Refusée par Gilgamesh, elle tient une place importante dans l’épopée homonyme. Elle fut la reine des cieux pour les Sumériens, étant symbolisée par une étoile dans un cercle, par le chiffre 15, par la planète Vénus et représentée avec un arc, une flèche et un lion. Présente à Uruk, son culte gagna l’Assyrie et la Syrie euphratéenne ( où elle sera renommée Ashtartu).
Inana était avant tout renommée pour être la déesse de la liberté et de l’indépendance personnelle, sans oublier bien sûr son titre de déesse de l’amour. Elle était donc, à cause de ces titres et de ce pouvoir d’être une déesse personnelle pour ceux qui l’invoquaient pour des requêtes précises, la déesse des » immigrants » qui se rendaient à Babylone.
L’histoire ancienne relate des rituels comme celui du roi qui devait entretenir une nuit de relations sexuelles avec Ishtar, une déesse qui était censée descendre depuis les cieux, de Sirius dans les Pléiades, dans un objet, (un OVNI), ayant la forme d’un croissant. Cette cérémonie du » mariage secret » se tenait au Festival du Nouvel An pendant une nuit entière au terme de laquelle le roi était reconduit pour une année entière. L’échec n’était pas permis et pouvait coûter la vie au roi. Ishtar était représentée avec une coupe ou avec une torche en main, une couronne sur la tête puisqu’elle était » reine des cieux « , chargée de bijoux et vêtue de pourpre et d’écarlate comme le relatent les versets Johanniques de l’Apocalypse.
Cette relation entre un être humain et une » extra-terrestre » est une image seulement inversée dans ce genre d’abominations, de celle que relate Genèse 6 avec les fils de D.ieu et des filles des hommes.
- […] Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, et que des filles leur furent nées, les fils de D.ieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu’ils choisirent. Alors l’Eternel dit: Mon esprit ne restera pas à toujours dans l’homme, car l’homme n’est que chair, et ses jours seront de cent vingt ans. Les géants étaient sur la terre en ces temps-là, après que les fils de D.ieu furent venus vers les filles des hommes, et qu’elles leur eurent donné des enfants: ce sont ces héros qui furent fameux dans l’antiquité « . (Genèse 6 : 1 à 4).
Selon un certain nombre d’historiens instruits du contenu de tablettes cunéiformes sumériennes, elle n’avait jamais été mariée, n’avait jamais connu d’enfant et ne pouvait prétendre être une » déesse mère » d’où serait issu le culte marial mais plutôt la promotrice de toutes les formes de sexualité, incluant toutes les perversités possibles. Parce qu’elle était la déesse principale vénérée
- Babylone, Ishtar était la déesse des prostituées et un temple lui était dédié à ce titre. Ce statut de prostituée » sacrée » la distingue de la déesse Sémiramis, plus mythique certainement que la femme de Nimrod, dont le culte apparenté est plus directement lié à celui d’une » Vierge à l’enfant « . Avoir des relations sexuelles avec une prêtresse de ce temple permettait d’être lavé de tout péché et le » pénitent » devait alors s’acquitter d’un don.
Elle est la soeur de Shamash, dieu de la lumière, et en même temps d’Ereshkigal, la divinité du monde infernal. Elle était adorée à Ourouk la capitale où son culte supplantera celui de son père Anou, Fille de Sén, elle a pour emblème une étoile ; aussi une déesse guerrière, debout sur un ou deux lions, elle porte le carquois; d’une main elle tient une arme courbe et de l’autre un sceptre. Son temple à Babylone s’appelait l’Etourkalama, la « maison qui est la bergerie du pays ». Les cérémonies qui s’y déroulaient avaient une forte connotation érotique et semblaient plutôt liées à la prostitution sous ses formes sacrée et profane.
Chez les Assyriens, elle revêtait deux visages bien différents. Elle était d’abord la déesse de l’amour et du sexe sans être cependant ni la patronne du mariage ni la déesse mère. Sa personnalité a vraisemblablement absorbé d’autres déesses. Elle incarne la femme par excellence : belle, voluptueuse mais aussi versatile, perfide et sujette à la colère. Ses amants sont sans nombre, demi-dieux comme Dumuzi ou simples mortels qu’elle séduit avant de les rejeter aux Enfers en les transformant en animaux répugnants. Elle disposait de deux sanctuaires très renommés, celui d’Arbèles et surtout celui de Ninive. Elle était ensuite la déesse de la guerre, qui assistait le roi et marchait à ses côtés. Cet aspect belliqueux lui vaut d’être représentée debout sur un lion ou une lionne brandissant un poignard à lame courbe.
