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VOUS AVEZ DIT DELIVRANCE ? Extrait N° 14 : C’est dans le sud de l’Inde, où le désir d’accroître le nombre de dieux et de temples était le plus puissant, que les devadasis ont connu leurs plus grandes heures de gloire et de décadence.

By 22 décembre 2021LECTURE QUOTIDIENNE

C’est dans le sud de l’Inde, où le désir d’accroître le nombre de dieux et de temples était le plus puissant, que les devadasis ont connu leurs plus grandes heures de gloire et de décadence. Dominée par le pouvoir religieux, la période féodale (du IXè au XIIIè siècle) a signifié pour ces femmes le privilège d’un accès aux arts de la musique et de la danse, la Bharata Natyam, ainsi qu’à des fonctions rituelles spécifiques (allumer les lampes et offrir la nourriture à Yelamma). Elles ont ainsi formé une classe sociale matriarcale enviée, dont la simple présence était considérée par la population comme un porte-bonheur; les devadasis pouvaient être appelées pour bénir une maison. Mais, avec le déclin du pouvoir sacré, ces femmes ont lentement glissé vers des fonctions plus profanes, celles de femmes courtisées pour leur pouvoir sacré, leur beauté ou parfois simplement leur richesse (certaines pouvaient garder une partie des gains financiers accumulés lors de passes), avant de sombrer au cours du XXe siècle dans des statuts de plus en plus misérables dont les pratiques rituelles et artistiques se sont appauvries. » ( Un texte de Laurence D’Hondt saisi avec autorisation sur Vox Dei )

 

Notez les deux « ingrédients » majeurs des situations décrites. La sexualité hors mariage et l’aspect religieux et occulte. Nous avons ici la manifestation des deux piliers qui concernent la vie de péché de presque toute personne aujourd’hui : sexe illicite et religion, occultisme.

 

Le contexte d’évident retour de notre vieille Europe dans le giron du monde païen greco-romain de ses origines explique la chose. Notre société post-chrétienne d’Europe ressemble bien plus qu’il n’y paraît à celle de ces prostituées sacrées de l’Inde

 

  • éternelle ». Si une personne n’entretient pas une relation avec le D.ieu vivant, ou si elle ne naît pas dans une famille où l’on entretient une relation avec Celui-ci et où l’on veille avec une grande rigueur à fermer en toute connaissance de cause (connaissance qui manque souvent hélas tragiquement) la porte à Satan, cette personne est exposée à deux chutes majeures et qui s’expriment au départ de façon toujours anodine (le diable ne vient jamais avec de gros sabots). Chez l’adolescent, et même chez le tout jeune enfant déjà, l’attirance pour la rêverie passive, l’attirance romanesque vers le mystère, ouvrira, si elle est entretenue, la porte à une initiation même involontaire ou apparemment anodine à ce qu’il faut qualifier de sciences occultes. L’attirance vers le caché, le secret, qui peut même prendre les apparences bienveillantes d’un certain mysticisme, interviendra tôt ou tard dans la vie de toute personne qui n’a pas une relation avec le D.ieu vivant.

 

L’enfance semble être un terrain propice et très recherché par le diable, d’où le succès d’Harry Potter et le succès tout aussi subit qu’énorme d’Halloween, par exemple, sur le continent européen qui avait rejeté cette fête aux racines sinistres et sataniques dans les ténèbres d’un monde celtique que l’on croyait éteintes.

 

Parallèlement, il semble évident, après tout ce que j’ai observé et entendu, que l’attirance pour le mystère et l’occulte chez l’individu fait s’abaisser dans le monde spirituel et donc dans l’invisible, des barrières protectrices, des barrières du sens éthique et de la morale.

 

