La phrase « Christ est Roi ! » est devenue tabou à notre époque, même les soi-disant chrétiens se plaignent sur les réseaux sociaux que l’utilisation de l’expression est une forme de sectarisme et de suprématie. Pourtant, l’expression elle-même est fondamentale pour le christianisme, et nous ne devons pas nous laisser prendre au piège des récits antichrétiens. Depuis l’aube de la création, les Écritures annoncent le règne du Christ, non seulement comme un concept dévoilé dans le Nouveau Testament, mais comme une vérité gravée dans le fondement même de l’Histoire. Dans le récit sacré de l’Ancien Testament, chaque ombre, chaque type, chaque prophétie révèle Sa souveraineté.
À partir du récit biblique d’Abraham et d’Isaac – un récit qui résonne à travers les âges comme un puissant prélude au sacrifice ultime du Père – nous voyons une image vivante de la royauté souveraine du Christ sur la création. Ici, dans la figure d’Abraham, nous apercevons le cœur de Dieu, prêt à offrir son Fils unique pour notre rédemption, une préfiguration si profonde qu’elle remue l’âme jusqu’au plus profond.
David, roi d’Israël, poète-guerrier selon le cœur de Dieu, préfigure la royauté éternelle du Christ. Son règne, caractérisé par la justice, la miséricorde et une foi inébranlable, sert de miroir reflétant la justice du futur roi. Les Psaumes, débordants de l’adoration et du désir de David, chantent un Roi-Berger qui guide avec compassion et force. Parmi les prophètes, les paroles d’Isaïe, inspirées par Dieu, sont une lampe dans l’obscurité, ses paroles dressant un incroyable portrait du Messie à venir – un serviteur souffrant qui achèterait notre salut par Ses blessures.
Alors que le canevas des Écritures passe de la promesse à l’accomplissement, le Nouveau Testament révèle la majesté de la royauté du Christ. Son avènement, annoncé par les cieux, marqua le point culminant d’anciennes prophéties. Tout au long de Son ministère, Jésus a manifesté Sa domination par des signes, des prodiges et des enseignements qui ont transpercé le cœur de l’existence humaine. Il incarnait le Souverain promis, mais Son royaume a brisé les attentes terrestres, établissant un règne non pas de puissance politique mais de vérité et de vie éternelles. Désillusionnés, beaucoup tournèrent le dos, incapables de discerner le Roi devant eux, prenant Sa mission céleste pour une conquête terrestre.
Pourtant, c’est dans le récit de la passion du Christ que Sa souveraineté brille avec un éclat inégalé. Son procès et Sa crucifixion, un spectacle pour certains, furent en vérité le moment de Sa plus grande victoire. Ici, sur la croix accidentée, le Christ revendiquait son trône, Son sacrifice déchirant le voile entre le ciel et la terre. Ce moment, loin d’être une défaite, était le couronnement non pas d’un roi parmi plusieurs rois, mais du Roi de tous les rois, Sa résurrection étant le sceau de Sa seigneurie sur la mort elle-même, offrant la vie éternelle à ceux qui habiteraient dans Son royaume.
La promesse du retour du Christ couronne le récit biblique, non pas comme un simple chapitre, mais comme le dévoilement glorieux du Roi dans Sa splendeur. L’Apocalypse le dépeint dans une majesté impressionnante, Ses yeux flamboyants de justice, Sa robe portant le testament de Son sacrifice. Cette image du Christ, commandant les nations avec vérité et grâce, affirme Son règne éternel, une vision qui oblige l’âme à adorer aux pieds du Roi.
Dans ce jugement divin et cette gloire éternelle, le Christ dévoilera Son royaume dans toute Sa gloire, où chaque cœur reconnaîtra Sa seigneurie, où chaque voix proclamera Son règne. Cette vision de l’avenir n’est pas seulement un espoir mais un appel à une allégeance inébranlable, à adorer le Roi qui règne par-dessus tout, dont le royaume ne connaît pas de fin.
Ainsi, depuis les murmures voilés de l’Ancien Testament jusqu’à leur accomplissement dans le Nouveau, et en prévision de Son retour triomphal, l’Écriture dévoile la saga épique de la royauté du Christ. Son règne est marqué par une justice inattaquable, une miséricorde sans limites et un amour si féroce qu’Il a brisé les chaînes du péché et de la mort. Je me fiche de ce que pense David French. Je me fiche de ce que pense Ben Shapiro. Je me fiche de ce que pensent les autres. Cette proclamation constitue l’hymne de notre foi, le fondement de notre espérance et le zénith de notre culte :
le Christ est Roi, et il n’y en a pas d’autre !