Obama et les siens : une volonté de destruction – par Guy Millière
Si l’intégralité des commentaires sur les élections américaines de mi-mandat en France ces derniers jours étaient consternants de conformisme, d’imbécillité et de malhonnêteté, et s’ils ressemblaient, par leur pluralisme et leur impartialité, aux débats qu’on organise sans doute à la télévision de Corée du Nord sous Kim Jong Il, il est une hypothèse qui les imprégnait qui me semble devoir être écartée en priorité, et avant toutes les autres. C’est celle laissant entendre qu’Obama et les siens veulent en quoi que ce soit le bien de leur pays et celui du reste du monde.
Je pense très sérieusement qu’Obama et les siens veulent détruire les Etats-Unis, et les transformer en autre chose que ce qu’ils ont été depuis plus de deux siècles. Je sais qu’ils savent qu’ils ont créé les engrenages qui vont vite multiplier l’endettement par trois (voir le blog.heritage.org), et qu’ils savent aussi qu’ils ont condamné des millions de gens au chômage et à la pauvreté. Je sais qu’ils savent qu’ils ont conduit à la stagnation du niveau de vie, à un marché immobilier totalement broyé, à une situation d’ensemble qui ressemble chaque jour davantage à ce que les économistes appellent stagflation, stagnation combinée à un retour de l’inflation (cf. nationalreview.com). Je sais qu’ils savent, qu’en incitant le Fed à mettre toujours davantage de monnaie en circulation, et par centaines de milliards, et qu’en creusant les déficits, ils ont enclenché une spirale infernale qui pourrait prendre des allures d’ouragan (cf. online.wsj.com, et nationalreview.com). Il y a, autour d’Obama, des économistes qui ne sont pas les plus brillants que compte le pays, mais qui ne sont pas tous des abrutis. Et il y a, dans l’administration, un ministre des finances, Tim Geithner, qui vient de Wall Street et du Fed.
Je sais qu’ils savent, oui, et je pense qu’ils veulent ce qui se passe, et qu’ils en sont les co-organisateurs. La crise financière est née, après tout, des prêts subprime, et ceux-ci ont été imposés par la loi appelée Community Reinvestment Act, née sous Jimmy Carter, et remise en marche par des apparatchiks démocrates, tels que Barney Frank sous Bill Clinton (cf : www.forbes.com). Les banques ont été, pour le moins, très incitées à consentir ces prêts à des gens insolvables, par le biais de pressions de groupes tels qu’Acorn, dont l’un des formateurs s’appelait Barack Obama. La suite est connue. Selon la formule de Rahm Emanuel, Barack Obama et les siens n’ont pas laissé la crise, une fois provoquée, se gaspiller. Et ils ont donc jeté l’argent par les fenêtres inutilement, en sachant pertinemment que c’était du gaspillage.
Ils en ont profité pour faire passer la loi contre le système de santé qui est, en fait, une loi d’étatisation de la santé, et de nationalisation rampante des entreprises qui en font partie (cf. townhall.com). Ils ont placé l’essentiel du secteur financier sous tutelle, et accru de plus de dix pour cent la part du PIB américain contrôlé par les instances gouvernementales (cf : www.dickmorris.com). S’ils pouvaient parachever leur œuvre, il leur resterait à accorder la nationalité à douze millions d’immigrants en situation irrégulière, à faire passer une loi stricte sur les « gaz à effet de serre », qui permettrait de placer toutes les activités économiques restantes sous contrôle gouvernemental, et à modifier un peu la fiscalité et les aides gouvernementales, de façon à ce que les immigrants naturalisés deviennent aussitôt des assistés, et que cinquante pour cent de la population ne paie pas d’impôt, mais reçoive des subsides. Les Etats-Unis deviendraient un vrai « paradis socialiste », et en viendraient peu à peu à ressembler à un pays du tiers-monde.
Je pense aussi, je l’ai dit, qu’Obama et les siens veulent un ordre du monde très différent de celui qui existe aujourd’hui. Comme je l’ai dit dans des conférences : le problème planétaire essentiel à leurs yeux, c’est la puissance américaine. Et ils entendent abolir celle-ci. Ils y œuvrent. Ce qui se passe dans tout le Moyen Orient, de la Turquie à l’Iran, de l’Afghanistan à l’Irak, attentats compris, correspond à ce qu’ils veulent : je l’ai dit, et je le répète. Et ce qu’ils veulent (ou plus exactement ce qu’ils voudraient), c’est un monde régi par des dictatures et les Nations Unies. Sans aucun doute, un monde sans Israël.
J’ai exposé tout cela dans « La résistible ascension de Barak Obama », et c’est un livre qui reste d’actualité. Je lui apporterai ici des compléments et des éléments d’actualisation. J’ajouterai des détails, des précisions.
Je dois constater que depuis deux ans, je ne me suis, hélas, pas trompé dans mes analyses concernant ce sinistre personnage et son entourage.
Je sais que cela peut sembler insensé qu’un homme soit propulsé vers la Présidence des Etats-Unis aux fins d’avancer vers ce genre de perspectives. Mais, et c’est pour cela que je parle d’Obama ET de son entourage : il n’est pas seul du tout. Obama est un homme guidé. C’est un homme tenu, selon l’expression de Shelby Steele.
Les idéologues, de l’extérieur, paraissent souvent insensés. Ce sont des gens qui se donnent une mission, et que d’autres poussent à accomplir la mission. Ce sont des gens qui, pour des personnes raisonnables, apparaissent incompréhensibles. Rien n’est plus dangereux que se faire des illusions à leur sujet.
Plusieurs livres sont récemment parus aux Etats-Unis qui sont utiles au débat. C’est ma tâche d’en rendre compte. Je le ferai dans les prochains jours.
Je n’exclus aucune manœuvre de la part d’Obama, strictement aucune, pas même qu’il change un peu de discours et qu’il ruse dans les semaines à venir, au vu du contexte dans lequel il se trouve désormais.
Ce que j’exclus, par contre, parce que cela me semble effectivement exclu, est qu’il se change en un modéré. Si même, pure hypothèse d’école, il l’envisageait (ce que je n’imagine pas une seconde), ceux qui l’entourent ne le laisseraient pas s’éloigner de la ligne.
Guy Millière.