Depuis Francfort, deux chères soeurs allemandes avec lesquelles nous vivons une fort belle communion fraternelle nous transmettent le document (en Français) que vous trouverez en fichier joint.
Il est très urgent que l’Eglise se positionne face aux dérives liberticides actuellement déployées peu à peu et un peu partout.
Bonne lecture et bonne réflexion ! Diffusons ce document !
Haim Goel
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L A D E C L A R A T I O N D E F R A N C F O R T D E S L I B E R T E S C H R E T I E N N E S E T C I V I L E S
Au cours de l’histoire de l’humanité, il devient parfois nécessaire, pour les
personnes de bonne foi, de s’élever contre les abus de pouvoir. Cela ne doit être fait qu’après
une réflexion sérieuse accompagnée de prières, ainsi que dans une attitude d’humilité et de
respect pour les autorités qui ont été établies par Dieu. Une telle protestation doit être
exprimée dans l’espoir que les autorités civiles, dont on constate qu’elles érodent les droits et
les libertés, puissent néanmoins s’acquitter de leur responsabilité de gardiennes de ces droits.
Quelques pasteurs soucieux, issus de différents continents, et préoccupés d’une part
par l’émergence d’un totalitarisme de l’État sur tous les domaines de la société, en particulier
sur l’Église, et d’autre part par le mépris des droits donnés par Dieu et garantis par les
constitutions lors de la crise de Covid, ont fait cause commune pour rédiger une déclaration
solennelle, qui cherche à répondre à ces menaces avec les vérités intemporelles de la Parole
de Dieu. Les affirmations et les démentis suivants, dérivés des principes bibliques, sont
soumis à la considération de tous les chrétiens et des autorités compétentes, dans l’espoir que
ce document apportera lumière et force pour un témoignage fidèle à Jésus-Christ, à notre
époque.
2 Samuel 12:1-14 ; Actes 4:24-29 ; Romains 13:1-7 ; 1 Pierre 2:13-14
Article 1 Dieu Créateur, Souverain Législateur et Juge
Nous affirmons que le Dieu trinitaire – Père, Fils et Saint-Esprit – est le Créateur
personnel de toutes choses visibles et invisibles, le bienheureux et unique Souverain, et le
Législateur ultime de toute conduite humaine. Nous croyons qu’il a révélé, dans les Saintes
Écritures et dans la conscience des hommes, une moralité immuable enracinée dans son
propre caractère définissant la nature de la bonne et de la mauvaise conduite pour tous les
hommes en tout temps. En tant que Législateur, Dieu a fixé un jour où il jugera le monde,
dans la justice, par un homme, le Seigneur Jésus-Christ ressuscité. À lui l’honneur et la
souveraineté éternelle. Amen.
Nous nions donc que la matière impersonnelle soit la réalité finale derrière toutes
choses et la croyance selon laquelle la conduite humaine est simplement un phénomène
biologique ou sociologique. Puisque Dieu est le Législateur et le Juge ultime, nous nions le
droit de toute autorité terrestre à définir la moralité et à exiger l’obéissance inconditionnelle
de leurs citoyens lorsqu’elles sont contraires à la loi de Dieu. Nous avons également de
bonnes raisons de remettre en question les déclarations éthiques et la vision morale de l’État
moderne, puisque son humanisme séculaire et son éthique relativiste n’ont aucune base
transcendante pour statuer sur le comportement humain ou la moralité.
