Joe Biden réaffirme son soutien à la création d’un Etat palestinien « avec une continuité territoriale »
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Le président américain a annoncé une subvention de 200 millions de dollars pour l’Unrwa
Le président américain Joe Biden a réitéré son soutien à la solution deux États pour mettre fin au conflit entre Israéliens et Palestiniens, lors d’une conférence de presse avec le président de l’AP Mahmoud Abbas à Bethléem, en Cisjordanie, vendredi.
« Il doit y avoir un horizon politique pour le peuple palestinien », a-t-il affirmé, soulignant toutefois que les conditions n’étaient pas réunies à ce stade pour relancer les pourparlers de paix.
Joe Biden a appelé à ne pas « abandonner » l’idée d’une paix israélo-palestinienne et plaidé en faveur d’un Etat palestinien « indépendant » avec une « continuité territoriale », au côté d’Israël.
« Le peuple palestinien ressent de la douleur et de la frustration, mais nous n’avons jamais renoncé à travailler pour la paix », a indiqué le dirigeant américain
« Mon administration ne cessera jamais de renoncer au rapprochement entre Israéliens et Palestiniens », a-t-il ajouté.
Le président américain a par ailleurs annoncé une subvention de 200 millions de dollars pour l’Unrwa (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient)
Les États-Unis avaient cessé de financer cette agence en 2018, sous la présidence de Donald Trump, avant de reprendre les versements l’année dernière.
Joe Biden a également rendu hommage à la journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh, tuée lors d’une opération israélienne à Jénine, en mai dernier, affirmant que les États-Unis vont insister pour qu’il y ait une enquête « claire et transparente », afin de définir les circonstances du drame.
De son côté, Mahmoud Abbas a appelé à des efforts accrus de l’administration américaine pour établir un État palestinien.
« Nous avons exprimé l’importance de rétablir les fondements de ce sur quoi le processus de paix était basé, la solution à deux États sur les frontières de 1967 », a déclaré M. Abbas en arabe.
Selon le dirigeant palestinien, la « clé pour garantir la paix dans notre région commence par la reconnaissance de l’État de Palestine ».
Il a indiqué que les Palestiniens « veulent que le consulat américain soit rouvert à Jérusalem-Est », que les États-Unis retirent l’OLP de la liste américaine des organisations terroristes, et que le bureau de l’organisation à Washington soit autorisé à rouvrir.
M. Abbas s’est également insurgé contre la « discrimination raciale et l’apartheid d’Israël contre notre peuple », demandant la fin des implantations, « des expulsions de Palestiniens par Israël », « des démolitions de maisons » et des « prises d’assaut de villes ».
Il a également évoqué la mort de Shireen Abu Akleh, et demandé qu’Israël soit « tenu pour responsable ».
« Ce n’est qu’avec la création d’un État palestinien sur les lignes de 1967 avec Jérusalem comme capitale qu’Israël pourra vivre en paix, en sécurité et en bon voisinage avec les pays de la région », a-t-il martelé.
« Je profite de cette occasion pour dire que je tends la main aux dirigeants d’Israël pour faire la paix », sur la base de l’initiative de paix arabe.