Le témoignage d’un Suisse parti défendre les chrétiens en Syrie
sept 08, 20140
« On défend les villages et les villes où les islamistes viennent couper la tête aux enfants, aux femmes, aux anciens, aux jeunes… Ils ne font aucune différence. » Il y a deux ans, Johan Cosar a quitté la Suisse pour rejoindre le nord de la Syrie, son lieu d’origine, où vivent les Syriaques, une des plus anciennes communautés chrétiennes de Mésopotamie.
Face à la montée en puissance des djihadistes, celui qui est né à Saint-Gall et qui a passé sa jeunesse au Tessin a décidé de fonder le Syriac Military Council: « J’étais sergent dans l’infanterie en Suisse. Cela m’a aidé à donner la formation de base au peuple (syriaque) », confie-t-il à la RTS.
« Si tu ne tires pas, c’est lui qui tire »
Si John Cosar dit ne pas aimer la guerre, il se retrouve pourtant souvent en première ligne, amené à tuer les combattants islamistes: « Si tu ne tires pas, c’est lui qui va tirer. Il faut fermer sa tête, son cerveau, mettre son coeur de côté et tirer. »
Son combat est davantage communautaire que religieux: « Je défends une terre, une religion, une histoire. Je défends l’humanité et la démocratie », affirme-t-il.
Cyril Dépraz/hend