de les discréditer […] Les Afghans entretiennent de forts préjugés contre la nation juive, ce qui montrerait au moins qu’ils n’ont aucun désir de revendiquer une descendance de leur part. »[Travels into Bokhara’, Vol. 2 : p. 139-141.]

Ceci n’échappa point au très « racisé » Disraeli [All is race !], qui fait dire à Tancrède, le héros éponyme de son roman :« Le sort des Dix Tribus est une question très intéressante, déclara Tancrède… En Angleterre, nombreux sont ceux qui les considèrent comme représentées par les Afghans, qui déclarent que leurs ancêtres ont suivi les lois de Moïse. Mais peut-être qu’ils ont cessé d’exister et se sont fondus avec leurs conquérants. »

Us et coutumes des Pachtounes

Selon Akadem, le « campus numérique juif » :

« D’après les témoignages de nombreux visiteurs (des années 1935 à 1990), les Pathans, quoique musulmans, ont des coutumes particulières qui les distinguent des autres tribus d’Afghanistan : Ils portent la barbe et laissent pousser des papillotes. Ils circoncisent leurs fils à 8 jours (et non à 12 ans comme les autres tribus musulmanes). Les femmes observent des règles de pureté calquées sur celles de la Torah, avec immersions dans la rivière. Les hommes portent des amulettes cubiques [Kamia ]portant une inscription secrète qui commence par “Ecoute Israël.. !”. Ils portent un petit caftan dont les 4 coins sont garnis chacun d’une tresse [Tsitsit], et lors de la prière ils se couvrent le haut du corps et la tête d’un grand châle [Talith], avant de se prosterner par terre. Ils observent le Shabbath sans travailler. La veille, les femmes ménopausées allument une chandelle qu’elles couvrent d’un panier, après avoir préparé 12 miches de pain. Les Pathans ne mangent ni le cheval ni le chameau, ce qui les distinguent des autres tribus musulmanes. Ils ne mangent que certains oiseaux dits purs et évitent de mélanger le lait et la viande. Leur système légal coutumier, appelé “Pashtounwali”, est inspiré de la Torah qui est respectée et appelée “Tawrat al Sharif”, al Sharif étant Moïse, dont la seule mention du nom provoque la levée respectueuse des Pathans. Lors d’un mariage ils dressent un dais [houppa] et enfilent des bagues d’alliance. Ils se marient au sein de la tribu. Certains clans jeûnent à Kippour et pratiquent la coutume du bouc émissaire qui expie les péchés de l’ensemble du clan. En cas d’épidémie, les Pathans sacrifient un agneau et imprègnent les montants des portes d’entrée de son sang. Un livre sacré est mis sous l’oreiller d’un malade. L’étoile à six branches [Magen David] est largement répandue (portes des écoles et des mosquées). Le candélabre à 8 branches est connu des Pathans ainsi que la “mézouza” à l’entrée des maisons. Mais depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948, les Pathans qui sont musulmans sunnites et qui se considèrent aussi Béné Israel, ont tendance à prendre leur distance par rapport au Judaïsme actuel. »

Le site communautaire The Scribe précise : 

« Le symbole du Magen David se trouve dans presque toutes les maisons Pathans sur une île du district de Peshawar. Les riches en font en métal cher, les pauvres en bois simple. Le Magen David peut être vu sur les tours des écoles et sur les outils et ornements. […] Les noms des tribus parlent d’eux-mêmes : les Harabni sont la tribu de Reuben, les shinwari – Shimeon, les Levani – Levi, les Daftani – Naftali, les Jaji – Gad, les Ashuri – Asher, les Yusuf Su, les fils de Josef, les Afridi – Ephraim, ainsi de suite. »

Les curieux pourront consulter le site muslimbaniisrael, source de très nombreuses informations.

