En dix ans, de quelque côté que vinssent les torts, les conflits entre catholiques et huguenots avaient provoqué trois guerres de religion.
La paix ayant été signée à Saint-Germain le 8 août 1570, il régnait en France un calme relatif : les protestants étaient tous amnistiés ; ils avaient obtenu la liberté de conscience et de culte et les emplois publics leur étaient désormais ouverts. De plus, en 1572, un des chefs du parti protestant, Gaspard de Châtillon, sire de Coligny, inquiéta la reine par le crédit qu’il avait auprès de Charles IX.
La reine mère appliqua les principes de Nicolas Machiavel, qui avait dédié à son grand-père son livre sur l’art de gouverner : Le Prince.
Selon Machiavel : « Un prince doit conserver son royaume par tous les moyens à sa disposition ».
Personne ne prenait ce principe plus à cœur que Catherine, passée maître dans l’art de témoigner la plus grande amitié à quelqu’un, alors qu’elle avait déjà donné des ordres à ses complices pour lui planter un poignard dans le dos.
Elle voulait reconquérir sa place de première conseillère de son fils.
Elle voulait également renforcer la paix et assurer ainsi sa sécurité et celle de son fils, en opposant les chefs huguenots et les tenants de la famille de Guise, pour qu’ils en vinssent aux mains. Le principal théâtre de cette lutte devait être Paris, car les grandes familles nobles protestantes s’y étaient réunies à l’occasion du mariage de leur chef nominal, le roi Henri de Navarre, avec la sœur du roi de France, Marguerite de Valois.
L’assassinat de Coligny par un satellite des Guise devait servir d’étincelle dans la poudrière. Ce complot échoua. Coligny survécut aux deux coups d’arquebuse qui furent tirés sur lui, le 22 août. Charles IX ordonna une enquête, qui entraîna des révélations redoutables, car le coup provenait bien de Catherine. En constatant les progrès de l’enquête, elle se servit des menaces imprudentes des protestants pour faire face à une conspiration pour s’emparer de la famille royale. Certains des meilleurs amis de Charles IX étaient des huguenots, mais au bout de deux heures de discours obsédants, le roi dans un transport de rage s’écria : « Eh bien ! qu’on les tue…, mais qu’on les tue bien ! » Plus tard dans la soirée, la reine mère et ses partisans établirent une liste des victimes.
Le rôle dominant de Catherine de Médicis, mère de Charles IX et instigatrice de la Nuit de la Saint-Barthélemy, est ici évident. La mère de Charles IX avait, ceci est clair, une influence hélas décisive sur son fils.
La Révocation de l’Edit de Nantes trouvera son point d’orgue diabolique dans la Nuit de la Saint-Barthélemy. La France a vu au cours de cette nuit son destin basculer en grande partie sous l’influence d’une femme à la personnalité dominatrice.
Et la décision de Charles IX, prise dans un transport de rage, n’est-elle pas typique ? C’est une impulsion, une décision prise sur base affective où les sentiments pour cette mère compromise par l’enquête qu’il avait ordonnée lui-même l’emportèrent. Redoutable de conséquences pour une personnalité caïnique. L’identité qui prévalut dans le chef de Charles IX à ce moment fut celle d’un fils de la femme, d’un enfant lié à sa mère, et non celle d’un Chef d’Etat possédant une conscience claire de son devoir et de sa position, que seul un père craignant D.ieu aurait pu lui donner.
Dans l’Histoire de l’humanité apparurent bien des tyrans dont les choix conduisirent des peuples entiers vers des tragédies. Chez tous ces tyrans, nous retrouvons le même arrière-plan : l’absence de père ou un père faible, et une mère dominatrice. Dans l’arrière-plan de Napoléon, on devine que, manifestement, Mamma Laetitia est portée au pinacle, pendant que le père semble à peine existant. Adolf Hitler, un grand névrosé : nous trouvons une image paternelle quasiment inexistante dans ses arrière-plans. La liste des exemples serait tellement longue qu’il faudrait un livre entier pour l’énumérer.
Revenons à notre duo Catherine de Médicis – Charles IX. Si nous relisons l’histoire d’Achab et de Jézabel, n’est-il pas clair qu’il y a une correspondance très nette entre ces deux couples maléfiques ? Les composantes de ce duo, homme démissionnaire et femme dominatrice, nous les retrouvons encore dans le couple du dernier Tsar de Russie, Nicolas II, homme cependant très religieux mais qui n’avait pas l’envergure d’un Chef d’Etat.
Son épouse, dotée d’un tout autre caractère, favorisa dans l’entourage un personnage (Raspoutine), qui fut bien plus qu’un guérisseur et qui développa une influence très nette, avec le soutien de la Tsarine, au niveau de la Cour impériale elle-même.
Nous savons tous comment cette histoire s’est terminée. Dans un bain de sang ! Et le sang versé (voir Caïn et Abel) n’est jamais très loin dans ce genre de géographie relationnelle.
