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La France se dirige-t-elle vers une guerre civile ?

By 1 juillet 2024FRANCE

 

PUBLIÉ PAR MICHEL GURFINKIEL LE 30 JUIN 2024

La France se dirige-t-elle vers une guerre civile ? Oui, si l’on en croit les militants d’extrême gauche, qui ne cessent de répéter qu’ils “ne laisseront pas l’extrême droite gouverner”, même s’ils remportent démocratiquement les prochaines élections législatives.

Selon les derniers sondages, le Rassemblement national de droite de Marine Le Pen et Jordan Bardella et ses alliés de centre droit pourraient obtenir 36 % du vote populaire au niveau national au premier tour, le 30 juillet. Et obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale au second tour, le 7 juin : 295 sièges sur 577.

La coalition de gauche de Jean-Luc Mélenchon, le nouveau Front populaire, pourrait obtenir jusqu’à 28 % du vote populaire et 175 sièges. Quant aux macronistes centristes, ils seraient loin derrière avec 23 % des voix et 150 sièges au mieux.

Si le Rassemblement national ne parvient pas à obtenir la majorité absolue de 289 sièges, le président Macron pourrait envisager de mettre en place une alliance “antifasciste” à l’Assemblée nationale. Pour ce faire, il aurait besoin, en plus de son propre parti et de 30 à 40 conservateurs modérés, d’au moins la moitié des législateurs du Nouveau Front populaire.

Ce scénario n’est pas totalement irréaliste, compte tenu des relations tendues entre le propre parti de M. Mélenchon, La France Insoumise, et les plus petites composantes du Front, telles que les partis socialistes et communistes croupions ou les Verts.

Toutefois, si le Rassemblement national dépasse la limite des 289 sièges, M. Macron est censé faire appel à M. Bardella pour former le cabinet. Cela serait considéré comme un casus belli par l’extrême gauche militante. Par ailleurs, M. Macron peut invoquer des raisons d’ordre public pour empêcher M. Bardella d’accéder au poste de premier ministre et former un cabinet “apolitique” ou “technique”. Une décision que la droite pourrait interpréter comme un coup d’État.

Les menaces de “guerre civile” de l’extrême gauche ne devraient pas être ignorées et ne le sont pas. Les magasins et les restaurants se barricadent déjà. Les maires – y compris les plus libéraux – implorent le déploiement de la police et de la gendarmerie.

Ils craignent les “raids punitifs” de la guérilla urbaine bien entraînée connue sous le nom de black bloc – une sorte d’”Empire invisible” de gauche qui apparaît périodiquement en France et dans d’autres pays européens – et les émeutes de jeunes et les incendies à grande échelle, comme il y a un an.

La dimension ethnique/religieuse de la crise est encore plus inquiétante. Les Français sont très fiers de leur “laïcité”, leur traditionnel “mur de séparation” entre le gouvernement et la religion organisée. Or, la religion – en tant que foi, culture et identité communautaire – revient en force sur le devant de la scène.

Il s’agit avant tout d’une conséquence de la montée spectaculaire de l’islam au cours des 50 dernières années :  une croissance de 1 100 pour cent, soit environ 12 millions en 2024 contre 1 million au début des années 1970, grâce à des taux de natalité communautaires élevés, à l’immigration de masse et aux conversions.

Selon un sondage de l’Institut français d’opinion publique pour le journal catholique La Croix publié le 13 juin, quelques 83 % des musulmans français se sont concentrés sur les seuls intérêts musulmans lors des récentes élections au Parlement européen.

En conséquence, 62 % d’entre eux ont favorisé le parti de M. Mélenchon, la France insoumise, totalement pro-Hamas, et ont joué un rôle déterminant dans sa résistance au vote populaire.

Le poids électoral des musulmans français va probablement s’accroître dans les années à venir, de même que l’emprise de l’islam sur la gauche française. Outre le dynamisme démographique de la communauté musulmane, il faut tenir compte du taux de participation électorale des musulmans : 41% des musulmans ont voté aux élections européennes, contre 73% des catholiques, 57% des protestants et 46% des non-affiliés.

Ils peuvent cependant être confortés par le succès relatif d’un parti islamisé, la France insoumise, et être enclins, dorénavant, à s’inscrire davantage et à voter davantage.

La montée de l’islam semble avoir provoqué une réaction identitaire chez les catholiques traditionnels. Jusqu’à récemment, ils hésitaient à voter pour le Rassemblement national. Le 9 juin, ils ont radicalement changé d’avis : 42 % d’entre eux se sont prononcés en faveur de M. Bardella.

Source : NY Sun, traduction Gally

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michel Gurfinkiel.

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