Des responsables israéliens ont présenté des preuves qui, selon eux, établissent un lien entre les travailleurs d’une agence d’aide palestinienne à Gaza et les violences commises lors de l’attaque menée par le Hamas contre Israël.
L’un d’eux est accusé d’avoir enlevé une femme. Un autre aurait distribué des munitions. Un troisième a été décrit comme ayant participé au massacre d’un kibboutz où 97 personnes ont trouvé la mort. Et tous seraient des employés de l’agence d’aide des Nations unies qui scolarise, abrite et nourrit des centaines de milliers de Palestiniens dans la bande de Gaza.
Ces accusations figurent dans un dossier remis au gouvernement des États-Unis qui détaille les revendications d’Israël à l’encontre d’une douzaine d’employés de l’Office de secours et de travaux des Nations unies qui, selon lui, ont joué un rôle dans les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre ou à la suite de ces attaques.
L’ONU a déclaré vendredi qu’elle avait licencié plusieurs employés après avoir été informée de ces allégations. Mais on ne savait pas grand-chose de ces accusations jusqu’à ce que le dossier soit examiné dimanche par le New York Times.
Ces accusations ont incité huit pays, dont les États-Unis, à suspendre le versement d’une partie de l’aide à l’UNRWA, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), alors même que la guerre plonge les Palestiniens de Gaza dans une situation désespérée. Plus de 26 000 personnes ont été tuées et près de deux millions ont été déplacées, selon des responsables de Gaza et de l’ONU.
Les employés de l’UNRWA ont été accusés d’avoir aidé le Hamas à organiser l’attaque qui a déclenché la guerre à Gaza, ou de l’avoir aidé dans les jours qui ont suivi. Selon les autorités israéliennes, quelque 1 200 personnes ont été tuées ce jour-là en Israël et environ 240 ont été enlevées et emmenées à Gaza.
Dimanche, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, s’est dit “horrifié par ces accusations” et a indiqué que neuf des douze employés incriminés avaient été licenciés. M. Guterres a toutefois imploré les pays qui avaient suspendu le versement de leur aide de revenir sur leur décision. L’UNRWA est l’un des plus gros employeurs de Gaza, avec 13 000 personnes, essentiellement des Palestiniens, au sein de son personnel.
Interrogé dimanche sur les allégations d’Israël, l’UNRWA a déclaré que deux des douze employés étaient morts, mais qu’il ne pouvait fournir davantage d’informations tant que le Bureau des services de contrôle interne de l’ONU poursuivait son enquête.
Deux fonctionnaires occidentaux ont confirmé, sous couvert d’anonymat, qu’ils avaient été informés du contenu du dossier au cours des derniers jours, mais qu’ils n’avaient pas été en mesure d’en vérifier les détails. Bien que les États-Unis n’aient pas encore corroboré les affirmations israéliennes, les responsables américains ont déclaré qu’ils les avaient jugées suffisamment crédibles pour justifier la suspension de l’aide.
Le Times a vérifié l’identité de l’un des 12 employés, un responsable de réserve, dont le profil sur les médias sociaux le présente comme un employé de l’UNRWA et le montre portant des vêtements de la marque de l’ONU.
Source : NY Times
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