Repentir
La procédure normale de la téshouva (repentir) pour les fautes vis-à-vis de D.ieu est la suivante : confession, regret, résolution de ne pas récidiver. C’est également le processus à suivre si on a volontairement écouté du lashon hara [ou mauvaise langue, c’est-à-dire des propos médisants ou calomniateurs].
Si on a cru des propos médisants, cette procédure doit être précédée par un effort sincère de se persuader qu’ils n’étaient pas justes…
… Généralement, il faut demander à son prochain le pardon des fautes qu’on a commises envers lui. Cette règle ne s’applique cependant pas au lashon hara qu’on a cru. Dans la mesure où on n’a fait subir aucun préjudice à la personne par suite de ce qu’on a entendu, on n’a pas besoin de lui demander pardon. En fait, elle ne devrait pas savoir qu’on a dit du lashon hara sur son compte, car cela ne servirait qu’à la peiner et pourrait impliquer de la re’hilout (paroles susceptibles de causer de l’inimitié).
Re’hilout : définition
Le verset : « Ne va pas en colportant de la médisance parmi ton peuple. » (Vayikra – Lévitique 19:16) interdit toutes les formes de lashon hara, mais le terme « colporteur de médisance » se rapporte particulièrement à la ré’hilout, un propos susceptible de créer du ressentiment entre Juifs [on peut dire également « entre chrétiens », dans notre cas]. Le lashon hara, qui est diffamatoire, peut nuire à la réputation de la personne ; la ré’hilout, elle, peut nuire à ses relations avec ses prochains.
Il est interdit de dire à une personne qu’une autre lui a nui, a médit d’elle, ne l’aime pas ou ne la respecte pas, car ces déclarations éveilleront sans doute du ressentiment à son égard.
Confiance en D.ieu
On s’efforcera aussi de renforcer continuellement le bita’hon, la confiance en D.ieu. Le bita’hon est une des qualités essentielles pour le service de D.ieu en général et pour l’observance des lois du langage en particulier.
Lorsqu’une personne bafoue l’honneur d’une autre ou porte atteinte à son gagne-pain, par exemple, la victime est dévorée par le désir de raconter partout le tort qu’on lui a fait, et il est très difficile de faire taire cet instinct. Elle devrait se remémorer les paroles des sages affirmant que personne ne peut entamer, fût-ce de l’épaisseur d’un cheveu, la part que D.ieu a prévue pour elle, qu’il s’agisse d’un bénéfice ou d’une marque d’honneur (Yoma 38a) : cela l’aidera à surmonter ce besoin.
David dit : « Aie confiance en D.ieu et agis bien, pour habiter le pays et cultiver la foi. » (Tehilim – Psaumes 37:3). Il faut d’abord avoir confiance en D.ieu. Ce n’est qu’après cela qu’on peut faire le bien car c’est la confiance en D.ieu qui représente les fondations sur lesquelles l’édifice s’élèvera.
Quelle sagesse dans cette exhortation ! Il est si facile d’écouter du lashon hara. Faire téshouva est essentiel, et je me suis repentie plusieurs fois d’avoir été trop prompte à en écouter et à juger. Regarder au Seigneur et avoir confiance en Luinous évite de nous égarer dans des pensées ou des sentiments malsains. Merci Haïm de nous transmettre ces paroles de sagesse.