« Le risque est plus élevé maintenant qu’à tout autre moment ces dernières semaines. » En Europe, plusieurs pays ont conseillé à leurs citoyens de quitter le Liban par crainte de guerre
La mission iranienne à l’ONU a déclaré dans un message tard vendredi que l’Iran déclencherait une guerre pour anéantir Israël si ce dernier lançait une attaque majeure contre le Liban. « Même si l’Iran considère comme une guerre psychologique la propagande du régime sioniste concernant son intention d’attaquer le Liban, s’il se lance dans une agression militaire à grande échelle, une guerre d’anéantissement suivra », indique le message. « Toutes les options, y compris l’implication totale de tous les Fronts de Résistance, sont sur la table. »
La question de savoir si Israël aller opter pour une opération militaire pour éloigner le Hezbollah de sa frontière nord a fait l’objet d’un débat houleux au cabinet jeudi. Le ministre de la Défense Yoav Gallant, qui terminait sa visite officielle à Washington, a déclaré qu’Israël était ouvert à une solution diplomatique qui ramènerait la sécurité dans la région et permettrait aux dizaines de milliers d’Israéliens évacués immédiatement après le massacre du Hamas du 7 octobre dans le sud, craignant une attaque similaire du groupe terroriste libanais soutenu par l’Iran, de rentrer chez eux.
« J’ai dit aux Américains que nous ne sommes pas ceux qui cherchent la guerre dans le nord et que si nous parvenons à un accord pour éloigner le Hezbollah de la frontière, ce serait acceptable », a déclaré Gallant lors de la réunion. Le ministre d’extrême droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, s’est opposé à cette position. « N’avons-nous pas tiré les leçons des 20 années d’accords ? Avec un accord, dans un an ou deux, nos femmes seraient violées et nos enfants assassinés », a-t-il dit.
Selon un rapport de Politico jeudi, les renseignements américains estiment qu’un conflit à grande échelle pourrait éclater entre Israël et le Hezbollah dans les semaines à venir si aucun accord de cessez-le-feu n’est conclu avec le Hamas. Selon le rapport, l’administration Biden a tenté de persuader les deux parties d’apaiser les tensions. Cependant, des sources américaines affirment que les responsables israéliens et du Hezbollah ont déjà préparé des plans de bataille et travaillent à acquérir des armes supplémentaires. Un autre haut responsable s’adressant à Politico a mis en garde : « Le risque est plus élevé maintenant qu’à tout autre moment ces dernières semaines. » En Europe, plusieurs pays ont conseillé à leurs citoyens de quitter le Liban par crainte de guerre, et le Canada prévoit d’évacuer des milliers de ses citoyens du Liban.