Dans la plupart des situations, les tirs constants de missiles du Hezbollah qui ont débuté le 8 octobre auraient déjà été un casus belli. Cependant, la guerre à Gaza et les mauvaises conditions hivernales ont empêché Israël d’anéantir le Hezbollah. Cela équivaut à transformer la zone nord d’Israël en une zone tampon du Hezbollah, avec des dizaines de milliers d’habitants fuyant le sud.

Le pays attend une sorte d’événement déclencheur qui pousserait finalement Israël à lancer une attaque à grande échelle contre le Hezbollah. Les incendies qui font rage dans le Nord la nuit dernière seront considérés comme la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Cela ne veut pas dire que Tsahal sera envoyé sur place demain, mais une guerre à grande échelle se prépare désormais et aucune « diplomatie » ne pourra l’arrêter. 

Les incendies dans le Nord sont une frappe préventive du Hezbollah

Le Hezbollah a compris qu’une invasion israélienne à grande échelle se préparait depuis des mois. Au lieu d’attendre qu’Israël leur lance le combat, le mandataire iranien a amélioré le jeu et a non seulement tiré davantage d’ATGM, de roquettes et de drones, mais l’a fait avec l’intention de repousser Israël encore plus loin en déclenchant un énorme incendie à travers le Golan. et Galille.

En fait, dans le dernier discours de Nasrallah, il a mis en garde Israël contre les surprises à venir. Cela aurait très bien pu être cela.

Non seulement cette attaque a rendu impératif pour Israël d’en finir avec le Hezbollah, mais elle élimine également toute possibilité qu’Israël accepte une sorte de cessez-le-feu à long terme avec le Hamas. Une majorité écrasante d’Israéliens soutient une guerre à grande échelle avec le Hezbollah et une victoire complète et totale sur le Hamas et ses partisans civils à Gaza. La question est la suivante : les dirigeants israéliens ont-ils les capacités nécessaires pour mener le pays vers une victoire durable contre tous ses ennemis ?

La volonté de Bibi de jouer avec ses adversaires, tout en acceptant une invitation à parler au congrès américain au lieu d’initier une éradication complète du Hamas, du Jihad islamique et du Hezbollah, ne laisse pas espérer qu’il comprenne vraiment la crise existentielle dans laquelle se trouve actuellement Israël.

Aucun soutien verbal de la part des États-Unis n’empêchera les roquettes du Hezbollah de détruire le Nord. Seul le type de leadership prêt à éliminer une fois pour toutes les ennemis d’Israël peut faire le travail. Peut-être que l’attaque d’hier soir poussera Netanyahu à finalement ordonner l’attaque à laquelle Tsahal se prépare.

Je prie pour que ce soit le cas.