Christ a aimé
Pour aimer ton épouse comme Christ a aimé, il faut d’abord te livrer à la lance et au sommeil profond, la mise à mort totale de toute ta vieille nature d’époux charnel ; alors l’amour parfaitement relationnel de D.ieu commencera à percer dans ton regard, dans tes gestes, dans tes paroles, avec une infinie et définitive tendresse, avec un puissant et irréversible besoin de bénir ta compagne. Tu prendras ta position (devenant couverture spirituelle) et à partir de cet instant, tu vivras en tant qu’époux.
Mon frère, le secret pour la nouvelle naissance de ton couple est là. Cette lance du soldat romain dans le flanc de Jésus représente d’abord une humiliation abjecte à laquelle Jésus s’est soumis volontairement. Le fait de percer ainsi un corps mort signifie un total mépris pour les souffrances qui viennent d’être endurées.
Jésus, sur la croix, était également homme. Dans Son esprit, dans Son corps et dans Son âme, siège de Sa volonté, qui était aussi humaine, Jésus a enduré le pire, en aimant parfaitement celle qui deviendrait seulement alors Son Epouse, l’Eglise.
C’est dans Son sommeil profond que D.ieu est intervenu pour extraire du côté d’Adam la femme. Alors que Christ venait de se livrer volontairement à la mort, l’ultime sévice qui lui a été infligé a été un coup de lance au côté. Cette même lance est placée sur ton côté, mon frère, … pour y être enfoncée. Mais es-tu capable d’accepter cela ? Tes relations avec ton épouse sont incomplètes, frustrantes, parce que tu n’es pas encore redevenu, en Jésus, cet homme capable d’entrer dans un sommeil profond de la volonté, de l’orgueil, de la chair. Cette vieille nature de l’Adam déchu est toujours en toi dans le domaine du couple. Elle n’a pas encore été vaincue et Jésus vient à toi aujourd’hui pour la vaincre, afin que les relations avec ta femme deviennent bibliques, riches, nobles, source d’épanouissement pour elle, pour tes enfants, pour tous ceux qui dépendent de ta sphère « d’autorité » et pour toi-même.
Ephésiens 5 : 28 et 29 : « C’est ainsi que le mari doit aimer sa femme comme son propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a haï sa propre chair, mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Eglise. »
Il va falloir, face à elle et surtout face à toi-même, abandonner toutes tes conceptions, te détourner de toutes tes frustrations, ne plus considérer ni ses faiblesses, ni son caractère que tu estimes capricieux ou rebelle, ni cette incapacité que tu lui supposes à te comprendre, ce qui, à tes yeux, la rend coupable. Tout ton être est encore tourné vers elle en tant que créature (et c’est là ton problème). Ta relation avec elle deviendra satisfaisante pour toi lorsque tu seras retourné à la case départ en quelque sorte, là où les choses ont du prix parce qu’elles coûtent, parce qu’elles te coûtent. Le plan de D.ieu est parfait et en mourant sur la croix, c’est ce plan relationnel, (qui implique la mort à toi-même, face à ton épouse), que Christ est venu racheter pour toi. Car si ce plan relationnel est de D.ieu et s’il est parfait, il ne pouvait rester corrompu et il devait être racheté, puisqu’il appartenait et il appartient toujours à D.ieu. Il fait partie de la sphère de la perfection de D.ieu.
Entre l’échec d’Adam face au plan relationnel (qui implique, je le répète, pour sa résurrection, une profonde mise à mort délibérément acceptée, un coma profond de ta volonté charnelle, au profit de ton devoir… c’est-à-dire aimer comme Christ a aimé), et la réaffirmation de ce plan divin de manière victorieuse en Jésus l’Oint, il y a un espace pour chaque homme. Pour toi.
Prendre ta position d’époux implique probablement une mise à mort de toutes les conceptions relationnelles, de toutes celles qui t’ont poussé en avant jusqu’à aujourd’hui. Le schéma, ainsi que le commentaire sur l’histoire de la chute en Eden que tu pourras découvrir dans la suite de cet ouvrage te démontreront pourquoi. De même que Christ est devenu souverain sacrificateur de Sa propre personne en donnant vie à l’Eglise dont Il est devenu alors le chef, il faut que chaque époux devienne le chef de son foyer, dans une mort à lui-même qui seule donne naissance à la vie véritable du couple et qui fait véritablement de l’homme le chef d’un foyer vivant.
