Une vierge vaut 100 US$, une maman à peine 10. Des milliers de femmes Kurdes et Yezidis kidnappées par les terroristes de l’Ei afin de satisfaire leur appétit sexuel, découvrent l’esclavage. Le monde arabe se tait. Peut-être car ce que fait le Daesh de manière ouverte, se fait dans leurs pays dans une semi-clandestinité.
Le camp de réfugiés de ‘Hanik, proche de la ville kurde de Dou’houk au nord de l’Irak abrite 6000 Yezidis. Ces gens appartenant à une très vieille religion yazdaniste mêlant ‘Haouarig et Zoroastre et sont kurdes par leur culture et leur langue. Ils ont pu survivre le dernier été, fuyant toujours plus loin. Ils ont tous un proche, blessé ou disparu. Chacun d’entre eux a une femme, une sœur ou une fille qui été kidnappée et violée. Ils ont même vu des vidéo-clips sur youtube montrant les marchés aux esclaves en Syrie et en Irak. Selon les témoignages à Raka, capitale du Califat en Syrie et à Mossoul, point fort du Califat en Irak, les filles et les femmes sont vendues aux enchères. 100 dollars pour une vierge et 10 pour une mère de famille. Les Djihadistes se basent sur le Coran qui définit les Yezidis comme des païens que l’on vendre ou acheter comme du bétail.
Pendant que Chuck Hagel présentait sa démission à Obama, pendant que Joe Biden tentait de convaincre les Turcs de rejoindre les combats contre les extrémistes, la situation dans les territoires conquis par l’Ei ne faisait qu’empirer. Des mises à mort, des gorges et autres membres tranchés au nom de la Charia sont perpétrés à quelques kilomètres de la frontière turque. Des enfants s’entrainent au maniement des armes à feu, des milliers de femmes Yezidis sont asservies dans un silence assourdissant. Car ce que fait le Daesh de manière couverte, certains Etats musulmans limitrophes le font en secret.
Il faut savoir que ces femmes ne sont pas considérées comme des êtres humains par les islamistes. Rares sont ceux ont pu contacter leur famille et faire passer une demande de rançon de leurs ravisseurs. Quand bien-même, la somme de 5000 dollars exigée par personne est exorbitante pour leurs familles. Selon des sources locales le gouvernement du Kurdistan a déjà payé au Daesh plus d’un million et demi de dollars pour libérer hommes et femmes Yezidis. Celles qui ont pu fuir ont découvert qu’il n’y avait plus où revenir, leur région d’origine étant occupée par les terroristes. Elles vivent donc seules, démolies par le traumatisme subi, dans des camps érigés par l’Etat kurde à Arbil et à Dou’houk, mais toujours dans la peur et le désarroi. Le sort qui attend ces filles souvent très jeunes, une fois tombées dans leurs mains, est la conversion forcée à l’islam, le mariage également forcé, la maltraitance et la cruauté du “mari” qui la transforme le plus souvent en esclave, ou en offre pour un viol de groupe ! …
Suite dans Israël Magazine n°168.
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