Les médias affirment qu’il existe une équivalence morale entre terroristes et otages dans leur couverture épouvantable de l’accord de cessez-le-feu

Rachel O’Donoghue

Les familles des otages israéliens toujours détenus à Gaza se sont réunies mercredi soir à Tel-Aviv alors que les détails d’un accord de cessez-le-feu provisoire entre Israël et le Hamas étaient annoncés, dans un contexte de confusion initiale quant à savoir si les deux parties avaient pleinement accepté ses termes.

Le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani a annoncé l’accord, qui devrait entrer en vigueur dimanche, lors d’une conférence de presse à Doha. Le président américain Joe Biden a ensuite prononcé un discours, décrivant l’accord comme un accord destiné à mettre un terme définitif à la guerre.

Si certaines conditions exactes restent floues – notamment les noms des personnes qui seront libérées et le calendrier précis –, ce qui est certain, c’est que des centaines de prisonniers palestiniens, dont beaucoup sont emprisonnés pour des actes de terrorisme violents et meurtriers, seront libérés. Cela comprend environ 1 300 terroristes, dont environ 250 purgent une peine de prison à vie.

Pourtant, la couverture médiatique de l’accord de cessez-le-feu mercredi soir a défié l’entendement, parvenant à présenter la libération de plus de 1 000 prisonniers palestiniens non seulement comme une étape positive mais aussi comme quelque peu équivalente moralement à la libération des otages israéliens kidnappés lors des attaques terroristes du Hamas du 7 octobre 2023.

L’ Associated Press , par exemple, a affirmé que l’accord impliquerait la libération de « centaines de femmes et d’enfants palestiniens emprisonnés par Israël », une déformation grossière des faits par l’une des plus grandes agences de presse du monde.

Sky News est allée encore plus loin, affirmant que l’échange impliquait « la libération d’un certain nombre d’otages en échange de la libération de prisonniers palestiniens également, y compris des femmes, des enfants, des malades et des personnes âgées des deux côtés », établissant une équivalence grotesque et fausse entre des otages innocents et des prisonniers détenus pour des délits violents.

L’ AFP a consacré son reportage aux familles de prisonniers palestiniens qui se sentent « optimistes » à l’égard de l’accord de cessez-le-feu. Dans un article empreint d’une compassion sans vergogne, l’AFP a interviewé Wafaa Ghalmi, dont le mari, Ahed Ghalmi, purge une peine de prison à vie plus cinq ans pour avoir dirigé la cellule terroriste qui a assassiné le ministre israélien du Tourisme Rehavam Ze’evi en 2001. Ghalmi s’est réjouie de la possibilité de la libération de son mari, qualifiant cette période de « heureuse » pour sa famille et pour les autres habitants de Gaza.

En outre, de nombreux médias, dont Reuters , NPR et Sky News , ont choisi de décrire les prisonniers palestiniens comme des « détenus », suggérant qu’ils sont détenus pour des raisons politiques plutôt que pour des actes terroristes violents.

Plus inquiétant encore, certains médias ont déjà commencé à suggérer qu’Israël viole les termes de l’accord – avant même qu’il n’entre en vigueur. Reuters, par exemple, a laissé entendre que les frappes aériennes israéliennes de mercredi soir constituaient une violation du cessez-le-feu, bien que la trêve n’ait pas encore commencé. L’ancien expert de MSNBC, Mehdi Hasan, a également donné son avis, affirmant que l’accord ne tiendrait que si « Israël s’y tient », ignorant ainsi commodément la longue tradition du Hamas en matière de non-respect des accords de cessez-le-feu.

Dans les jours à venir, alors que le cessez-le-feu entrera en vigueur par étapes et que les derniers détails ne seront pas encore résolus, il est essentiel de rappeler aux médias certains faits essentiels :

• Israël n’a jamais violé un accord de cessez-le-feu avec le Hamas.
• Le Hamas a déclenché cette guerre le 7 octobre 2023 , lorsque ses terroristes ont traversé la frontière, massacré des civils innocents et enlevé des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants. Ces otages ont été détenus dans des conditions inhumaines dans les tunnels souterrains de Gaza.
• Il n’y a aucune équivalence morale entre les otages israéliens – des civils innocents arrachés à leurs maisons – et les centaines de terroristes légitimement détenus dans les prisons israéliennes pour des délits violents.
• La guerre d’Israël à Gaza est dirigée contre le Hamas, une organisation terroriste qui a juré d’anéantir Israël. Le Hamas a juré de répéter le 7 octobre « encore et encore », tout en utilisant les civils palestiniens comme boucliers humains et en refusant de libérer les innocents qu’il a enlevés.

Les médias doivent faire leur travail et rapporter ces faits.

JForum.fr avec HonestReporting

Crédit : Eyal Warshavsky/SOPA Images/LightRocket via Getty Images

Rachel O’Donoghue
Née à Londres, en Angleterre, Rachel O’Donoghue s’est installée en Israël en avril 2021 après avoir travaillé pendant cinq ans pour divers journaux nationaux au Royaume-Uni. Elle a étudié le droit à l’Université de droit de Londres et a obtenu un master en journalisme multimédia à l’Université du Kent.