Genèse 1:1 ; 2:15-17 ; Exode 1:17 ; 20:1-17 ; Josué 2:3-6 ; Psaume 9:8-9 ; Daniel 6:11 ; Michée
6:8 ; Matthieu 28:19 ; Actes 4:19 ; 5:29 ; 9:25 ; 12:17 ; 17:31 ; Romains 1:32 ; 2:14-16 ; 11:36 ;
Colossiens 1:16 ; 1 Timothée 1:17 ; 6:15-16 ; 2 Timothée 3:16-17 ; Hébreux 11:3 ; Jacques 4:12 ;
Apocalypse 4:11
Article 2 Dieu comme source de la vérité et le rôle de la science
Nous affirmons que Dieu, le Créateur, est la Vérité et que, par conséquent, la vérité
objective existe et peut découler de Sa révélation dans l’Écriture et dans la nature, ainsi que
de tout fait qui peut être vérifié de manière fiable. Nous approuvons la science qui cherche à
découvrir, par la méthode scientifique et le débat, les vérités que Dieu a intégrées dans le
monde naturel. Mais nous affirmons également les limites de la science, notamment son
incapacité à s’exprimer avec autorité sur des domaines qui ne relèvent pas de sa compétence,
et sa propension à se tromper lorsque les données font défaut. Puisque l’homme est tombé
dans le péché, nous affirmons en outre que toutes ses pensées, déductions et institutions
contiennent des degrés de corruption, qui tendent à déformer, manipuler ou supprimer la
vérité.
Nous nions donc que les gouvernements humains soient moralement et
idéologiquement neutres, qu’ils sachent ou recherchent toujours ce qui est bon pour leurs
citoyens, et que l’on doive faire confiance inconditionnellement à leur discours. Nous
rejetons toute tromperie, tout discours alarmiste, toute propagande et tout endoctrinement de
la part de l’État et des médias, ainsi que tout reportage sur les problèmes mondiaux critiques
qui est prématuré, sélectif ou manipulateur sur le plan idéologique. Nous rejetons également
les affirmations de tout prétendu « consensus scientifique » qui abandonne la méthode
scientifique et ignore, ou supprime, les préoccupations des voix dissidentes. Nous rejetons
également le scientisme, car même lorsque les résultats scientifiques décrivent correctement
un phénomène particulier, ils ne peuvent pas aborder de manière adéquate et normative des
réalités sociales complexes, ou prescrire des politiques qui ont des implications éthiques.
Genèse 6:5 ; Psaume 19:2-9 ; 31:7 ; 119:160 ; Ecclésiaste 7:29 ; Jean 3:33 ; 14:6 ; 16:13 ; 17:17 ;
Romains 1:18-20 ; 2 Corinthiens 4:2 ; Éphésiens 2:3 ; 1 Timothée 3:15 ; 2 Timothée 3:16-17 ;
Jacques 2:9 ; Apocalypse 13:11-15
Article 3 L’homme à l’image de Dieu
Nous affirmons que chaque être humain est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu
(imago Dei) et qu’il possède donc une dignité et une valeur intrinsèques, ainsi que certains
droits et libertés inaliénables, nécessaires à une vie humaine correcte. Ces droits et libertés
comprennent le droit de pratiquer un culte collectif, d’entretenir des relations personnelles et
présentielles, d’exercer une profession, de participer aux événements importants de la vie
humaine, comme le droit de réconforter les malades et les mourants (en particulier ceux de sa
propre famille), d’assister à des funérailles, d’assister à la naissance de son enfant, de se
marier lors d’une réunion publique, de se réunir pour manger avec d’autres personnes, et
d’exercer un travail honorable. Nous affirmons également que les gouvernements devraient
reconnaître que chaque individu est responsable de son propre bien-être corporel et devraient
protéger le droit à l’autodétermination médicale personnelle.
Nous refusons donc les actions déshumanisantes d’une autorité gouvernementale, ou de
toute autre institution, visant à soumettre toute personne à une manipulation psychologique et
à une intimidation. Cela inclut le fait d’encourager la suspicion envers les autres, en les
présentant comme des menaces potentielles pour le bien commun et individuel. De même,
nous nous opposons à ce que l’État prenne des décisions médicales pour ses citoyens, ainsi
qu’à la criminalisation, la ségrégation forcée, le licenciement professionnel obligatoire et
toute autre privation des droits des personnes qui choisissent de ne pas se conformer aux
politiques médicales de leur gouvernement. Nous rejetons donc toute forme de coercition
médicale et toute restriction des libertés individuelles des personnes qui ne sont pas infectées
par une maladie contagieuse et potentiellement mortelle ; cela inclut la mise en place de pass
vaccinal, la distanciation sociale ou le port d’un masque comme condition générale d’accès
aux lieux publics, de participation au travail ou à la vie sociale. Nous nous opposons
également aux tendances mondiales en faveur du transhumanisme, de la surveillance et du
contrôle technologiques des êtres humains, car elles sapent la capacité d’agir de l’être humain,
qui est si fondamentale pour notre vocation divine à vivre en tant que porteurs de l’image de
Dieu.
