Mais D.ieu, qui me cherchait, m’avait dans Son amour délivrée et mise au large sans tarder. Quelle grâce ! Combien je Lui suis reconnaissante, car, sans Lui, je serais perdue dans les ténèbres les plus obscures à l’heure où j’écris ce témoignage, si tant est que je sois encore vivante…
Quant à mon professeur, quelques mois plus tard, je lui fis part, alors que nous descendions ensemble un escalier qui nous menait vers un atelier de sculpture, de l’extraordinaire révolution qui était survenue dans ma vie et que je vais bientôt vous décrire également. Il me regarda avec rage, dépit, et je vis dans ses yeux qu’il avait compris que je lui échappais à jamais.
Nous n’étions plus du même monde.
Après avoir quitté l’école des Beaux-Arts quelque temps après par obéissance au Seigneur, je ne le revis plus. La page était tournée et j’étais véritablement libre !
Mon amitié avec Mireille ne cessait de croître. Nous nous retrouvions fréquemment le week-end pour partir en balade, nous allions nager, nous mangions ensemble et partagions concernant ce qui nous intéressait au niveau artistique, philosophique, etc. Mireille priait toujours pour Haïm, pour moi, mais je ne le savais pas encore.
Chaque fois que nous nous rencontrions, elle tentait de me parler du Seigneur Yeshoua (Jésus), de ce qu’Il avait fait dans sa vie. Mais j’étais littéralement hérissée par ce que je prenais pour des discours religieux sans aucun sens. Quel dommage qu’une telle amie, délicate, sensible, avec laquelle j’avais tant de centres d’intérêt communs, et fidèle par-dessus tout cela, fût à ce point aveuglée par la religion !
Cela m’insupportait au plus haut point lorsqu’elle commençait à évoquer l’amour de D.ieu, les choses qu’Il était censé avoir fait pour elle, Sa réalité même qui était pour moi totalement inconcevable. En effet, j’avais été tellement conditionnée par mon éducation anticléricale et antichristique que je ne pouvais même pas supporter qu’on en parle.
Je comprends surtout à présent, connaissant le monde spirituel tel qu’il m’a été révélé par le Seigneur qui ne ment point, puisqu’Il est la Vérité, que j’étais profondément liée par des puissances des ténèbres qui m’empêchaient de voir clair, qui ne permettaient pas que je voie la triste réalité de mon état de pécheresse ni la réalité de la justice de D.ieu qui ne tolère pas le péché, ni D.ieu Lui-même, et encore moins que mon cœur soit touché par Sa grâce.
Je voulais demeurer libre – car je pensais que la religion asservissait l’homme – et j’ignorais quelle merveilleuse liberté serait la mienne une fois que Yeshoua (Jésus) m’aurait révélé Son amour manifesté à la Croix et que je l’aurais accepté. Il n’y a pas d’autre salut que celui qu’Il nous offre gratuitement, mais ça j’étais à mille lieues de le réaliser !
Actes 4.12 :
« Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés ».
La persévérance paie néanmoins ! Si Mireille commençait à se décourager de pouvoir me convaincre, elle ressentait qu’il ne fallait pas abandonner le combat. Combat dans la prière, combat d’amour…
Un beau jour ensoleillé de fin d’hiver, elle m’invita à manger chez elle. Elle connaissait mon amour de la littérature. Elle savait que déjà toute petite je dévorais des livres, j’étais assoiffée d’apprendre, de me plonger dans la beauté de l’écriture, de découvrir des mondes qui m’étaient inconnus.
Elle avait posé sur le coin de sa table… un livre… (un autre livre, cette fois, que celui qui aurait pu me perdre ; un livre lumineux et porteur de vie !). Et le piège fonctionna !
Je lui demandai de quoi il s’agissait, et elle me répondit d’un air détaché que c’était un livre qui lui avait beaucoup plu, car il parlait du témoignage d’un scientifique tout ce qu’il y a de plus rationnel dans sa mentalité, qui avait un poste élevé à la NASA mais qui était lié par l’alcool, et qui avait découvert que D.ieu existait. Ce D.ieu s’était révélé à lui, lui avait montré que l’homme qui se confie en lui-même ne peut qu’aller au gouffre, et il avait été sauvé, pardonné de ses péchés et délivré de son addiction à l’alcool. D.ieu avait ensuite complètement restauré sa vie et même sa famille, si je me souviens bien. (C’était en 1981, aussi ma mémoire est un peu défaillante quant aux détails, vous me le pardonnerez.)
Elle me dit ensuite que, si ça m’intéressait, elle me le prêterait volontiers. Je n’aurais pas osé refuser, bien sûr ! Je n’aurais pas voulu la choquer, et je pris le livre, de bien mauvais gré, mais je le pris quand même…
Une fois rentrée chez moi, je laissai « le livre » sur le coin de ma table, moi aussi… et m’occupai à autre chose.
Mais je passais sans cesse devant lui, toute la soirée évidemment, et je ne voyais que lui. Je finis par m’asseoir confortablement, et la lecture commença pour ne se terminer que quelques heures plus tard, au dernier mot de la dernière ligne du dernier chapitre d’un livre qui allait bouleverser ma vie en me révélant des choses totalement inouïes, inimaginables pour moi, pauvre petite jeune femme ignorante de la réalité de D.ieu et de Son amour
Ton témoignage Élishéva contient une telle douceur,
j’en ai commandé, pour pouvoir le partager à des personnes.
Encore merci.