Jean 18 : 28
Les Juifs ne sont pas entrés dans le prétoire « … afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque ». Les disciples de Yeshoua auraient donc mangé la Pâque un jour avant les Juifs.
Jean 19 : 14 affirme que le procès et la crucifixion ont eu lieu le jour des préparatifs de la Pâque et non après la consommation du repas pascal.
Le Messie a donc été sacrifié au moment même où les agneaux de la Pâque étaient égorgés (19 : 14).
Mac Arthur nous donne le commentaire suivant, qui peut être une explication tout à fait plausible du mystère de la différence que l’on trouve dans les différents évangiles concernant ces événements majeurs :
« La comparaison chronologique entre l’Evangile de Jean et les synoptiques présente un défi, particulièrement en ce qui concerne le repas de la Cène : les synoptiques présentent le repas de la Cène le 14 Nissan et la crucifixion de Jésus le lendemain,… [mais pas Jean, selon lequel les événements sont décalés d’un jour].
La réponse [à ce mystère] se trouve dans les différents calendriers que les Juifs utilisaient pour compter le début et la fin d’une journée. Selon Flavius Josèphe, la Mishna et d’autres sources juives antiques, les Juifs du nord d’Israël comptaient les jours à partir du lever du soleil. C’est dans cette région de la Galilée que Jésus et ses disciples ont grandi, à l’exception de Judas. Apparemment, la plupart des pharisiens, si ce n’est la totalité d’entre eux, utilisaient ce système de décompte. Mais les Juifs du sud d’Israël, région qui avait pour centre la ville de Jérusalem, calculaient les jours à partir du coucher du soleil. Puisque tous les sacrificateurs vivaient nécessairement à Jérusalem ou aux alentours, comme la plupart des sadducéens, ils suivaient cette manière de compter.
Cette différence a dû être la source de bien des confusions, mais elle avait aussi plusieurs avantages. Elle permettait par exemple de célébrer légitimement la Pâque sur deux jours consécutifs, allouant aux sacrifices du temple une fenêtre d’exécution de quatre heures plutôt que deux. Cette façon de définir les journées a dû aussi réduire les conflits régionaux et religieux entre ces deux groupes.
C’est ainsi que les contradictions apparentes dans les récits des Evangiles s’expliquent aisément. Etant galiléens, Jésus et ses disciples considéraient que la Pâque avait débuté au lever du soleil le 14 Nissan pour se terminer au lever du soleil le 15. Les dirigeants juifs qui ont arrêté Jésus pour le mener à son procès, étant pour la plupart des sacrificateurs et des sadducéens, considéraient que le jour de la Pâque ne commençait qu’au coucher du soleil le 14 Nissan pour se terminer au coucher du soleil le 15. Avec cette différence prédéterminée par la providence souveraine de D.ieu, Jésus pouvait légitimement célébrer le dernier repas pascal avec ses disciples tout en étant sacrifié le jour de la Pâque. »
Jean 16 : 26 – 28
En ce jour-là, vous demanderez en Mon nom, et Je ne vous dis pas que Je prierai le Père pour vous, car le Père Lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé, et que vous avez cru que Je suis sorti d’auprès de D.ieu. Je suis sorti du Père et Je suis venu dans le monde ; maintenant, Je quitte le monde et Je vais vers le Père ».
Yeshoua clarifie ici ce qu’Il voulait dire par « prier en Son nom ». Cela ne signifie pas Lui demander d’intercéder auprès du Père pour quelque chose de notre part : cela reviendrait à dire que le Père serait indifférent aux besoins de Ses enfants !
Le Père, au contraire, aime ceux qui appartiennent à Son Fils. En fait, Il l’a envoyé pour racheter les croyants. Demander « au nom de Yeshoua » signifie simplement demander sur la base de Ses mérites à Lui, de Sa justice, les choses qui L’honorent et Le glorifient, de façon à bâtir Son royaume.
(Commentaire de Mac Arthur).
Actes 7 : 53
« … vous qui avez reçu la loi d’après des commandements d’anges, et qui ne l’avez pas gardée ».
Cela nous paraît étrange, car il ne semble pas que l’on trouve trace dans la Torah de ce genre d’affirmation.
Lisez en regard Deut. 33 : 2, Actes 7 : 53, Galates 3 : 19, Hébreux 2 : 2.
Deut. 33 : 2 nous dit : « Il (Moïse) dit : L’Eternel est venu du Sinaï, Il s’est levé sur eux de Séir, Il a resplendi de la montagne de Parân, et Il est sorti du milieu des saintes myriades : Il leur a de Sa droite (envoyé) le feu de la loi ».
C’est le seul passage qui évoque les anges lors du don de la Torah, mais sans indiquer leur fonction dans la dispensation de la Torah, alors que la Brit Ha’Hadasha évoque à plusieurs reprises leur action.
Exode 3 : 2 (épisode du buisson ardent) nous dit aussi : « L’ange de l’Eternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson… » (L’ange de l’Eternel serait très probablement une manifestation du Seigneur Yeshoua).
L’Ecriture ne définit donc pas avec précision leur rôle dans la dispensation de la loi, mais elle mentionne quand même clairement leur présence.