Ce qui se dégage fondamentalement ici, c’est que l’homme fut créé responsable d’Eve, que cela fut marqué dans sa chair et que dès lors cette compagne fut perçue d’un grand prix. Frère, où se trouve la marque de ton Eve et ton couple dans ta chair ? Christ est venu nous rappeler ce principe sur la croix et, de même que Christ fut ressuscité parce que la volonté de Son Père était plus grande que la mort, de même qu’Adam fut réveillé de son sommeil après qu’Eve fut créée, cette mort à toi-même, cher frère, aura pour fruit qu’au travers de ce sommeil profond de ta volonté tu découvres aussi que tu dépends pour tous tes besoins, je dis bien tous, de ton Père céleste. Tes regards doivent être purifiés de la convoitise, détournés de la femme, en tant que créature, de la femme, de laquelle tu as été rendu dépendant, (nous allons voir comment dans le schéma de la chute, qui suit), pour retrouver enfin ta véritable position, sous la gouverne exclusive de ton Père céleste, et ainsi Il t’enrichira de toutes sortes de bénédictions.
La chute
Genèse 3 : 1 à 6 : « L’homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n’en avaient point honte. Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Eternel avait faits. Il dit à la femme : D.ieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, D.ieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mourriez. Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point ; mais D.ieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et que vous serez comme D.ieu, connaissant le bien et le mal.
La femme vit que l’arbre était bon à manger, et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence ; elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea. »
Cet instant tragique dans l’histoire de l’humanité, la chute, reste inscrit inconsciemment dans la plupart de nos esprits sous la forme d’une étrange nostalgie, (le paradis perdu que tant de poètes ont chanté), a sa part dans tous nos rêves secrets. La jeune femme rêveuse plongée dans ses romans-photos à « l’eau de rose » qui font la part belle à d’incroyables romances idylliques en est l’illustration. Les scénarios de ces romans-photos qui, chose curieuse, intellectuellement attirent le mépris, relèvent du machisme intellectuel. Ils véhiculent toujours, à côté de l’homme lâche et vil ou du patron abusif, du banquier véreux et séducteur, l’image du héros parfait qui intervient toujours à la fin. Le chic type qui vient sauver la situation pour emmener la belle dans un futur fait de bonheur, de paix, d’harmonie au foyer. Ce type d’historiettes prête à sourire, mais des milliers, voire peut-être des millions de femmes s’accrochent à la lecture de ces romans feuilletons. Pourquoi ?
N’est-ce pas le signe qu’il y a la nostalgie profonde d’un Eden relationnel au fond de nos coeurs, et plus particulièrement dans le coeur de la femme qui éprouve un réel besoin de protection ?
Chansonniers et poètes ont chanté l’âge d’or à venir, mais ils l’ont fait en rebondissant sur une puissante nostalgie. Arthur Rimbaud, ce poète aux semelles de vent, pressé de trouver « le lieu et la formule », n’a-t-il pas cessé d’écrire sa poésie fulgurante et inspirée, faute d’avoir trouvé finalement la raison de son « exil », loin de cet Eden ?*
Examinons à présent, à partir de cette lecture de Genèse 3 : 1 à 6, comment cette catastrophe de la chute est intervenue. Une lecture superficielle a, durant des siècles, attribué à la femme, machisme grossier aidant, une lourde responsabilité en la faisant première et unique responsable de la faute (ceci étant sous-entendu le plus souvent mais redoutablement efficace).
La tradition religieuse dans certains milieux a même attribué à Adam et Eve, ou à Eve avec le diable, la première relation sexuelle envisagée comme faute. Pauvre Eve ! Avec acharnement, que ne t’a-t-on pas fait porter comme responsabilité dans cette triste affaire ! Et, dès l’origine, Satan s’est plu à te faire passer du statut de femme
protégée et aimée à celui d’être accusé, honni, méprisé. Un certain Moyen Age
* Une expression comme : « Elle est retrouvée, quoi ? l’Eternité » est à cet égard évocatrice dans son œuvre. Une autre encore qui l’est autant : « Le lieu et la formule ».
religieux fit de toi un être bizarre qui ne pouvait pas avoir d’âme pour avoir agi de la sorte.
Mais examinons la Parole d’un peu plus près, et essayons de comprendre ce qui s’est passé dans ce jardin.
Il est vrai, ma chère Eve, qu’à travers cette lecture de Genèse 3, versets 1 à 6, tu fus apparemment la principale concernée par ce dialogue institué de la part du séducteur, du menteur. Mais l’on pourrait se demander où se trouvait Adam, et l’on pourrait presque croire qu’il était absent, absence qui nous permettrait effectivement de dire alors que tu aurais peut-être agi, chère Eve, avec ruse, dissimulation, loin des regards de ton époux.