Revenons en France
Le roi Louis XVI qui fut décapité, bien que réputé bon (il avait pris conscience d’un besoin de réformes pour la France et les avait mises en route) manifestait le caractère d’un homme démissionnaire. On ressent chez lui le désir de fuir, de s’évader, une certaine solitude affective, une fragilité, un désarroi, la recherche d’un jardin secret, …
Il avait épousé une Autrichienne qui, en devenant la reine Marie-Antoinette, n’en abandonna pas pour autant ce que nous nommerions un caractère bien trempé, qui était loin d’en faire une épouse douce, humble et soumise. Sa personnalité arrogante blessa. Songeons à cette phrase terrible prononcée par elle, lorsque la famine sévissait dans Paris : « Ils n’ont plus de pain ? Et bien, qu’ils mangent de la brioche ! »
Est-il vain de penser que dans l’intimité elle ait exercé sur son époux un certain ascendant et l’ait aidé à prendre bien des décisions aux conséquences funestes ?
Marie-Antoinette avait dû manquer cruellement, elle aussi, du regard identificateur d’un père, l’assurant et la rassurant sur sa nature de petite fille, d’adolescente et plus tard de jeune femme.
Le schéma parental négatif que dut probablement subir Marie-Antoinette ouvrit chez elle la voie à l’homosexualité féminine.
Soit dit en passant, dans les couples d’homosexuels et de lesbiennes, l’identité des deux partenaires s’inscrit en termes de dominateur et de dominé.
Dans toutes les déviations sexuelles, nous retrouvons ce mécanisme de la domination et de l’assujettissement. C’est le propre du sadomasochisme. Et un auteur français, le Marquis de Sade, a construit une philosophie du plaisir, « du bonheur », sur de tels axes relationnels. Il serait sans doute intéressant de connaître les arrière-plans familiaux de Monsieur de Sadedu point de vue parental..
Effectuons à présent un petit détour vers certains travaux récents faits par des chercheurs israéliens et américains à travers les schémas numériques de la Bible. Ces recherches ont mis en lumière dans la Bible elle-même des mots, des groupes de mots, ayant trait à l’Histoire de l’humanité. C’est ainsi qu’au-delà du texte biblique apparaît par bribes un autre texte. Ainsi en ce qui concerne certains éléments de la Révolution française, lisons le texte suivant :
« Un tableau de 647 lettres nous permet de lire : « En France » dans sa plus petite fréquence sur l’ensemble du livre de la Genèse, puis « le roi Louis » dans Genèse, chapitre 44, verset 5.
« Louis » est bien sûr un nom français. Si nous faisons entrer dans l’ordinateur « nom français », les mots suivants apparaissent en code : « Louis », « France une révolution », « la Révolution française », puis « Bastille », qui apparaît comme un mot clé. Car c’est de la Bastille que partit le mouvement révolutionnaire. Or, ce mot apparaît dans le verset où il est dit qu’après l’affaire de la femme de Potiphar, Joseph fut jeté en prison : « l’endroit où étaient enfermés les prisonniers du roi ! » (Genèse 39 : 20). On trouve encore : « terreur » et « guillotine », dans le texte de Genèse 39 : 32.
Dans un autre tableau, nous lisons « Louis de Bourbon » puis « convention », « le roi était en prison », « allons et mettons-le à mort », « ne répandez pas le sang » ; tout ceci se situe dans le passage où les frères de Joseph complotent contre lui et décident de le mettre à mort (Genèse 37 : 20). L’expression : « le sang du roi Louis » figure dans le texte de Genèse 43 : 31 : « il entra dans sa chambre et pleura, puis se lava le visage et ressortit en faisant des efforts pour se contenir ». « Mise à mort », « le sang du roi Louis » apparaissent en outre dans le texte où Joseph dit à l’officier du Pharaon « dans trois jours Pharaon enlèvera ta tête de dessus toi » (Genèse 40 : 19), (l’homme en question n’était-il pas, peut-être, compromis avec la femme de Potiphar… – sous son joug – ?) avec les précisions suivantes : « décapiter », « décapitation », « le sang du roi Louis », « par la guillotine », « le roi sera décapité », et la date : « 21 janvier », et enfin le mot : « Marseillaise ».
Il est remarquable qu’au mot « Bastille » on puisse ainsi trouver associé dans la Bible l’événement qui a trait à la mise en prison de Joseph, sa rencontre avec la femme de Potiphar, qui n’était certes pas un modèle de femme soumise, humble et sainte.
Si cette rencontre fut pour Joseph maléfique au point de le précipiter dans les ténèbres de la prison et si ces événements se trouvent associés au mot « Bastille », dont la prise symbolise plus pour la France la descente dans une prison de ténèbres qu’une vraie libération, nous voyons que le nom de « Louis de Bourbon » est lui aussi associé à « prison, mise à mort ».
Joseph – Femme de Potiphar : rencontre funeste, et presque fatale pour Joseph.
Louis de Bourbon, avec derrière lui la France, Marie-Antoinette : rencontre funeste.
Les événements de la Révolution française nous renvoient à la Révocation de l’Edit de Nantes et à la Nuit de la Saint-Barthélemy.
