On aurait cru que les atrocités commises par le Hamas le samedi 9 octobre révolteraient toutes les consciences et convaincraient les plus sceptiques sur la nature de cette organisation terroriste. Que les reportages de la presse étrangère, les récits des survivants des massacres, dissiperaient les derniers doutes.
Dans les petits kibboutzim Kfar Aza et Be’eri, les terroristes se sont filmés violant des femmes avant de les assassiner ; tuant des hommes, des enfants et des vieilles dames. Le combe de l’horreur étant la découverte des corps de 40 bébés dont certains décapités. L’organisation terroriste elle-même a mis en ligne d’effroyables vidéos de ses forfaits. Comble, elle a publié un morceau de propagande digne de Goebbels où l’on voit des militants armés prodiguer des soins à des bébés et de tout jeunes enfants apeurés kidnappés et emmenés à Gaza pour servir d’otages ou de boucliers humains, leurs parents probablement assassinés. Toutes choses qui ont été largement publiées dans la presse occidentale.
Et bien on aurait eu tort.
Les indéfectibles du mouvement terroriste Hamas, les tenants du BDS et du slogan « de la rivière à la mer, la Palestine sera libre » ont choisi leur camp. Ils écoutent sans broncher l’un des leaders dudit mouvement, Moussa Abu Marzouk déclarer sans rire au magazine « The Economist » qu’aucun de ses militants n’a commis les crimes dont Israël les accuse. La découverte de documents indiquant que les massacres dans les kibboutzim avaient été soigneusement planifiés et ordonnés par les dirigeants du Hamas ne les intéresse pas ; tout au plus ils y voient une action légitime pour mettre fin à « l’occupation » et au « régime d’apartheid. » Les bébés otages ne sont pour eux qu’un dommage collatéral dans le combat.
Alors ils organisent des rassemblements pour la Palestine tout en se préparant à l’étape suivante : sensibiliser les consciences à la souffrance des populations de Gaza et à la soi-disant réponse disproportionnée d’Israël. Le samedi 14 octobre, le Hamas publie un bilan des victimes : 1900, dont 614 enfants et 370 femmes. Chiffres non confirmés et non confirmables après six jours de bombardements intensifs. Relevons aussi que le Hamas continue de lancer des missiles sur les populations civiles d’Israël du nord au sud d’Israël. Qu’importe. Ne comptez pas sur ceux que la haine aveugle pour écouter une voix arabe authentique, celle de Tahar Ben Jelloun, écrivain de renom et lauréat du Prix Goncourt[i] :
Moi, arabe et musulman de naissance, de culture et d’éducation traditionnelle, marocaine, ne trouve pas les mots pour dire combien je suis horrifié par ce que les militants du Hamas ont fait aux juifs. La brutalité, quand elle s’attaque aux femmes et aux enfants, devient barbarie et n’a aucune excuse ni justification. La cause palestinienne est morte le 7 octobre 2023, assassinée par des éléments fanatisés, englués dans une idéologie islamiste de la pire espèce. Le Hamas est l’ennemi, pas seulement du peuple israélien, mais aussi du peuple palestinien. Un ennemi cruel et sans aucun sens politique, manipulé par un pays où l’on pend de jeunes opposants pour une histoire de voile sur la tête.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michèle Mazel pour Dreuz.info.
Je réagis à cela en confirmant que, dans beaucoup de pays, il y a encore des personnes pour soutenir que l’Etat d’Israël est coupable, que le « massacre » des Palestiniens est inadmissible. Parmi ceux qui admettaient qu’Israël avait un droit sur cette partie du monde, il y en a qui – écoutant une presse de propagande – changent d’avis.
Les « pour » et les « contre » sont mis dos à dos. Et j’ai bien peur que le monde « pro-Israël » face volte-face par complaisance ou par peur des représailles. Heureusement, il y aura toujours des personnes qui – connaissant la réalité du terrain – garderont le souci d’informer de façon juste sur le vécu de chaque Israélien.
Bien vu, hélas. Israël n’aura bientôt plus que D.ieu et son intervention, ce qui est biblique…