Par contre, si l’on se tourne vers le Séfer HaYovelim (le Livre des Jubilés) seulement conservé dans le canon éthiopien, Séfer HaYovelim qui n’est pas repris dans le Pentateuque mais qui a été retrouvé à Qumran avec le Livre d’Hénoc (il s’agit d’un texte datant d’avant la venue de Yeshoua), on constate que les anges y sont mentionnés à plusieurs reprises au sujet de cet événement. Il semblerait donc que les auteurs de la Brit Ha’Hadasha se soient appuyés sur ce Livre des Jubilés pour évoquer les anges.
Si nous reprenons le passage de Deut. 33 : 2 cité plus haut, selon cette fois la traduction du ‘Houmash, nous lisons ceci : « … et s’est approché avec une partie des saintes myriades – de Sa droite Il leur [a donné] la Torah de feu ». (Sa droite représente le principe de la justice).
Commentaire du ‘Houmash : merivevot kodesh. Contrairement aux hommes, qui dans de telles circonstances, cherchent à exhiber leur richesse et leur gloire, D.ieu ne s’est pas fait accompagner de toutes ses saintes myriades pour donner la Torah, mais seulement d’une partie d’entre elles (Rachi), nous donnant ainsi une leçon d’humilité et de modération. Il ne suffit pas d’acquérir honnêtement ses biens, il faut aussi savoir rester discret et ne pas en faire étalage.
Mimino : de sa droite, c’est-à-dire de la source la plus noble (Zohar). La Torah a été donnée par D.ieu Lui-même et non par l’un des messagers célestes qui l’accompagnaient (Ramban).
Esh Dat : Torah de feu. D.ieu a promulgué la Torah du milieu du feu (Rachi), signe qu’Il est un D.ieu jaloux, exclusif, et qui ne tolère pas la moindre entorse. Principe de justice et instrument du châtiment. C’est bien ça qu’Il veut nous enseigner : amour et justice vont de pair. A la fin, c’est l’amour qui triomphera.
Job 1 : 6
« Or, les fils de D.ieu vinrent un jour se présenter devant l’Eternel, et Satan vint aussi au milieu d’eux ».
Satan, enhardi par son succès auprès d’Adam avant la chute (Gen. 3 : 6-12 . 17 – 19), était sûr que la crainte de D.ieu dont Job – membre de l’humanité déchue – faisait preuve ne résisterait pas au traitement qu’il lui avait concocté. Lui-même était du reste un être déchu, déchu le premier de tous (Isaïe 14 : 12).
« Satan » n’est pas un nom propre mais un mot hébreu signifiant « l’adversaire », dans un sens aussi bien juridique que personnel. Ce démon est l’adversaire spirituel suprême de tous les temps, et il ne cesse de jouer le rôle d’accusateur des justes (voir Apoc. 12 : 10).
Le mot « diable » signifie « accusateur ».
Dans Romains 8 : 31 – 39, Paul souligne le fait qu’il est encore et toujours tenu en échec.
(Commentaire de Mac Arthur).
Actes 15 : 28 à 29
« Car il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne pas vous imposer d’autre charge que ce qui est indispensable : (savoir) de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés et de la débauche ; vous ferez bien de vous en garder. Adieu. »
La viande sacrifiée aux idoles : à notre époque, les viandes sacrifiées aux idoles sont les viandes hallal. En effet, si vous regardez ce qui est écrit sur les emballages de viande hallal, vous constaterez que des prières ont été faites lors de l’abattage rituel et qu’elles ont été pratiquées par des imams. Il se fait que si l’on étudie les origines de l’islam, on réalise qu’Allah n’est pas D.ieu mais une des idoles contenues dans la Kaaba, que Mahomet a choisie pour dieu de la religion qu’il a fondée. En l’occurrence, il s’agit de la lune (voyez le symbole de l’islam : un croissant sur la lune). Abstenez-vous donc de consommer cette viande.
Les animaux étouffés : par exemple les pigeons, que l’on étrangle pour les tuer avant de les cuire.
Le sang : voyons les restrictions alimentaires dans le Tana’h : Gen. 9 : 4 ; Lév. 3 : 17 ; 7 : 26 ; 17 : 12-14 ; 19 : 26 ; Deut. 12 : 16 : 23 ; 15 : 23 ; 1 Sam. 14 : 34 ; Ez. 33 : 25.
Si on lit bien ces prescriptions, on réalise que non seulement les chrétiens ne devraient pas manger de boudin noir, mais devraient manger comme les Juifs de la viande cachérisée (vidée de son sang). Or il ne le font pas. Les chrétiens mangent exactement comme les païens.
En grec, le mot « épanankès » signifie : « indispensable » souvent traduit dans nos bibles par « nécessaire » dans le verset 28 : «… et de ne pas vous imposer d’autre charge que ce qui est nécessaire ».
A nous de méditer quelque peu sur ce sujet, sans en faire une occasion de polémique, mais en réfléchissant bien à ce que le Seigneur a voulu nous faire comprendre à travers tous ces passages de Sa Parole.
Nous reviendrons sur le sujet à une autre occasion, en lisant d’autres passages très intéressants des Ecritures.
Elishéva Goël
Reproduction autorisée avec mention de la source.