Je ne connais rien des moeurs sexuelles de Catherine de Médicis, mais les esprits de meurtre et de violence qui présidèrent d’une manière tout à fait inouïe à la Nuit de la Saint-Barthélemy, les ténèbres spirituelles particulièrement fortes de cette période, permettent de penser que des esprits d’impureté et de débauche devaient les accompagner.
J’aimerais reproduire à présent un texte (en partie) de la « Tragédie des Siècles » de E. G. White. (Extrait du livre La tragédie des siècles paru aux Editions Vie et Santé, 60 avenue Emile Zola, BP 59, 77192 Dammarie-les-Lys Cedex, auprès desquelles vous pouvez vous procurer cet ouvrage.)
Informations sur le culte de la raison
… Comme on vient de le voir, la puissance athée qui gouverna la France sous la Révolution et le règne de la Terreur, livra en effet à D.ieu et à sa Parole une guerre sans précédent dans l’Histoire. L’Assemblée Nationale abolit le culte de la divinité. Les exemplaires de la Sainte Ecriture furent ramassés et brûlés publiquement avec toutes les marques du mépris. La loi de D.ieu était foulée aux pieds. La célébration publique du culte chrétien, du baptême et de la cène fut interdite ; le repos hebdomadaire fut supprimé et remplacé par le décadi. Des inscriptions placées bien en vue sur les cimetières déclaraient que la mort est un sommeil éternel.
On affirmait que, loin d’être « le commencement de la sagesse », la crainte de D.ieu était le commencement de la folie. Tout culte religieux, sauf celui de la liberté et de la patrie, fut prohibé. L’évêque constitutionnel de Paris eut le principal rôle dans une comédie impudente et scandaleuse qui fut jouée en présence de l’Assemblée Nationale. … Il vint recouvert de ses ornements sacerdotaux, pour déclarer à la barre de la Convention que la religion qu’il avait enseignée tant d’années avait été inventée de toute pièce par les prêtres et qu’elle n’avait aucun fondement ni dans l’Histoire, ni dans la vérité sacrée. Dans les termes les plus solennels et les plus explicites, il nia l’existence de la divinité dont il avait été le prêtre, annonçant qu’il allait désormais dédier sa vie au culte de la liberté, de l’égalité, de la vertu et de la morale. Il déposa alors devant l’assemblée ses insignes épiscopaux et reçut du président de la Convention l’accolade fraternelle. Plusieurs prêtres apostats suivirent l’exemple de ce prélat. La Parole de vérité, étendue comme un cadavre dans les rues mettait dans la joie ceux qui haïssaient les restrictions et les exigences de la loi divine. On outrageaitpubliquement le D.ieu du ciel. Comme certains pécheurs d’autrefois, on s’écriait : « Comment D.ieu saurait-Il, comment le Très-Haut connaîtrait-Il ? » (Psaume 73, verset 11).
Avec une hardiesse dans le blasphème dépassant presque toute conception, un prêtre du nouvel ordre s’écriait : « D.ieu, si tu existes, venge les injures faites à ton Nom. Je te défie ! … Tu gardes le silence … Tu n’oses pas lancer les éclats de ton tonnerre ! … Qui, après ceci croira encore à ton existence ? (Lacretelle, Histoire, volume 11 page 309, cité dans Alison’s History of Europe vol. 1 chap. 10).
Echo frappant des paroles de Pharaon : « Qui est l’Eternel pour que j’obéisse à sa voix ? Je ne connais pas l’Eternel ! »
Quand la foule eut répudié le culte du D.ieu vivant, de Celui « dont la demeure est éternelle », elle ne tarda pas à glisser dans une idolâtrie dégradante. En la personne d’une comédienne, le culte de la Raison fut inauguré sous les auspices de l’Assemblée Nationale et des autorités civiles et législatives. Note de l’auteur : aujourd’hui encore la représentation de Marianne est régulièrement réactualisée par le vivier des actrices, Bardot, Deneuve, etc. « Les portes de la Convention s’ouvrirent toutes grandes pour livrer passage à des musiciens, à la suite desquels les membres du Conseil Municipal entrèrent en procession solennelle, chantant un hymne à la liberté et escortant, comme objet de leur culte futur, une femme voilée dénommée ‘la déesse raison’. Dès qu’elle se trouva dans l’enceinte, on la dépouilla solennellement de son voile et elle prit place à la droite du président. On reconnut alors une actrice de l’opéra. C’est à cette femme, considérée comme le meilleur emblème de la raison, qu’allèrent les hommages publics de la Convention nationale. Cette cérémonie impie et ridicule eut une certaine vogue ; l’instauration de la déesse Raison fut renouvelée et imitée dans toutes les parties de la France où l’on voulut se montrer à la hauteur de la révolution ».
Note de l’auteur : Les points forts de la mentalité française.
1) « Liberté » : c.à.d. et enfait indépendance libertaire.
2) « Raison » : c.à.d. raisonnement qui dissèque en tuant l’Esprit et emprisonnant l’esprit face à l’âme dominatrice; ce qui finit par établir et conforter l’esprit de mensonge, avec subtilité.
3) « Le chef-d’oeuvre de la nature » : la femme, d’où idolâtrie, sensualité, esprit d’adultère.