Voyons. Les autorités sanitaires de Gaza ont déclaré que plus de 100 personnes avaient été tuées et plus de 700 blessées dans un « massacre ».
L’agence de presse palestinienne a rapporté que des chars israéliens avaient délibérément tiré sur des milliers de personnes qui se précipitaient vers les camions apportant l’aide humanitaire dans le nord de la Bande de Gaza.
Pourquoi ? On ne le saura pas.
Devenez “lecteur premium”, pour avoir accès à une navigation sans publicité, et nous soutenir financièrement pour continuer de défendre vos idées !
En tant que lecteur premium, vous pouvez également participer à la discussion et publier des commentaires.
Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a pourtant affirmé , lui, que les soldats israéliens n’avaient mené « ni tirs de tanks, ni frappes aériennes en direction du convoi ». Selon lui, « l’armée israélienne était en train de sécuriser un couloir humanitaire » pour envoyer de l’aide aux résidents du nord de la bande de Gaza.
Il a présenté à la presse étrangère mais aussi aux grandes chancelleries des clichés pris en temps réel par ses drones démontrant minute par minute que ses soldats n’avaient pas tiré sur la foule qui se pressait autour des camions.
Le drame s’est produit lorsque des milliers de Gazaouis ont cherché à s’emparer des sacs de farine entassés sur les camions. Beaucoup ont été piétinés dans la bousculade ; d’autre auraient été tués par des terroristes du Hamas cherchant à rétablir l’ordre ; les camions tentant de fuir la zone auraient aussi écrasé des malheureux sur leur route.
Deux versions donc.
Celle de l’organisation terroriste, qui cherche régulièrement a faire porter par Israël la responsabilité des crimes qu’elle a commis, et celle de l’armée israélienne.
Saluons au passage Joe Biden : en pleine campagne électorale le président américain a déclaré que les Etats Unis étaient en train d’évaluer les deux versions contradictoires de ce qui s’est produit.
Saluons aussi, et c’est une grande première, le Secrétaire général des Nations Unies dont le porte-parole a fait une déclaration somme toute « modérée » : « Nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé. Mais que ces gens aient été tués par des tirs israéliens, qu’ils aient été écrasés par la foule ou renversés par des camions, ce sont des actes de violence, d’une certaine manière, liés à ce conflit. »
Mais c’est l’exception. Le scénario est bien rodé.
Comme toujours, médias et nombre d’hommes d’Etat se joignent aux ennemis d’Israël.
Ils ne s’embarrassent pas de preuves pour accepter la version présentée par le Hamas.
Le président français s’empresse d’exprimer sa « profonde indignation face aux images qui nous parviennent de Gaza où des civils ont été pris pour cible par des soldats israéliens . »
Josep Borrel, le chef de la diplomatie européenne bien connu pour son hostilité à l’Etat Juif parle de « carnage. »
Seul bémol, le Hamas qui dans un premier temps avait affirmé suspendre les négociations pour la libération des otages – et un cessez le feu – s’est rappelé qu’il avait désespérément besoin d’un accord avant le Ramadan.
Alors il s’est repris : « cette fois-ci, nous acceptons de continuer à discuter, mais si un tel massacre se reproduisait, nous arrêterions immédiatement. » affirme l’organisation terroriste.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michèle Mazel pour Dreuz.info.