Genèse 1:26-28 ; 2:24 ; 9:6 ; Exode 20:9 ; Daniel 3:1-30 ; Matthieu 25:31-40 ; 1 Corinthiens 6:12-
20 ; 1 Thessaloniciens 4:11-12 ; Jacques 3:9 ; 5:14-15 ; Apocalypse 13:16-17
Article 4 Les mandats donnés par Dieu et les limites de l’autorité
Nous affirmons que toutes les autorités terrestres tirent leur autorité (« le droit d’être
obéi ») de Dieu, qui est au-dessus de tout et à qui tous doivent rendre des comptes. Nous
croyons qu’Il a établi leurs différentes sphères de responsabilité (c’est-à-dire leurs mandats)
et, ce faisant, a fixé les limites de leur autorité. Dieu a délégué l’autorité aux gouvernements
civils dans le but de récompenser le bien et de punir le mal, et de protéger les droits et libertés
accordés par Dieu à tous les peuples. Il a également délégué son autorité à l’Église dans ses
diverses expressions, en particulier pour faire des disciples de toutes les nations en prêchant
la Parole de Dieu, et pour établir et administrer des communautés d’individus rachetés par la
foi, vivant sous l’autorité du Christ. En outre, il a délégué l’autorité à la famille en tant
qu’unité de base de la société, dans le but de favoriser la cohésion sociale et la fidélité
sexuelle, et de protéger, de pourvoir aux besoins des enfants, de les élever et de les éduquer
dans la voie du Seigneur. Nous affirmons notre droit, en tant que citoyens, parents et
chrétiens, de déterminer librement nos croyances et nos comportements sur la base de ces
vérités.
Nous refusons donc les idéologies totalitaires des gouvernements qui ne reconnaissent
pas les limites de leur autorité et usurpent l’autorité déléguée par Dieu à l’Église ou à la
famille. En particulier, nous rejetons la tendance des gouvernements à centraliser les
croyances et les comportements de leurs citoyens, en créant une société autoritaire dans
laquelle l’État est absolu. Un tel totalitarisme et étatisme est construit sur des croyances qui
ont fondamentalement redéfini le bien et le mal et la nature des êtres humains et sont
contraires à l’ordre divin des choses. Ces croyances ont pour effet d’asservir les libertés
individuelles et religieuses, et d’engendrer une intolérance idéologique qui cherche à réduire
au silence, à annuler et à rééduquer ceux qui ne sont pas d’accord. Nous nous opposons
également à l’idée que les enfants sont la propriété de l’État, et donc des sujets à endoctriner,
ainsi qu’à tout encouragement ou toute manipulation des enfants visant à ce qu’ils subissent
des procédures médicales sans le consentement de leurs parents.
Deutéronome 6:6-7 ; Matthieu 22:20-21 ; 28:18-19 ; Jean 17:14 ; Romains 12:1-2 ; 13:1-7 ;
Éphésiens 5:21 – 6:4 ; Philippiens 2:14-16 ; Colossiens 3:18-20 ; 1 Timothée 2:1-2 ; Hébreux 13:17 ;
1 Pierre 2:13-14 ; 4:15 ; Apocalypse 13:7-8
Article 5 Le Christ comme chef de l’Église
Nous affirmons que l’Église du Seigneur Jésus-Christ lui appartient au prix de sa vie et
qu’elle est responsable devant lui seul pour tout ce qui concerne la foi et sa pratique. Nous
croyons que le commandement de Christ, de donner à César (c’est-à-dire à l’autorité civile) ce
qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu, établit l’indépendance fonctionnelle
de l’Église par rapport à l’État. Nous croyons que le Christ, qui est le Seigneur au-dessus de
tous, appelle tous les hommes, sans distinction d’aucune sorte, à se rassembler librement et
régulièrement en son nom, dans des congrégations locales, pour le chercher et le servir dans
la vérité et l’amour. Nous affirmons en outre que les activités de l’église locale, dans la
mesure où elles constituent des actes essentiels du culte, doivent être régies par Christ seul.
