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Le Sarmat est capable d’emporter dix têtes nucléaires et de frapper des cibles à des milliers de kilomètres
La Russie a annoncé samedi son intention de déployer d’ici l’automne ses missiles balistiques intercontinentaux Sarmat nouvellement testés, capables de lancer des frappes nucléaires contre les États-Unis.
L’objectif déclaré par Dmitri Rogozine, chef de l’agence spatiale Roscosmos, est ambitieux, car la Russie n’a annoncé son premier lancement d’essai que mercredi et les experts militaires occidentaux estiment qu’il en faudra bien davantage avant que le missile puisse être déployé, a rapporté Reuters.
Le Sarmat est capable d’emporter au moins dix têtes nucléaires, et de frapper des cibles à des milliers de kilomètres aux États-Unis ou en Europe.
Le test de cette semaine, après des années de retard dû à des problèmes de financement et techniques, marque une démonstration de force de la part de la Russie à un moment où la guerre en Ukraine a fait monter les tensions avec les États-Unis et ses alliés à leur plus haut niveau.
Le lancement de la « super-arme » est un événement « historique qui garantit la sécurité des enfants et petits-enfants russes pour les 30 à 40 prochaines années », a souligné M. Rogozine.
L’inquiétude de l’Occident face au risque de guerre nucléaire s’est accrue depuis que le président russe Vladimir Poutine a lancé son invasion de l’Ukraine le 24 février avec un discours dans lequel il a ostensiblement fait référence aux forces nucléaires de Moscou.
« La perspective d’un conflit nucléaire, autrefois impensable, est désormais de retour dans le domaine du possible », a déclaré le mois dernier le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.