Par ordre du dieu Bel dans le panthéon ouest-sémitique, c’est pour elle que l’on pratique, sur les hauts lieux, la prostitution sacrée, qui vise, à accroître, par analogie, la fertilité du sol et la fécondité des troupeaux. Les Grecs l’assimileront à Aphrodite, les Romains à Vénus. Ishtar est aussi connue sous le nom biblique d’ « Astarté » ( étoile ) la divinité féminine principale des Phéniciens adorée pour la guerre et la fertilité.
La » statue de la liberté » à New York est une représentation moderne d’Ishtar : la déesse des immigrants qui se rendent à Babylone.
Si nous lisons en personnes cultivées Actes 19 : 23à 27, 1 Cor.
5 : 1 à 13, 1 Cor. 6 : 9 à 10 et 12 à 16, 1 Cor 11 : 17 à 27, il est aisé de comprendre que Paul, l’apôtre, était confronté à des sociétés antiques qui fonctionnaient encore à plein dans les régimes d’idolâtrie nimrodienne dont les ingrédients étaient encore et toujours débauche sexuelle, orgies et tous désordres qui accompagnaient la prostitution sacrée et les religions dites des Mystères. En Actes, il nous est aussi rapporté l’histoire de cette femme qui suivit Paul plusieurs jours en déclamant qu’il était un serviteur du Très Haut. Paul lassé finit par chasser l’esprit impur qui était en cette femme, qui n’était sans nul doute rien d’autre qu’une prostituée sacrée comme il y en avait tant dans l’Antiquité. Ma femme et moi en avons retrouvé la trace dans le pavement de l’église romane de Sienne où dans un déambulatoire, au sol, sont représentés tous les prophètes de la Bible. Mais cette nomenclature se poursuit… avec la liste des pythonisses célèbres de l’Antiquité chrétienne.
Nous connaissons par l’Histoire que les premiers siècles de l’Eglise furent houleux et traversés de bien de controverses au fur et à mesure que s’éloignait dans le temps ce qu’avaient établi les apôtres et les anciens de Jérusalem. Ce genre de désordre est toujours dangereux à l’extrême et source de divisions et de dérives encore plus dangereuses souvent. L’état actuel de l’Eglise en est le reflet en tant d’endroits et en tant de manières, hélas.
Et c’est alors que vint l’empereur romain Constantin.
Constantin était un païen adorateur du soleil qui favorisa sans doute l’officialisation du Sun Day (jour du soleil) comme jour officiel de culte pour toute l’Eglise. Que n’a-t-on pas dit à ce sujet ? Shabbat ou dimanche, quel est le jour du Seigneur ? Nous sommes là devant un des pièges les plus terribles. Un de ceux que le diable aime à tendre. Un faux débat. Nous pratiquons Shabbat mais je vous invite à prendre connaissance dans mon livre Kehila/Ecclesia tome 2 du point de vue (nuancé et à mon avis biblique, car Shabbat et dimanche sont… complémentaires et non antagonistes) que j’y développe à ce sujet.
Il est probable que Constantin devant la montée en force du nombre de chrétiens dans l’Empire, en bon politique fit le raisonnement suivant : pour asseoir définitivement mon autorité et mon influence d’Empereur, il est préférable que j’adopte la religion de la majorité ou de ceux qui sont, vu leur dynamisme, appelés à devenir en peu de temps la majorité.
Constantin comprit vite quel choix il devait faire. Il se déclara chrétien (à la suite d’un miracle dont on dit qu’il eut lieu à l’occasion d’une bataille…) et proclama le christianisme religion officielle de l’Empire romain. L’alliance de la crosse et de la couronne était née et Rome la catholique n’avait plus qu’à entrer dans ses vêtements de religion à caractère politique gérant le spirituel et le temporel jusque dans tous les abus que l’on sait.
Constantin ordonna que l’on fit cesser dans tout l’empire tous les cultes païens (donc la fameuse prostitution sacrée) et que l’on détruise un nombre considérable de temples païens.
Ce qui fut fait et l’Occident chrétien a jusqu’à ce jour largement perdu la mémoire de cette époque, sauf pour quelques érudits. Cette ignorance lui est actuellement fatale et cause des ravages énormes dans les rangs des croyants ; nous verrons plus loin pourquoi.
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