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« Nous avons un pays qui a un programme nucléaire développé et ambitieux, très proches du niveau d’armement »
La situation en Iran est « grave », a estimé lundi à Vienne le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi.
« Nous avons un pays qui a un programme nucléaire très développé et ambitieux, avec des taux d’enrichissement de l’uranium extrêmement élevés (…), très proches du niveau d’armement », a-t-il affirmé devant des journalistes.
Il est également déclaré qu’il est « de plus en plus difficile » d’envisager une nouvelle prolongation de l’arrangement temporaire avec l’Iran sur les inspections nucléaires.
« Je vois cet espace se rétrécir », a regretté Rafael Grossi, au premier jour de la réunion trimestrielle du Conseil des gouverneurs de cet organisme onusien.
En février, Téhéran a suspendu certaines inspections de l’AIEA, ce qui a conduit l’agence à conclure un accord temporaire lui permettant de poursuivre ses activités, même si le niveau d’accès est réduit. Fin mai, ce compromis a été prolongé jusqu’au 24 juin.
Le chef de l’AIEA a aussi abordé la question de plusieurs sites iraniens non déclarés, qui suscitent « l’inquiétude » de l’organisme.
Des « réunions techniques » ont été initiées début avril pour « sortir de l’impasse » mais elles « n’ont pas produit les résultats escomptés », selon un rapport délivré la semaine dernière.
« Les attentes n’ont pas été satisfaites. (…) Il n’y a aucun progrès concret », a déploré M. Grossi.
Même si ce sujet est distinct des discussions en cours à Vienne, « tout est interconnecté », a-t-il martelé. « Il faut de la confiance. Le chemin de la confiance passe par l’information, la clarification, les inspections et la transparence totale ».