Nous nions donc qu’une autre autorité ait compétence sur l’Église pour réglementer ses
affaires en matière de foi et de pratique, ou pour reléguer ses activités à un statut non
essentiel. Nous répudions donc toutes les actions de l’État qui imposent des mesures
coercitives sur l’Église et qui criminalisent, inhibent ou réglementent ses activités entreprises
comme des actes de service envers son Seigneur. Enfin, nous résistons à la tendance des
plates-formes numériques dans le culte et le ministère chrétiens à devenir des substituts du
ministère en présentiel qui est essentiel à notre foi.
Matthieu 18:20 ; 22:21 ; Actes 5:28-29 ; 10:36 ; 20:28 ; Romains 13:6-7 ; 1 Corinthiens 12:12-13 ;
2 Corinthiens 4:5 ; 5:10 ; Éphésiens 1:20b-23 ; 3:20 ; 4:15-16 ; Colossiens 1:27 ; 1 Timothée 6:3-5 ;
Hébreux 10:24-25 ; Apocalypse 5:9
Un appel au respect, à la repentance et à la résistance
Nous félicitons et exprimons notre gratitude aux autorités civiles, qui respectent la
nature essentielle de ces croyances et pratiques chrétiennes et qui ont une haute considération
pour les libertés individuelles et religieuses. Aux autorités civiles qui n’ont pas respecté ces
libertés, nous vous demandons de vous repentir, et de redevenir les protecteurs de la liberté et
des droits que Dieu a donnés à tous les hommes, de peur qu’en abusant de l’autorité que Dieu
vous a donnée, vous ne deveniez passible de la colère de Dieu. À ceux qui veulent nous
obliger à obéir à l’État séculier plutôt qu’à Dieu, nous disons respectueusement, mais
fermement (comme les trois Hébreux qui refusèrent d’adorer la statue d’or de
Nabuchodonosor) : « Nous n’avons pas à vous répondre à ce sujet. Le Dieu que nous servons
est capable de nous sauver de vous, et il nous sauvera de votre main. Mais même s’il ne le
fait pas, nous voulons que vous sachiez que nous ne servirons pas vos dieux et que nous
n’adorerons pas les idoles que vous avez dressées. » (Dan. 3:16-18)
A nos frères et sœurs en Christ dans le monde entier, nous disons : « Fortifie-toi et
prends courage ! Ne t’effraie pas et ne t’épouvante pas, car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi
partout où tu iras » (Josué 1:9) Il semble que le monde pourrait bien entrer dans une période
d’épreuve, non seulement pour l’Église, mais pour tous ceux qui croient en la liberté et qui
s’opposent à la tyrannie. Soyons solidaires de ceux qui sont durement éprouvés, arrêtés, ou
isolés de force, pour avoir choisi de faire ce qui est juste. Soyons solidaires de ceux dont les
églises sont fermées de force ou qui sont exilés de leurs congrégations. Aidons et soutenons
concrètement ceux qui sont condamnés à une amende, ou qui doivent renoncer à leur emploi
pour l’amour de Christ. Et nous demandons à nos frères et sœurs, qui ont vécu toute leur vie
sous la persécution, de prier pour nous, afin que Dieu nous donne la grâce de bénir ceux qui
nous persécutent et de prier pour eux ; que Dieu nous donne le courage de rester fermes dans
notre foi en tant que Ses témoins ; et que Lui, qui est le Seigneur au-dessus de tout, nous
donne la force de rester fidèles et de persévérer jusqu’à la fin. Amen.
2 Samuel 12:1-14 ; Daniel 5:22-23 ; Matthieu 24:12-13 ; 1 Corinthiens 16:13-14 ; Éphésiens 5:10-13
Merci pour ce partage, je ne connaissais pas cette déclaration de Francfort, mais elle dit et explique clairement ce qu’est le rapport chrétien avec les autorités séculières.
J’y adhère complètement !
Le droit d’être soumis aux lois de Dieu. Très beau texte qui établit les choses selon la parole de Dieu.
Merci Haim et notre soeur allemande.