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La transgression d’Israël ou la capacité de faire

By 25 octobre 2014Etz Be Tzion

Posted On 25 oct 2014
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land for peace

Les fêtes juives s’achèvent avec la commémoration deSouccoth ou « Fête des Cabanes », préfiguration du Temple de Jérusalem et symbole du vouloir-vivre ensemble des peuples du monde dans la même « maison de Sainteté ».

Hélas, le couperet du quotidien informationnel, avec l’attaque du Parlement canadien, l’attentat du tramway de Jérusalem et le siège du Mont Sinjar par l’Etat Islamique, tranche avec l’espoir angélique et leibnizien de la pensée occidentale et nous replonge cyniquement dans « le meilleur des mondes » selon la formule d’Aldous Huxley.

Ce cynisme est incarné par le très catholique Kerry (à l’origine Fritz Köhn c’est à dire Cohen) désignant la non-résolution du conflit israélo-palestinien comme la source de tous les maux djihadistes frappant injustement le monde occidental. Quid de l’invasion de l’Afghanistan et des armes de destruction massives jamais trouvées en Irak ? Le grotesque avait déjà atteint son paroxysme lorsque le même Kerry avait offert aux parents endeuillés d’un soldat israélo-américain, un porte-clés à 2 shekels de la part du président Obama.

Israël, le juif du monde, quoi qu’il fasse ou ne fait pas, est toujours le responsable.

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Cette vision du juif « ambivalent » n’est pas nouvelle et n’est pas le privilège des antisémites déclarés, elle existe aussi dans le mouvement des Lumières à l’instar de Christian Wilhelm von Dohm et de l’Abbé Grégoire qui, déjà respectivement en 17811 et en 17882, faisaient l’inventaire paradoxal des qualités des juifs exactement contraires à leurs défauts sans que cela puisse les troubler (les auteurs !).

Bref, Israël c’est le Diable et le Bon Dieu de Jean Paul Sartre

Mais, l’Etat d’Israël ne se positionne pas dans cette configuration qui n’a pas fini de causer du tort à la jeunesse occidentale incrédule. Et, pour rester dans la période révolutionnaire, j’en veux au polémiste et décrié Zemmour, invité récemment sur « Radio Courtoisie », d’avoir dit avant moi que :

«Israël a une pratique de la souveraineté qui est exactement celle qu’avait la France pendant des siècles,…, c’est-à-dire une défense farouche de sa souveraineté,…, et qui n’hésite pas à employer la guerre comme moyen de défendre une politique et une souveraineté,…, le rapport complexe des français vis-à-vis d’Israël vient de là,…, l’armée israélienne, c’est 1792, c’est le peuple en arme qui se bat avec les généraux de trente ans qui discutent et tutoient les soldats ».

Israël est par conséquent dans la transgression. Cette transgression est inscrite dans le Judaïsme

Israël est par conséquent dans la transgression. Cette transgression est inscrite dans le Judaïsme. C’est la même transgression que permet le Talmud, c’est à dire la Jurisprudence juive, lorsque la vie est menacée même dans une proportion minime.

Transgresser l’interdit pour sauver un homme, c’est permis dans le Judaïsme. Manger un aliment impur pour sauver sa vie, c’est une obligation du Judaïsme. Pourquoi ? Parce qu’Israël ne vit pas dans le dogme et c’est la raison pour laquelle les juifs ont survécu au travers des âges, malgré les persécutions, et qu’ils forment un peuple progressiste au sens noble du terme (pour ne pas dire Nobel !).

Il ne faut jamais oublier que l’Europe restera le plus grand cimetière juif du monde et que dans une ultime tentative de déculpabilisation, il est plus facile pour l’Europe de désigner Israël comme le fauteur intemporel du monde que de travailler sur sa propre mémoire. Il est là le nœud du problème de la libération de la parole antisémite et antisioniste. Bis repetita aurait gueulé notre regretté Martin Luther King !

L’Occident déprime, et la dépression, c’est trouver une réponse à ses maux dans les actes de l’autre.

Nous sommes les bâtisseurs de notre vie et responsables de notre devenir

Cette difficulté à agir engendre un repli sur soi et explique les montées nationalistes ruminantes de frustration et d’impuissance. Pour briser ce cercle vicieux de la dépression, il faudrait peut-être s’inspirer des paroles de Magda Hollander-Laffon, déportée à 16 ans et rescapée d’Auschwitz, qui a écrit en substance que nous sommes les bâtisseurs de notre vie et responsables de notre devenir et que demain est entre nos mains3. Finalement, nous ne sommes pas si loin des paroles du Psalmiste lorsqu’il écrivit vers – 1000 av. :« Achamaïm chamaïm l’A-do-naï, véaarets natane livné-adam » c’est à dire « Les cieux sont la résidence de l’Eternel, et la terre il l’a donnée aux enfants de l’homme »4.

Alors, pourquoi est-il normal que les puissants de ce monde se soient empressés de donner des milliards de dollars à Gaza soumise auDiktat du Hamas, à la barbe du contribuable européen ou américain, et que l’on ne trouve pas quelques millions de dollars pour vaincre définitivement le virus Ebola ?

L’Occident est-il frappé de procrastination ?

Par quel envoutement est-il sourd à la voix de sa propre conscience ?

Si Israël a cette capacité de faire, elle possède également celle de défaire

La partie de poker menteur est relancée, mais je crois qu’Israël n’est pas prêt à se coucher, car si Israël a cette capacité de faire, elle possède également celle de défaire.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Frank Khalifa pour Dreuz.info.

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Lève-toi ! / Etz Be-Tzion
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