N°1 et N°2, autres exemples :
Yeshoua HaMashiah, N°1 et le peuple des sauvés, N°2, communément nommés l’Epouse, l’Eglise, la Kehila, l’Assemblée.
Faut-il ici faire le parallèle entre l’épouse céleste et l’épouse terrestre, la femme ? Il est tellement évident et Ephésiens 5 : 22 à 33 nous l’atteste. Suis-je un « magnificateur » des principes de Christ, des principes nouveaux en Christ ? Une grande partie des comportements de bien des enfants dits de D.ieu aujourd’hui magnifient en fait les principes du père Satan en tant que N°1 (Jean 8 : 44 : « vous avez comme père le diable… »).
L’Oint de D.ieu, le Messie, nommé aussi le « Shilo » en hébreu, « le pacificateur », en Gen. 49 : 10, ou « le germe » de D.ieu, « Tsèmah » en hébreu, en Zach. 3 : 8, n’a-t-Il pas obtenu que nous naissions de nouveau d’eau et d’Esprit à la croix ? Son Esprit n’œuvre-t-il pas quotidiennement à tisser en nous l’être nouveau ? Magnifions-nous les principes de cette œuvre nouvelle dans nos vies en toute vérité et innocence ?
On pourrait nommer ici bien des duos relationnels composés de N°1 et de N°2, Abraham et Isaac par exemple. Abraham, type de la bonté et du mystère de la foi, des attributs du D.ieu père, Isaac type du D.ieu Fils soumis et qui représente la rigueur. Vint ensuite Jacob, le personnage étrange, inspiré (en cela type du D.ieu Saint-Esprit) et complexe qui représente le champ de bataille de l’humanité et le salut qui pourtant en est issu. Nous verrons cela plus loin dans ce livre.
Nommons encore les deux seuls espions sur les douze envoyés revenus de leur visite en terre promise avec un discours courageux, positif, magnifiant le dessein de D.ieu : Josué et Caleb. N’est-il pas significatif que l’un était de la tribu de Juda et l’autre d’Ephraïm ? Nous verrons dans la suite de ce livre que Juda en tant que tribu est N°1 tandis que Ephraïm est N°2… Si David reçut la direction et conçut les plans pour la construction du Temple à Jérusalem (N°1), c’est bien son fils Salomon qui le construisit et d’une manière générale si la vie de David fut marquée du sceau de l’établissement de principes des choses, le règne de Salomon fut un règne « magnificateur » et magnifique (sauf en sa fin, hélas).
La Parole de D.ieu elle-même est structurée à bien des niveaux en termes de N°1 et N°2. Ce que l’on nomme l’Ancien Testament n’est-il pas au fond un livre où D.ieu pose, entre autres, les principes du salut ? Ce que l’on nomme le Nouveau Testament n’est-il pas le livre où les principes de ce salut sont magnifiés ? Un univers N°1 et N°2. Comment ne pas nommer ici l’univers N°1 d’un Yohanan haMatbil (Jean-Baptiste) qui selon les paroles de Yeshoua (Matth. 11 : 14 : « il est l’Elie qui devait venir ») est l’Elie promis, venu pour restaurer les principes de D.ieu juste avant la première venue du Messie ? A ce titre Jean est encore un homme de la fin de la première Alliance qui annonce la venue de celui qui va magnifier, accomplir parfaitement ces principes : Yeshoua. Deux univers : un N°1 et un N°2. Notons qu’ici de façon très évidente apparaît une vérité profonde : ce qui est de l’univers des N°2 est appelé à accomplir des choses plus grandes que ce qui est de l’univers N°1. C’est ici que la parole de Jésus (D.ieu) prend tout son sens lorsque Lui-même déclare que nous ferons des oeuvres plus grandes que celles qu’il fit (Jean 14 : 12) ou lorsqu’Il déclare qu’il n’y eut pas homme né de femme plus grand que Jean mais que le plus petit d’entre nous, sauvé par grâce, est plus grand que Jean (Matth. 11 : 11).
Nommons encore à des niveaux subtils :
Le premier verset de la Bible et ce qu’il introduit comme principe : « Beréchit bara Elohim ». Traduction plus littérale que ce qui est généralement proposé : « Au commencement, c’est-à-dire dans le principe, en en-tête de tout, les D.ieux créa ». Voici comment il faudrait traduire au plus près ces trois premiers mots de la Bible. Trois premiers mots qui ouvrent la Parole de D.ieu et excitent le questionnement suivant : quel est le principe annoncé par D.ieu Lui-même et qui réside dans cette mystérieuse affirmation : « les D.ieux créa ». Un sujet pluriel et un verbe au singulier. De manière évidente, le mystère de l’Unité du D.ieu Ehad en plusieurs personnes unies est indiqué là et n’est accessible selon ce qui me fut révélé que par un esprit qui adore et non une intelligence spéculative. Ce premier verset de la Bible est pleinement l’expression d’un principe. C’est un univers N°1.
