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Casques bleus retenus au Golan et tensions israélo-syriennes

By 29 août 2014Etz Be Tzion

L’ONU appelle à la libération des 81 Casques bleus fidjiens retenus par les rebelles syriens


L’ONU appelle à la libération des 81 Casques bleus fidjiens retenus par les rebelles syriens

Netanyahou appelle les USA à une « position commune » contre les terroristes islamistes radicaux

Les 81 observateurs philippins qui sont actuellement retenus sous la contrainte dans un bras de fer avec les rebelles syriens se portent bien alors que les négociations en vue de leur libération se poursuit, a déclaré vendredi matin un responsable militaire philippin.

« Ils sont en bonne santé », a affirmé le lieutenant-colonel Ramon Zagala, porte-parole de l’armée philippine, ajoutant qu’ils sont toujours en mesure d’être en contact avec les observateurs de l’ONU.

Les rebelles qui les bloquent depuis jeudi exigent qu’ils déposent leurs armes, a expliqué à Manille le colonel Roberto Ancan, responsable des opérations de maintien de la paix au sein de l’armée philippine. Aucun coup de feu n’a pour le moment été échangé mais les soldats philippins sont prêts au combat, a-t-il dit.
« Nous pouvons faire usage de nos armes pour défendre les positions des Nations unies », a-t-il assuré. « Nos soldats sont bien armés, ils sont bien entraînés (…), ce sont des soldats du maintien de la paix bien disciplinés », a ajouté l’officier.

Les soldats retenus occupent deux positions de la Force de l’ONU chargée de l’observation du désengagement (UNDOF) distantes de 4 kilomètres l’une de l’autre.

Par ailleurs, quarante-trois Casques bleus de l’ONU sont détenus depuis jeudi par un «groupe armé» sur le plateau du Golan, ont indiqué jeudi les Nations unies

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a fermement condamné la détention des 43 Casques Bleus fidjiens et le siège des positions des 81 observateurs philippins par des groupes terroristes et des forces rebelles. Le Conseil exige leur libération immédiate et sans conditions et appelle tous les pays à user de leur influence pour aboutir à cette libération.

Ces Casques bleus ont été capturés à la suite de violents combats entre l’armée syrienne et des groupes armés syriens d’opposition, a précisé le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric.

Les soldats capturés appartiennent à la Force des Nations unies chargée d’observer le dégagement des forces syrienne (FNUOD), créée en 1974, par l’ONU, afin de contrôler l’application du cessez-le-feu entre les forces israéliennes et syriennes sur le plateau du Golan, né à la suite de la guerre de Kippour en 1973. On ne connaît pas l’identité du groupe armé responsable ni la nationalité des Casques bleus impliqués. L’UNDOF compte quelque 1.200 hommes de six pays (Inde, Fidji, Philippines, Irlande, Pays-Bas, Népal). Cependant les Etats-Unis ont accusé le groupe islamiste radical sunnite al Nosra d’être responsable de l’action.

C’est la troisième fois que des membres de la Force de l’ONU sont ainsi pris en otages par des opposants syriens armés dans cette région. Lors des précédents incidents en mars et en mai 2013, les Casques bleus avaient été relâchés au bout de quelques jours sains et saufs.

La semaine dernière déjà, Manille avait annoncé vouloir rapatrier les 400 casques bleus philippins qui se trouvent sur le plateau du Golan et au Libéria, en raison des menaces sécuritaires et de l’Ebola.

Le front al-Nosra, une faction islamique qui combat les forces du régime en Syrie, est lié à al-Qaïda mais est hostile à l’Etat islamique (EI), un ancien allié devenu un ennemi.

Tsahal en état d’alerte

Depuis le début de la guerre civile syrienne, la situation sur le plateau du Golan, marquant la frontière la frontière entre Israël et la Syrie, est très tendue. La région a été le théâtre de nombreux incidents incluant des tirs de roquettes et d’obus de mortier en direction du territoire israélien avec pour conséquence la réplique immédiate de Tsahal.

L’armée israélienne suit très attentivement l’évolution de la situation depuis la prise de contrôle par les rebelles syriens des postes frontaliers. Tsahal a mis ses troupes en état d’alerte, a indiqué le porte-parole militaire, sans toutefois préciser s’il s’agissait du niveau maximum.

Par ailleurs, lors d’une réunion avec une délégation de la commission des Affaires militaires de la Chambre des Représentants des Etats-Unis, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a évoqué jeudi l’affaire des Casques bleus de l’ONU kidnappés par des membres du groupe al-Nosra.

« Une filiale d’Al Qaïda vient de kidnapper plusieurs dizaines de Casques Bleus de l’ONU sur le plateau du Golan. Nous devons adopter une position commune afin de leur infliger la défaite (aux membres d’al Nosra, ndlr) ».

Le Premier ministre a ajouté que « nous avons des ennemis communs – les terroristes islamistes radicaux qui sont des bourreaux impitoyables terrorisant les gens se trouvant sous leur contrôle ».

Exécutions de masse

Les djihadistes ultra-radicaux de l’Etat islamique ont exécuté des « dizaines de soldats » syriens qui avaient fui la base aérienne de Tabqa, dans le nord de la Syrie, a affirmé jeudi une ONG alors que des comptes twitter djihadistes font état de 200 morts.

Mohammed Abdul Aziz (AFP)

« Des dizaines de soldats syriens, capturés alors qu’ils fuyaient vers Ethraya, dans la province de Hama, après la prise par l’EI de leur base aérienne de Tabqa, ont été exécutés par les djihadistes dans la nuit de mercredi à jeudi », a indiqué à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

L’EI aurait exécuté mercredi et jeudi plus de 160 soldats syriens qu’ils détenaient dans le nord du pays, a affirmé à l’AFP le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane.

« L’EI a exécuté entre hier et aujourd’hui à l’aube plus de 160 soldats syriens dans trois lieux différents de la province de Raqa, dans le nord de la Syrie », a-t-il dit.

I24news

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