Probabilité de cette descendance

Sans surprise, le très contrôlé wikipedia.fr ne peut cautionner ce qui lui semble un sacrilège ! Dans son Hypothèse des Pachtounes, il affirme « Toutefois, ces assertions n’ont pu être confirmées ni par le testing génétique, ni par l’analyse de l’idiome pachtoune. » Curieusement, il ne donne aucun lien confirmant les résultats de ce testing génétique, et ses mentions d’Hérodote et du Rig Véda ne montrent aucun résultat probant quand on prend la peine d’examiner les textes cités.

En revanche, wikipedia.en est beaucoup plus complet et, surtout, moins impartial ; en outre, il fournit plusieurs sources intéressantes du XIXe siècle.

Lors de leur dispersion, les 10 tribus essaimèrent aussi bien en Afrique qu’en Asie, jusqu’en Chine. Sur la photo suivante, à gauche des Lembas, à droite des Juifs chinois.

En Asie, beaucoup suivirent la Route de la soie, un groupe important se fixant à Boukhara, ville proche du Nord de l’Afghanistan. La découverte de nombreux documents vieux de plus de 1000 ans prouve une très ancienne présence juive en Afghanistan [Daily Mail].

Si nombre d’entre eux conservèrent leur religion, beaucoup se convertirent à la religion locale, que ce soit sous la menace ou par intérêt. Au Maroc, où vivait une importante communauté juive, beaucoup de très riches Fassis (habitants de Fès) sont réputés descendre des Juifs expulsés d’Espagne : « Les Bennouna, les Benchekroune – à l’origine des Bedayin, ou juifs convertis à l’islam… » [L’Express]

Il n’y a donc aucune raison que certains Juifs d’Afghanistan n’aient pas suivi la même voie.

Pour terminer de façon amusante, voici comment le magazine Tablet conclut l’article cité : « S’il s’avère que le mollah Omar est votre cousin, attendez-vous à ce que le mollah Omar se sente au moins aussi inquiet que vous. »

Ne pas confondre « Talibans juifs » et « Juifs talibans »

C’est le nom que les Israéliens donnent à des extrémistes religieux juifs. Dans les deux photos suivantes, la seule différence entre des femmes talibans (photo de droite) et des « Juives talibans » (photo de gauche) est que, chez ces dernières, même les petites filles sont aussi voilées que les mères.

Leur accoutrement, appelé «  frumka  », est encore plus fermé que la burqa des femmes talibans, au point que sans voir leurs chaussures, il est impossible de dire si la photo les montre de face ou de dos.

Le Forward publiait un article sur Lev Tahor, une partie de cette secte :

« Des familles de membres de Lev Tahor font pression sur le gouvernement israélien depuis des années pour les aider à rapatrier leurs proches, affirmant qu’ils sont drogués et abusés, et que des filles mineures sont régulièrement mariées à des hommes plus âgés. Le groupe a fui le Canada il y a trois ans, après que les autorités locales ont enquêté sur les allégations selon lesquelles Lev Tahor abusait physiquement et sexuellement des enfants, et ont retiré certains d’entre eux de leurs maisons. »

Si l’on ajoute que ces barbus ultra-orthodoxes imposent la ségrégation hommes-femmes, que ce soit dans les bus [Haaretz, 28/12/2011], ou même sur les trottoirs [Haaretz, 27/10/2009], non seulement en Israël mais aussi aux USA [The Forward, 28/10/2011], et qu’à Brooklyn, des panneaux écrits en yiddish demandaient aux femmes de s’effacer pour laisser passer les hommes. [nydailynews], ou encore que « des “patrouilles de pudeur” non officielles de la communauté ultra-orthodoxe vendent des lunettes avec des autocollants spéciaux produisant un flou sur leurs verres. Les lunettes offrent une vision claire jusqu’à quelques mètres, afin de ne pas gêner les mouvements, mais tout ce qui est au-delà devient flou – y compris les femmes » [Haaretz,11/8/2012], on se rend compte que les vrais Talibans ont quelques « progrès » à faire.

Mais il faut reconnaître que les chapeaux de ces zélés croyants sont très pratiques, puisqu’ils peuvent servir de parasol ou de parapluie suivant la météo.

 

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