Le second verset de la Bible est d’un univers typiquement N°2 en ce qu’il magnifie le premier. Lisons-le ici : «…et l’Esprit de D.ieu se mouvait au-dessus des eaux ». N’est-il pas évident ici que l’Esprit de D.ieu Lui-même magnifie la création en cours issue du relationnel Ehad compris dans le verset premier, l’eau qui est un type de mikvé annonçant toujours une transition?
Retournons dans « Beréchit bara Elohim » car à l’intérieur de cette phrase nous trouvons déjà une structure N°1 et N°2. En effet Beréchit peut se traduire par : « dans le principe », « en en-tête de », « au commencement ». Ceci pose l’existence d’un principe posé au départ de tout. Donc un univers N°1. Pour saisir ce principe, je vous recommande la lecture de mon livre « Bénédiction du Père, bénédiction des pères » où il se trouve clairement expliqué. Quant à la suite de la phrase : « bara Elohim », c’est-à-dire « les D.ieux créa », elle magnifie en le dévoilant le principe de Beréchit. Donc un univers N°2. Ainsi donc dans les trois premiers mots de la Bible (D.ieu n’est-il pas en trois personnes ?) ce principe relationnel N°1 et N°2 est déjà, au départ de tout, installé. Faut-il qu’il soit précieux ?
La Foi et les œuvres ne représentent-ils pas un relationnel N°1 et N°2 en action complémentaire ? Faut-il expliquer ? C’est tellement évident ! Dans le naturel : le soleil et la lune ne sont-ils pas N°1 et N°2 ? Il est intéressant de noter que dans l’inconscient collectif la lune associée à la nuit est souvent perçue négativement. C’est un des résultats de la chute et il est un fait que bien des puissances des ténèbres s’agitent la nuit. Mais le jour en est-il exempt ? Loin de là.
Les poètes s’en inspirent souvent et un lecteur assidu de la Bible découvrira aisément que la nuit n’est pas, dans la mentalité du D.ieu créateur, le refuge du mal mais un endroit au sein duquel dans une infinie douceur et sensibilité rayonne l’astre lunaire. Un univers N°2. N’est-ce pas dans la nuit de Pessah que fut magnifiée la libération d’Israël tiré hors d’Egypte ? N’est-ce pas dans la nuit où naquit Yeshoua que les bergers et les anges adorateurs et louangeurs magnifièrent la prochaine libération du monde ?
Le Poète Rimbaud a écrit en parlant de la nuit : « …est-ce là que tu t’exiles et tu dors, millions d’oiseaux d’or, ô future vigueur ? » Assurément Rimbaud, ce « mystique sauvage » était un voyant qui a vu quelque chose du Millenium qui vient et de sa force mêlée de beauté stupéfiante.
Les cinq ministères d’Ephésiens 4 sont d’évidents N°2 face à D.ieu le Père concernant leur identité et leur destinée profonde de serviteurs, face à D.ieu le Fils concernant l’exigence qui nous est faite de la sainteté, à D.ieu le Rouah HaKodesh concernant la conduite au quotidien en particulier dans leur service. Ils deviennent des N°1 oints et responsables face au peuple de D.ieu. On pourrait parler et on en parlera plus loin d’Israël et de l’Eglise, évidents N°1 et N°2. Un duo largement malmené dans le cours de ces deux millénaires écoulés, hélas. Ce qui explique en grande partie l’impuissance actuelle de l’Eglise qui a largement usurpé et contesté la place de N°1 des Juifs par un état d’esprit et des procédés usurpateurs inouïs. « Le salut vient des Juifs » est-il pourtant écrit en Jean 4 : 22.