Et l’on comprendrait alors qu’une certaine vision moyenâgeuse de la femme ait eu bon train de vie, dans l’Histoire. Mais il est écrit en Genèse 3, verset 6 :
« La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence ; elle prit de son fruit et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea. »
Absolument stupéfiant ! L’être humain a été créé en premier, l’homme, et nous avons vu dans quelles conditions il fut créé, extraordinairement relationnel avec D.ieu et la création, doté de vie éternelle, la lumière parfaite de D.ieu coulant en lui, royalement installé dans le jardin d’Eden et sur la terre, avec une vue probablement très claire sur les desseins de D.ieu quant à l’avenir de la terre. Cet homme fait à l’image de D.ieu, cet homme qui a la confiance de D.ieu face à l’arbre de la connaissance du bien et du mal, cet homme qui a reçu le pouvoir de la parole (tout cela avant même que la femme ne fut créée), cet homme qui a reçu enfin comme don magnifique d’accomplir et d’épanouir dans les générations à venir la nature magnifiquement relationnelle que D.ieu a placée en lui, cet homme assiste à toute la scène de Genèse 3 : 1 à 6 sans dire un seul mot, sans même broncher, apparemment ! Absolument inouï ! Il assiste à l’arrivée du serpent, au dialogue, le fameux : « D.ieu a-t-il réellement dit ?» Il assiste à l’oeuvre de séduction progressive dirigée vers la femme. Il accepte de la voir goûter au fruit et accepte, apparemment sans aucune difficulté, sans aucune résistance, de suivre son épouse sur le chemin de la désobéissance. Le silence d’Adam plaide en sa défaveur d’une façon terrifiante, et il nous faut admettre, respect de position oblige (et l’homme a été créé en premier, ne l’oublions pas) qu’Adam dans le secret de son coeur a trahi D.ieu pendant qu’Eve était séduite.
Ce qui explique, et son silence, et sa fantastique passivité. A ce moment, Adam démissionna littéralement de sa position et ce, malgré les privilèges spirituels extraordinaires qui s’y rattachaient et, qui plus est (et ceci sera très lourd de conséquence pour l’homme déchu), il devra dans son coeur se détacher de D.ieu pour suivre Eve dans la désobéissance qu’elle a choisie, loin de la protection devenue inexistante de son époux.
A cet instant, Eve devient la femme créature à la remorque de laquelle se mettra Adam. La femme devient dans l’esprit de l’homme un sujet de convoitise, voire d’adoration. Est-il besoin d’expliquer plus avant ? Dans ce siècle finissant où la pornographie et l’érotisme sont omniprésents (et ceci représente la manifestation paroxystique et vulgaire d’un mal qui atteint l’âme de l’homme à tant de niveaux bien plus subtils), le mode relationnel homme – femme perd son caractère d’amour divin, de protection, de bénédiction, pour s’exprimer désormais essentiellement au travers d’un univers de convoitise.
Eve en subira les conséquences immédiates sous forme de malédiction, qui n’est pas volonté de D.ieu punitive, mais conséquence affreuse du péché. Genèse 3 : 16 : « … et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi ».
L’homme Adam, qui s’est mis délibérément à la remorque de la femme, en abandonnant sa position bénie et bénissante, devient à l’instant même occupé
prioritairement, voire obsédé de la créature qu’il suit en délaissant D.ieu. Cet homme peut-il être autre chose que dominateur, aveuglé ?
Domination sexuelle, domination physique, domination psychologique, domination économique. Dans toutes les sociétés où le christianisme véritable n’est pas entré, la femme est en fait réduite en esclavage. Il suffit de considérer le statut de la femme dans certaines cultures. Battue systématiquement selon une coutume orientale par son mari, dans bien des cas, le jour de ses noces. Il suffit de considérer et de comparer le temps de travail de l’homme et de la femme dans la société africaine, dans l’ancienne société chinoise, et de l’Asie en général, et un peu partout dans le monde païen encore aujourd’hui. Ce caractère profondément égoïste, jouisseur, despotique, sensuel, voire effrontément libertin dans nos cultures latines et françaises plus particulièrement (nous y viendrons dans la suite de ce livre) a profondément marqué l’âme de l’homme après la chute et, quel que soit notre degré d’éducation et de sensibilité, taraude ou titille fortement nos personnalités, quand il ne se manifeste pas grossièrement à travers nos « personnages ».
Merci Haïm pour cet ouvrage si divinement inspiré, d’une profondeur, à mon humble connaissance jamais égalée. Il fut pour moi une révélation lorsque je l’ai lu il y a quelques années déjà , complété par l’écoute du séminaire sur le couple. En mettant en pratique autant que j’en avais le pouvoir ce schéma relationnel divin, malgré les difficultés occasionnées, j’ai rapidement vu un changement de comportement envers moi chez mon mari pourtant incroyant. J’ai offert cet ouvrage autour de moi et il est vraiment à recommander à tout couple , comme à toute personne désirant se marier.
Merci encore Haïm pour ce merveilleux ouvrage
Oui ce livre dont le contenu me fut donné par D.ieu dans un combat inouï (et pour cause) a déjà aidé tant de couples. Distribue-le encore et encore…