Si l’ONU était une organisation sérieuse et crédible, elle aurait enquêté sur les multiples violations palestiniennes du statu quo sur le Mont du Temple
Si l’ONU était une organisation sérieuse et crédible, et non une institution hypocrite et partiale, elle aurait dû depuis longtemps enquêter sur les multiples violations palestiniennes du statu quo sur le Mont du Temple !
La réunion d’urgence du conseil de sécurité des Nations unies, convoquée jeudi soir par les Émirats Arabes Unis (et les Palestiniens) pour protester contre la montée, mardi dernier, du nouveau ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, s’est terminée en queue de poisson. L’administration Biden, en dépit de son opposition à la démarche du leader de Force Juive, a menacé d’opposer son veto à toute résolution anti-israélienne. Et finalement, les ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil ont pris congé sans même être parvenus à rédiger un communiqué commun de condamnation.
Bref les clameurs dénonçant une violation par Israël et Ben Gvir du statu quo sur le Mont du Temple ont bien vite cédé la place au pragmatisme diplomatique et à la réalité géopolitique sur le terrain. Comme l’a expliqué l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Gilad Erdan, réunir le Conseil de sécurité pour dénoncer une violation du statu quo sur le Mont du Temple est « ridicule, pathétique, et superflu… ». Et Erdan en sait quelque chose, puisqu’il est lui-même monté sur le Mont du Temple comme ministre de la Sécurité intérieure sans que cela ne provoque de tremblement de terre dans le monde arabo-musulman. Erdan est même considéré comme l’artisan du développement des visites de fidèles juifs sur le mont sacré ces dernières années.
L’ONU aurait dû se pencher sur les multiples violations du statu quo menées sur le Mont du Temple…. Non pas par les Israéliens, mais bien par les Palestiniens et leurs alliés arabes !
Rétablir la vérité historique sur le mont du Temple
La visite de Ben Gvir sur le Mont du Temple nous offre donc l’opportunité de remettre quelque peu les pendules à l’heure et de rétablir des vérités historiques bafouées grossièrement par la propagande palestinienne.
La première ne concerne pas directement le statu quo, mais se rapporte au slogan préféré du Hamas, d’Abou Mazen et de l’ensemble du monde arabe : « Al-Aqsa est en danger » ! Ceux qui considèrent que ce slogan a été lancé en premier par l’actuel raïs palestinien doivent réviser leur copie. Ce slogan a près d’un siècle (!) d’existence et il a été clamé, pour la première fois, par le Grand Mufti de Jérusalem, Hadj Amine El Husseini, lors des premières émeutes arabes dans la ville sainte en 1929. Derrière ce slogan historique se cache une kabbale antisémite : celle-ci prétendait que, dans le cadre de la Déclaration Balfour, les Britanniques avaient autorisé les Juifs, non seulement à créer un foyer Juif en Palestine mandataire, mais aussi qu’ils leur avaient donné le feu vert pour détruire Al-Aqsa et reconstruire à sa place le Troisième Temple !
De facto, « Al-Aqsa est en danger » est devenu le cri de ralliement de l’ensemble du monde arabe contre toute présence juive en Israël. Et de décennie en décennie, il a été le catalyseur des protestations palestiniennes sur le Mont du Temple. Des protestations qui se sont, au fil des ans, mutées en violations systématiques du statu quo instaurées au lendemain de la guerre des Six Jours, peu après que Moché Dayan, alors ministre de la Défense, ait commis l’erreur « historique » de refuser les clés du Mont du Temple que le Waqf, gardien des lieux saints, voulait lui remettre le 7 juin 67 après la conquête de la vieille ville, du Mur Occidental et de l’esplanade du Mont du Temple. Ainsi quelques heures après que Motta Gur ait clamé: « Le Mont du Temple est entre nos mains », Moché Dayan rejetait de facto cette proclamation historique et maintenait le Waqf dans sa gestion du lieu le plus saint du judaïsme avec comme axiome de préservation du « statu quo ».
Après plusieurs années de calme, dues à l’électrochoc de la défaite arabe, les violations palestiniennes ont commencé : des mosquées construites illégalement, des vestiges saccagés…. Des exemples ? Alors que la loi israélienne a été instaurée officiellement sur l’esplanade, le Waqf, sous obédience jordanienne, n’a cessé d’y construire illégalement. Jusqu’au milieu des années 90, seule la mosquée Al-Aqsa était ouverte au public pour des prières. A partir de cette période, le Waqf viole le statu quo en entamant, contre l’avis d’Israël, l’aménagement du site dit des « Écuries du Roi Salomon », situé au sud-est de l’Esplanade… mais a une dizaine de mètres de profondeur sous le sol. Au cours de l’aménagement de ces Écuries en mosquée, les Palestiniens vont se livrer à un saccage dramatique de vestiges archéologiques remontant à la période du Second Temple. Personne à l’ONU ou à l’UNESCO ne s’est alors offusqué de ces violations….
Par la suite, les constructions se sont poursuivies ; aujourd’hui, on recense pas moins de cinq lieux de prières musulmans (!), sur ou sous l’Esplanade, dont la mosquée d’Omar qui sert le vendredi de lieu de prière aux femmes, le site antique de la mosquée d’Al-Aqsa (sous terre) et la mosquée El Marwani. De même : le statu quo originel permettait aux Juifs de visiter le Mont du Temple sans restriction. Aujourd’hui ce n’est possible que pendant quelques heures de la journée. Qui plus est, durant la Seconde Intifada, entre 2000 et 2003, les Juifs ont été interdits d’accès sur le Mont du Temple.
Et ce n’est pas tout : au fil des ans, le Waqf et ses patrons jordaniens ont obtenu un droit de regard même sur le pourtour extérieur du Mont du Temple ! Ainsi, depuis de longues années, la Jordanie empêche Israël de construire en pierre. La Passerelle des Maghrébins qui s’était effondrée en 2004 à la suite de chutes de neige a été reconstruite en bois. Amman considère que la reconstruction de cette passerelle serait une violation… du statu quo ! Également, parmi les violations, la présence sur le Mont du Temple, pendant de longues années, de membres des Mourabitoun et Mourabitat, deux groupuscules islamistes financés par la Turquie et orchestrés par le cheik antijuif Raed Salah. Ces groupuscules se sont proclamés gardiens d’Al-Aqsa et n’ont cessé d’attiser la haine et la violence sur place avant d’être mis hors-la-loi par Israël en 2015. Enfin, l’attentat qui a coûté la vie à deux gardes-frontières druzes israéliens sur l’esplanade le 14 juillet 2017 a marqué certainement un paroxysme dans les violations palestiniennes.
De plus en plus de fidèles juifs
Et ce n’est pas un hasard si, à partir de cette même année, le nombre de Juifs qui montent sur le Mont du Temple grimpe en flèche (de 14000 en 2016 à 30 000 en 2017). Durant l’année 2022 , ce sont 48 000 Juifs qui sont montés sur le Mont du Temple, et l’on peut dire que cette mobilisation a été la résultante directe des multiples violations du statu quo par les Palestiniens…
Et si cela peut être considéré comme une violation du statu quo, ce n’est rien d’autre qu’une réponse sioniste et juive de militants nationalistes, à la volonté continue des Palestiniens de saper la souveraineté d’Israël sur ce site hors normes…