Une bonne partie des dérives prétendument charismatiques des dernières années provient de là. La brèche entre les chrétiens dits « amis d’Israël » – et je ne vise bien entendu pas l’œuvre de ce nom située à Jérusalem – et Israël est loin d’être refermée, contrairement à ce que l’exaltation étrange de certains chrétiens laisse imaginer. En fait, tant que des chrétiens n’auront pas démontré être prêts à donner leur vie, à payer le prix pour Israël, ils demeureront des gens de la brèche quel que soit leur discours. Combien de chrétiens résident en Israël en y important leur vision pyramidale d’une église babylonienne et dans la méconnaissance de la réalité quasi organique du concept de communauté chez les Juifs ? Cela seul constitue déjà un empêchement majeur pour nombre de Juifs de venir à la connaissance Yeshoua en tant que Messie. Que dire alors des touristes chrétiens qui semblent aux gens du cru tellement déconnectés de la réalité de terrain !?
Savez-vous ce que D.ieu m’a révélé lorsque, étape par étape, nous avons marché dans une toute nouvelle vision à partir de 2003 en Suisse ? Notez simplement que cette vision démarra par l’établissement d’un premier petit groupe de prière pour Israël à Lausanne. Et c’est pourquoi, ayant obéi, D.ieu me parla un jour comme ceci : « Durant des années et des années tu as assisté en pastorales et en bien des lieux du monde évangélique à des discussions vaines et à des tentatives restées aussi vaines pour vivre Ephésiens 4, les fameux cinq ministères. Sache-le, ils liront longtemps encore ces passages de l’Ecriture sans avoir la puissance d’y entrer car ils n’ont jamais renoncé à la faute de l’Eglise qui a méprisé Israël, les Juifs et donc les auteurs même de ces lignes, voire le Seigneur lui-même. J’attends leur repentance et qu’ils prient pour mon peuple, alors ils vivront Ephésiens 4 comme dans un rêve, par ma main puissante ! » C’est précisément ce qui nous est arrivé, car rétablissant dans les actes les priorités essentielles, réparant ce qui devait l’être, nous avons vu jaillir en très peu de temps de nos groupes à peine nés des hommes et des femmes oints pour les ministères et services dans la Kehila !
Illustrons d’un nouvel exemple qui nous renvoie par dessus les (faux) Pères de l’Eglise à nos racines juives qui furent aussi celles de l’Eglise en ses débuts.
La plupart des chrétiens ignorent que la première Pentecôte (Actes 2) eut lieu à l’occasion d’une fête juive. La fête de Shavouot qui est le temps où l’on célèbre parmi les Juifs le don de la Torah. La Torah a été confiée à Israël durant des siècles. N’oublions pas non plus que le Canon du Tanach qui a été accepté par l’Eglise sous le titre d’Ancien Testament – quelle étrange appellation – a été établi par soixante-dix rabbins dans les premiers temps de notre ère. Torah = principes divins, sacrés. Univers N°1.
Si le Rouah HaKodesh a été répandu à Shavouot sur des disciples juifs rassemblés dans la chambre haute, c’est que D.ieu voulait que soient magnifiés par le Saint-Esprit les principes de D.ieu contenus dans Sa Torah et que cela soit rendu visible dans nos vies par Sa puissance. C’est là que fut donné le signe majeur que l’humanité passait de la loi accomplie à la grâce disponible. La loi fut magnifiée, accomplie, par Yeshoua (en position de N°2 volontaire et délibéré face au Père N°1, durant tout Son ministère terrestre). Le signe majeur de cette magnification dans nos vies est la visitation du Saint-Esprit.
Autres exemples : Marie, mère de Jésus. Relisons son magnifique cantique, appelé d’ailleurs Magnificat par la tradition en Luc 1 : 46 à 55. Le vrai nom de Marie est Myriam, ce qui signifie « rebelle » en hébreu. Myriam typifie ici la femme rebelle, en perte de dignité dans sa condition de N°2 comme Eve dans la tragédie de la chute, à qui D .ieu fait le privilège somme toute inouï et combien représentatif de l’esprit gracieux de notre D.ieu, de devenir un N° 2 de première catégorie en recevant en elle le privilège de magnifier la venue du Mashiah Yeshoua, D.ieu, un N°1.
Nous avons déjà ici un premier flash concernant la stratégie divine infiniment pleine de grâce par laquelle D.ieu va finalement rétablir toutes choses dans l’Histoire des hommes car, et c’est un grand principe, si les rebelles N°2 explorent obligatoirement de par leur rébellion les sphères du mal, leurs arcanes les plus profondes, lorsqu’ils reviennent à D.ieu et à la raison, ils savent de quoi ils parlent en matière d’univers spirituel démoniaque et par voie de conséquence de repentance et de connaissance du monde d’en bas (Gen 49 : 22 à 26) selon la bénédiction de Jacob sur Joseph. Les paroles du fils prodigue en Luc 15 : 11 à 32 sont révélatrices elles aussi à cet égard.