Il est intéressant d’observer que tous les types apostoliques de la première alliance, Abraham, Moïse et tant d’autres ont vu D.ieu. Il en est de même pour chaque apôtre dans la Nouvelle Alliance et à mon avis jusqu’à ce jour. Notre temps finitif est un temps où le Seigneur va susciter hors des structures pyramidales et babyloniennes de vrais apôtres qui auront vu le Seigneur. Hors de la Babylone religieuse (y compris l’évangélique), c’est obligé, et d’une logique imparable car D.ieu peut-il à la fois briser à fond des hommes afin qu’ils lui appartiennent complètement et se contenter de structures impures, bancales ?
Où trouvons-nous l’apôtre en Esaïe 32 : 1 et 2 ? « … comme l’ombre d’un grand rocher dans une terre altérée ».
Qui est le rocher ? Yeshoua. Où est l’apôtre ? Tout proche, on ne peut plus proche de Yeshoua ! C’est l’ombre du rocher. Il est le plus proche de Yeshoua et c’est pourquoi il n’en est plus que l’ombre. D’avoir été attiré si près du Maître a nécessité l’atomisation de toute son humanité impropre au service de Celui-ci. Quelle redoutable place à joindre mais quel extraordinaire privilège. Saisissons-nous la profondeur et la puissance de tout cela ? Car cette ombre-là n’est plus appelée qu’à bouger derrière son Maître et en suivant l’éclairage qu’apporte le Père. En dehors de cela : rien. L’apôtre véritable est donc un homme atomisé qui marche dans l’ombre du Maître et connaît une intimité aussi profonde, mystérieuse et silencieuse qu’une ombre avec le cœur du Père. Il est donc éminemment paternel, lui aussi.
« A l’ombre » d’un tel N°1 les disciples grandissent avec joie et paix et ne subissent pas les dictats nerveux des chefs.
Pour revenir sur les valeurs 1 et 2 de la droite et de la gauche et clore ce chapitre, signalons quelques éléments qui mettent clairement en valeur l’enracinement biblique des N°1 et N°2.
Ne parle-t-on pas de « …l’homme de ta droite, sur le fils de l’homme que tu t’es choisi » ? (Ps. 80 : 18). C’est-à-dire fils de mes principes et donc qui porte ceux-ci.
Bien des cultures ont accordé au fils aîné, un N° 2 face à ses parents, mais un N°1 face au reste de la fratrie, un statut spécial souvent d’ailleurs de façon abusive. Les Vikings transféraient tous les biens du père au seul fils aîné (perpétuation orgueilleuse du patrimoine oblige) ce qui obligeait les cadets (N°2) et les autres à la robe de moine, au brigandage, à la mendicité, au métier de comédien ambulant… ou au drakkar pirate et dévastateur sur les rivages d’autrui.
En réalité, cette position de l’aîné à la fois N°2 et N°1 est bien sûr une image forte qui correspond dans l’ordre universel à la position de Yeshoua qui se fait N°2 face au Père pour racheter toute la création et N°1 face à cette création rachetée. Les Juifs ont reçu mandat de pérenniser cela dans un rite bien connu : celui du rachat du fils aîné qui appartenait par droit à D.ieu puisque représentant symboliquement Yeshoua en Sa position.
Un parfait N°1 = un être qui a reçu la révélation de l’amour parfait de Yeshoua et qui est devenu lui aussi un être à l’amour parfait éprouvé.
LA FRANCE, UN EXEMPLE DE NATION OU LE RELATIONNEL PERVERTI DES N°1 ENGENDRE MALEDICTION ET DESORDRE, VOIRE A TERME : CHAOS.
Ce qui est abordé ici l’a déjà été plus haut dans ce livre mais on me permettra de l’aborder à nouveau avec quelques nuances particulières.
Ce qui est vrai et va être décrit pour la France l’est aussi pour bien d’autres nations dont l’arrière-plan spirituel a un point commun : LA REINE DU CIEL qu’on a choisi en un point ou l’autre de laisser gouverner le ciel spirituel. Je songe à tous les pays d’obédience catholique d’Europe ou d’Amérique du Sud. Je songe à la Russie et aux peuples dits slaves, qui portent le nom de slaves car ils sont consacrés par leurs ancêtres à la Reine du Ciel (donc à Satan qui est un N°2 rebelle et déchu éternellement) qui s’appelait aux temps immémoriaux chez eux SLAVA.
Qui ne connaît l’usage de la grève en France pour bloquer telle ou telle tentative (souvent crucialement nécessaire pourtant) d’un quelconque gouvernement ?
C’en est devenu légendaire au point qu’un journal récemment titrait : « La France, une nation devenue ingouvernable et une nation qui va au chaos ».
Venu de Belgique, j’ai longtemps vécu en France. Dans le cadre de mon ministère, je fus souvent invité à l’étranger et combien de fois n’ai-je pas frôlé la catastrophe car une grève des chemins de fer ou des transports aériens risquait de me bloquer. De façon mystérieuse et surnaturelle je suis toujours passé entre les mailles du filet. Béni soit D.ieu !
Plus d’une fois j’ai intérieurement protesté et pesté contre cette situation qui si souvent était source de perturbations lassantes de dernière minute. Mais un jour le Seigneur me reprit et me dit : « N’en veuille pas aux Français, à ce peuple, car en fait les nombreux abus historiques des N°1 (rois, empereurs, présidents), qui n’ont pas su ou voulu aimer leur peuple mais l’ont exploité cyniquement, ont brisé la confiance et le relationnel du peuple français (N°2) avec ses dirigeants (N°1) ».
Il est un fait que l’Histoire de France est singulièrement traversée du témoignage de N°1 plus qu’abusifs : Louis XIV et son absolutisme. La terrible persécution des protestants qu’il porta à son triste pinacle. Citons encore la tyrannie d’un Robespierre, la Terreur, les tribunaux du peuple, la Vendée massacrée. Qui peut ne pas frémir d’horreur à l’audition des paroles de Marie-Antoinette disant : « Ils n’ont pas de pain, eh bien qu’ils mangent de la brioche » lorsque la moyenne d’âge en France à l’époque était, si mes informations sont correctes, de 28 ans…?
Cette terrible rupture du relationnel N°1 et N°2 en France a créé un mouvement de balancier qui porte les choses de la tyrannie vers l’anarchie et de l’anarchie vers la tyrannie. Cet état d’esprit se retrouve hélas largement, bien qu’habillé de costumes religieux, dans les milieux chrétiens français (y compris évangéliques). Le relationnel entre croyants français et francophones en général est un des plus imprévisibles, des plus instables et des plus meurtriers qui soient. Ne cherchons pas ailleurs la décadence de la Francophonie dans le monde et l’invraisemblable pauvreté du milieu chrétien francophone. Il nous faut bien sûr du courage et non de la fanfaronnade pour le voir en face.
Plus au Sud, dans la ville de Naples en Italie, j’ai vérifié un jour que le lien entre le N°1 de l’Etat et les N°2 du peuple était à ce point rompu et devenu anarchique qu’aux feux des carrefours il était devenu plus prudent de suivre le flot des voitures passant au rouge et non au vert. Refuser de suivre aurait signifié l’accident grave… Aux entrées d’autoroutes, des gosses, non loin des gendarmes indifférents (complices ?) vendent des cigarettes de contrebande et, comme me l’expliquait un frère en Yeshoua, chaque quartier de la ville a son chef mafieux qui fait la loi du quartier et même la police en tient compte…Tout cela bien sûr est su de tous mais « pudiquement » voilé, nié, le plus souvent.