L’individu s’ouvre alors plus aisément et même très aisément à la faute sexuelle. La faute sexuelle, elle, constitue toujours un séisme psychologique pour l’individu, lequel séisme va le précipiter dans une dangereuse fuite vers l’irrationnel, le spirituel à bon marché, l’occultisme, comme un refuge pour l’esprit blessé par la faute sexuelle. C’est le retrait de Caïn, loin de D.ieu malgré la sollicitude divine. Certes le retrait de Caïn loin de D.ieu intervint après le meurtre de son frère, mais n’oublions pas que le mal profond chez Caïn résidait dans une forme de lien incestueux (au minimum psychologique) avec Eve sa mère. C’est le sens des paroles d’Eve en Gen. 4 : 1 : « Ani caniti » ( j’ai acquis) et du prénom de son fils qui en découle : Caïn, qui veut dire acquisition. Si Caïn est une acquisition pour Eve, cela signifie qu’il lui appartient et qu’il n’existe pas pour lui-même. Il y a détournement d’identité (Caïn comme toute création appartient exclusivement à D.ieu) et pire, vol de destinée. Il y a inceste psychique et psychologique entre Eve et Caïn avec des conséquences spirituelles catastrophiques qui représentent au final une tentative aboutie de la part de Satan d’établir un autre régime que celui établi par D.ieu, Père, en matière de don d’identité (garant d’autonomie). Caïn est le premier esclave de la Bête et du culte de son image psychique, savoir le régime de la Reine du Ciel. Et cela à travers une prise de possession incestueuse de la part d’Eve ! Nous avons ici une clé majeure pour comprendre par exemple les vraies racines de l’esclavage religieux qui s’oppose toujours à la formidable liberté reçue en Christ. Retenons encore qu’un régime persécutera toujours l’autre.

 

La vie de l’esprit et la sensibilité sexuelle de l’individu sont deux pôles d’une extraordinaire sensibilité et réactivité dans la personnalité humaine. Si l’on allume la mèche d’un côté, le baril de poudre finira toujours par exploser de l’autre. En dehors des relations naturelles du couple, il convient de protéger ces domaines sous couverture du sang précieux de l’Agneau, Yeshoua HaMashiah.

 

Comment se pratiquait la prostitution sacrée au sein des civilisations connues de l’Antiquité comme chez d’autres moins connues, car n’ayant pas laissé autant de traces archéologiques ? (Chez les Celtes par exemple)

Le principe en était simple. Des jeunes femmes étaient choisies, par centaines souvent, probablement vierges et belles bien enten-du, et, au cœur des temples, elles étaient forcées à entretenir des relations sexuelles avec des prêtres et des hommes en général. Au fur et à mesure de leur « sacerdoce » de prostitution dite « sacrée », celles-ci recevaient toujours plus de pouvoirs occultes, par infestation progressive. Ce furent les pythies de l’Antiquité, de célèbres devineresses, dont devait être cette femme qui poursuivait Paul à Philippes (Actes 16 :16). Dans un certain temple de Delphes, il y avait près de mille prostituées sacrées.

 

On retrouve par exemple aussi à l’entrée de Pompéi, dans la Casa dei misteri, les traces évidentes de ces prostitutions sacrées. Pompéi est un livre archéologique ouvert de l’Histoire antique, comme chacun le sait.

 

Dans le même temps, les prêtres et les hommes qui avaient recours à ces prostituées sacrées pensaient, à travers ces actes, entrer en relation avec les dieux. N’oublions pas que ce qui, dans la conception judéo-chrétienne, est considéré comme monde démoniaque était perçu dans l’Antiquité païenne comme l’univers mystérieux et attractif des dieux.

 

Toutes les cultures eurent ainsi leur monde mystérieux des dieux. Derrière un univers de mythes, tout auréolés de fantastique et d’exploits surnaturels, se cachait en fait un univers d’une dépra-vation spirituelle et sexuelle telle qu’elle conduisait à la mort. Le monde néo-chrétien dans lequel nous sommes largement entrés aujourd’hui – je parle en termes de civilisation occidentale – rend à nouveau ces vieilles réalités démoniaques antiques de plus en plus familières aux hommes d’aujourd’hui, sous couvert de New Age par exemple.

 

Dans le satanisme, l’initiation occulte s’accompagne le plus souvent d’orgie sexuelle, voire de viols. Vous l’aurez compris, le monde de l’occulte et du mystère ouvre toujours sur la débauche sexuelle et inversement. Quoi qu’en disent certains doctrinaires qui méprisent le travail – à mon sens éminemment pastoral – de relation d’aide après la conversion en disant que tout est accompli à la Croix, je crois que ce travail de soins est tout particulièrement celui d’un ministère pastoral en faveur des âmes, des esprits et des corps blessés, traumatisés et liés.

 

Bien évidemment, tout a été accompli à la Croix ; encore convient-il de s’assurer que c’est bien le cas dans les arcanes les plus profondes de l’âme humaine. Dans le naturel, le berger qui délaisserait une brebis boiteuse sur la route difficile de la transhumance la perdrait très vite, malade ou mourante dans un fossé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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