Ephésiens 5 : 23 – 26 – 33
« Car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Eglise, qui est son corps, et dont Il est le Sauveur ».
En grec, ce qui est traduit par « chef » se dit : « tête », « képhalè ». Cela est d’ailleurs plus logique car le texte introduit pour l’Eglise une comparaison avec le corps de Christ. Cela nous parle davantage également, car la Parole nous dit que l’homme quittera son père et sa mère et qu’il fera une seule chair avec son épouse. La notion d’unité indissociable est bien mieux rendue par le terme « tête » que « chef », même si, au niveau moral, il est évident que l’homme a reçu de YHWH la mission de conduire son foyer en tirant de Lui le rôle de donneur d’identité et de conducteur pour les grandes directions de la famille. La tête nous parle néanmoins tout autant, car c’est elle qui dans le corps donne la direction pour avancer et qui raisonne de manière à ne pas se disperser dans tous les sens sous l’impulsion des sentiments (caractéristique plus spécifiquement féminine !).
Le texte grec est également un peu différent que le texte français concernant le fait que l’Adon Yeshoua est le Sauveur. En effet, en français l’accent est mis sur le fait qu’Il est le Sauveur de l’Eglise. En grec, il est écrit : « autos sôter tou sômatos », ce qui signifie « lui étant le Sauveur du corps », l’expression marquant le fait que ce corps lui appartient pleinement.
Ces nuances sont évidemment de peu d’importance au niveau théologique mais, comme bien souvent, le grec est plus expressif, plus suggestif.
Verset 26 : « … afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de la Parole ».
Le grec nous dit ceci : « … afin qu’Il la sanctifie en la purifiant par le bain de l’eau, dans une parole ». « Une parole » = « én rèmati ». Le terme « rhèma » signifie « parole », tout comme « logos », mais le mot « logos » a probablement une connotation plus générale, tandis que « rhèma » induit une idée davantage particulière, personnelle. On s’attendrait logiquement à ce que le texte, comme il est d’ailleurs traduit en français, nous parle de « LA » Parole. Mais non, il est écrit : « une » parole. Comme il s’agit du mot « rhèma », on peut en déduire que le Seigneur a pour chacun, lorsqu’il passe par les eaux du baptême, une parole particulière, à lui et lui seul destinée. Ceci nous fait penser au couple, car il y a pour chaque couple une destinée particulière et lorsqu’un homme s’unit à son épouse pour la première fois, il lui dit des mots qui ne seront partagés que par eux seuls, des mots qui vont marquer le couple en lui donnant une identité.
De plus, le mot « bain » (« loutrô ») nous fait penser bien évidemment au baptême, tandis que la traduction française fait état du fait de la « laver par l’eau de la Parole ». Encore une nuance…
Verset 33 : « que la femme respecte son mari ». Le grec nous dit : « que la femme craigne son mari » (« phôbètaï »). (Qu’ai-je osé dire… !) Un terme qui ne peut que choquer nos contemporains !
Mais la crainte bien comprise induit pourtant une idée de profond respect, tout comme il est écrit « La crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse ». On pourrait se demander pourquoi le terme n’est pas traduit en français par « respect » dans le cas de l’Eternel. Sans doute notre société ne tolérerait-elle pas qu’on traduise littéralement le terme « phôbètaï » en parlant de la relation de la femme à son mari, car la notion de crainte est totalement dévoyée de nos jours.
Ephésiens 6 : 6 – 7 – 13 et 14
« … 6 : non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de bon cœur la volonté de D.ieu. 7 : Servez-les avec empressement, comme servant le Seigneur et non des hommes,… »
Verset 6 : « du fond de son âme » nous dit le grec («ek psuchès »). Tandis que le français traduit cette expression par « de bon cœur ». Remarquez ici encore le manque de profondeur dans la traduction. Ce qui est vécu du fond de l’âme signifie quelque chose de bien plus riche qu’une bonne disposition du cœur.
Verset 7 : « avec bienveillance » (« mét’ euvoïas »), traduit par « avec empressement ». La notion de bienveillance va de pair avec celle qui émane de l’expression « du fond de son âme ».
Versets 13 et 14 : « et de tenir debout après avoir tout surmonté » (tenir debout = stènaï). « Tenez donc debout » (stèté).
En français : « Tenez ferme ».
Elishéva Goël, sous l’autorité des anciens.
Reproduction autorisée avec mention de la source.
Amen, vraiment très intéressante cette relecture de nos versions françaises de la Bible.
Tu écris : « « du fond de son âme » nous dit le grec («ek psuchès »). Tandis que le français traduit cette expression par « de bon cœur » » oui l’expression « du fond de son âme » est bien plus parlante que « de bon cœur » (j’en ferai la correction « en note » dans ma bible).
Shalom
Dominique