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Quand Ardisson cire les pompes de Ramadan.

By 20 octobre 2014Lève-toi !

Ardisson-Ramadan : petites obscénités entre amis

Posted On 06 avr 2014

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Samedi 5 avril, Thierry Ardisson, dans son émission de Canal Plus, recevait Tariq Ramadan. Après avoir ciré longuement les chaussures de son invité, en lui donnant du « penseur parmi les plus influents de notre temps » (et c’est ainsi qu’Allah est grand, comme disait l’autre), Ardisson lui a permis avec une délicatesse exquise, de se présenter comme une sorte de dissident face à l’effroyable monolithisme intellectuel français qui est tenu par quelques intellectuels qui « colonisent » les esprits ( intellectuels qu’on devine aisément juifs, conservateurs, « islamophobes » : c’est effroyable le nombre de Juifs conservateurs « islamophobes » qui occupent les plateaux de télévision, non?), puis est venu le moment le plus remarquable.

Ardisson suggère : les Juifs ont subi la shoah, certes (même si on peut discuter sur les faits et les chiffres et les détails, glisse Ramadan, dans un style qui frôle subtilement le négationnisme), mais les Juifs israéliens ne commettent-ils pas un crime symétrique en « colonisant » la « Palestine » ? En grand humaniste façon Mahmoud Abbas, Ramadan répond que ce que « subissent » les « Palestiniens » est effroyable, que la Palestine subit effectivement une colonisation de peuplement, suggère qu’il vaudrait mieux un seul Etat avec les Juifs et les Arabes (tous les Arabes sans aucun doute, y compris ceux qui affectionnent les ceintures d’explosifs). Ayant une invitée juive sur son plateau, Ardisson lui demande son avis, et celle-ci, comprenant sans doute que si elle dit le contraire, elle finira dans les égouts, se contente de dire qu’elle écoute. Ardisson ajoute que, tout de même, il y a en Israël une presse libre qui dénonce les crimes israéliens et que la presse n’est pas libre dans le monde arabe. Ramadan acquiesce. Il vient de publier un livre d’entretiens avec une penseur juif résolument « antisioniste », donc lui-même humaniste façon Mahmoud Abbas, à moins que ce soit façon Youssouf al Qaradawi, autre grand humaniste. Ramadan aura réussi à prononcer, sans en avoir l’air, une phrase approbatrice vis-à-vis du Hamas, dont les positions sont un simple « détail ».

C’est ce qu’on appelle un moment d’information et de pluralisme à la télévision française.

Ceux qui songeraient que les dissidents en France sont non pas des prédicateurs islamiques en costume de haute couture, mais les penseurs censés incarner le monolithisme intellectuel français, qui (preuve sans doute de leur omniprésence) sont totalement absents des plateaux de télévision, n’ont qu’à se taire.

Ceux qui trouveraient dégueulasse (le mot est approprié) qu’on fasse des variations rapprochant la shoah et les supposés « crimes » subis par les « Palestiniens », n’ont qu’à se taire eux aussi.

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Ceux qui se diraient que ce qui est effroyable est qu’Israël doive se défendre depuis près de sept décennies contre une menace génocidaire incessante, et que les Arabes palestiniens aient été transformés en arme de destruction massive contre les Juifs israéliens en se trouvant transformés en « peuple palestinien », gorgé chaque seconde d’incitations au meurtre dignes du temps de Goebbels par une propagande et une dictature financées, entre autres, par la France, n’ont qu’à ressasser leur dégoût.

Ceux qui songeraient que mettre une artiste juive dans une position où elle doit se soumettre ou se démettre est un procédé au parfum de moisissure, et que placer un homme qui a des accents frôlant le négationnisme et l’islamisme (et qui voit dans les positions du Hamas un simple « détail ») dans la position où il est censé apparaître comme un humaniste qui a même son bon juif en la personne d’Edgar Morin a des reflets vert-de-gris, n’ont qu’à éteindre le poste et à se demander quand ils quitteront un pays qui en viendrait à ressembler à un poisson mort, qui pourrit par la tête.

Tout ce joli monde faisandé portait le sigle de ceux qui luttent contre le sida. Le regretté Louis Pauwels disait qu’à côté du sida physique, il y avait le sida mental : ces gens prétendent lutter contre le sida physique, il ne peuvent prétendre lutter contre le sida mental. Ils sont ses agents de contamination.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour Dreuz.info.

PS. On me dira qu’en écrivant ce que j’écris ici, je ne serai pas invité par Ardisson : je n’aurais, de toute façon pas été invité par Ardisson, et je ne le serai pas non plus par Ruquier, Calvi, etc. C’est normal : je suis omniprésent sur les plateaux de télévision comme chacun le sait, j’incarne le monolithisme.

Je mets en illustration une photo d’une réunion entre amis : Tariq Ramadan et Youssouf al Qaradawi, avec une dame en noir. La photo a été prise en janvier 2012 lors d’une cérémonie au Qatar : la cérémonie d’inauguration du Center for Islamic Legislation and Ethics. Ce fut une bien belle cérémonie, très humaniste, j’en suis certain, dans cette démocratie impeccable qu’est le Qatar. Ah, si je fréquentais des admirateurs d’Hitler tels que Qaradawi, je serais considéré comme un humaniste ! Et nul ne me demanderait si je suis financé par le Qatar, qui finance aussi les Frères musulmans, le Hamas, d’autres organisations islamo-terroristes. Je pourrais écrire aussi des textes comme celui écrit par Tariq Ramadan à la mort d’Ariel Sharon. J’en cite des extraits : « Saluer la mémoire de Ariel Sharon?! Ce chef de guerre qui a tué tant de civils innocents, qui a été un complice direct des massacres de Sabra et Chatila et a mis en scène la sortie de Gaza pour poursuivre sa campagne de colonisation, de destructions de maisons palestiniennes, d’emprisonnements et d’exécutions sommaires !!! Saluer la mémoire d’un homme dont le seul lieu qui devait l’accueillir était la Cour Internationale de Justice pour crimes contre l’humanité (en plus de complicité aggravée de tortures, terrorisme, nettoyages ethniques) !? Une honte à faire peur ». Tariq Ramadan lui, n’a honte de rien. Je ne relève pas mensonges et abjections, il y en a dans chaque mot, et sous chaque mot, car les mots de Tariq Ramadan sont comme les pierres dans le désert : parfois lisses en surface, mais cachant des nids de scorpions si on les soulève.
Ce qui me ferait honte, moi, ce serait d’écrire une seule phrase de ce genre.

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Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
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