Un peu plus d’un jour après que le Hezbollah a tiré un missile Falaq-1 de fabrication iranienne sur un terrain de football dans le village druze de Majdal Shams, dans le nord du Golan, tuant 12 enfants, le cabinet de sécurité israélien a voté pour donner au Premier ministre Netanyahu et au ministre de la Défense Yoav Gallant, le pouvoir de décider quand et comment répondre au massacre du Hezbollah.
L’attaque a été un choc, le Premier ministre étant toujours aux États-Unis, ce qui l’a obligé à rentrer plus tôt que prévu. La plupart des gens pensent que cette attaque a franchi suffisamment de lignes rouges pour pousser la région vers une guerre totale. Le président turc Erdogan et l’ayatollah iranien ont déjà menacé de déclarer une guerre totale à Israël, l’État juif « allant trop loin ».
Malgré les menaces, les hommes politiques de droite comme de gauche en Israël ont commencé à sonner le tambour de la guerre.
« Pour la mort de petits enfants, [le chef du Hezbollah Hassan] Nasrallah devrait payer de sa tête », a tweeté le ministre des Finances Bezalel Smotrich, affirmant qu’il était « temps d’agir » et que « le Liban dans son ensemble doit en payer le prix ».
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a déclaré : « Depuis le 8 octobre, je dis que nous sommes en état de guerre dans le nord et que l’ennemi doit être vaincu », mais les décideurs israéliens « évitent de reconnaître que nous sommes en guerre contre le Hezbollah depuis 10 mois ». Il a appelé à « la guerre dans le nord maintenant ! »
Le ministre de la Culture et des Sports, Miki Zohar, a demandé à Israël de « cesser de tergiverser et de porter un coup fatal au Hezbollah », arguant que « plus nous retardons la campagne, plus le prix à payer sera douloureux ».
Les députés de l’opposition se sont également prononcés en faveur de représailles contre le Hezbollah. Le député Nouvel Espoir Michel Buskila a exigé que Jérusalem « déchire Beyrouth » et le président d’Yisrael Beytenu Avigdor Liberman a déclaré que Nasrallah devait « payer le prix » de ses actes.
Le Hezbollah prend ces menaces au sérieux et a quitté certaines zones du Sud-Liban, s’attendant à des représailles israéliennes considérables.