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A la découverte des iris, la reine des fleurs sauvages en Israël. L’iris est ma fleur préférée,… avec la rose. Merci au Maître du monde de nous avoir offert l’iris comme éclat de beauté souveraine dans nos vallées et montagnes !

A la découverte des iris, la reine des fleurs sauvages en Israël

C’est une profusion d’iris oncocyclus qui fleurissent dans un arc-en-ciel de couleurs du nord au sud d’Israël – l’un des quelques lieux au monde où il est possible de les admirer

L'iris de Nazareth. (Crédit : Yuval Sapir)

L’iris de Nazareth. (Crédit : Yuval Sapir)

Il y a les iris et il y a les iris royaux – des fleurs majestueuses et d’une taille imposante qui fleurissent actuellement de manière spectaculaire du nord au sud d’Israël, incarnant l’un des spectacles d’horticulture sauvage les plus magnifiques à contempler dans tout l’est de la Méditerranée.

L’iris, qui fleurit dans une large palette de couleurs – plusieurs couleurs peuvent d’ailleurs apparaître sur la même fleur – tirerait son nom de la déesse grecque de l’arc-en-ciel.

Il y aurait, en Israël, 18 espèces d’iris, dont une seule n’est pas protégée. Environ 10 de ces espèces (les botanistes doivent encore décider du nombre exact lors de leurs débats) sont des iris royaux.

Le premier iris royal à fleurir au sein de l’État juif est l’iris côtier (Iris atropurpurea), d’un rouge grenat brunâtre, même si sa saison de floraison est presque déjà terminée. Toutefois, de nombreuses autres espèces s’épanouissent en ce moment, avec le printemps plus frais qui précède la chaleur de l’été. Les fleurs peuvent être admirées depuis le plateau du Golan, à l’extrême nord du pays, jusqu’au désert du Negev, dans le sud, chaque espèce ayant évolué de manière à survivre dans un habitat particulier.

L’iris de Judée, ou Iris atrofusca. (Crédit : Yuval Sapir)

Au début du mois, la journaliste que je suis s’est jointe à des centaines d’autres pèlerins en quête de l’iris de Nazareth (Iris bismarckiana), connue pour son raffinement, sur le mont Moreh, dans le nord d’Israël. Le versant sud-est de cette large colline, où se sont rassemblés ces chasseurs de fleurs, surplombe la vallée fertile de Jezréel, qui est le grenier à pain traditionnel d’Israël. La ville de Nazareth peut être aperçue depuis l’autre côté de la montagne.

Certains ont tenté d’obtenir des renseignements sur les iris et ont pris de nombreuses photos sur leurs téléphones. D’autres se sont simplement assis sur le sol, éblouis par les fleurs illuminées par les rayons dorés du soleil de l’après-midi.

L’iris de Nazareth se déploie depuis le mont Moreh jusqu’à Metula, sur la frontière libanaise, et jusqu’au mont Hermon, sur le plateau du Golan. La fleur est à découvrir exclusivement dans le nord-est d’Israël et dans le sud du Liban (on ne peut la trouver nulle part ailleurs).

Elle offre une fleur par tige et elle pousse seule, ou en petits groupes. Ses fleurs peuvent atteindre la taille d’une main humaine et avec l’éclosion, la partie supérieure des pétales est d’un blanc délicat, tandis que la partie inférieure consiste en des veines marrons agrémentées d’un point noir.

Un iris de Nazareth fleurit sur le mont Moreh, dans le nord d’Israël, le 6 mars 2021. (Crédit : Alan Freeman)

D’un point de vue botanique, les iris royaux sont des membres connus du groupe des Oncocylus. « Onco » signifie « masse » ou « volume »en grec, et cyclus signifie « cercle ». Le nom se réfère à la forme de la fleur qui rappelle celle d’un ballon.

En hébreu, ce groupe est connu sous le nom lyrique de heichal, qui signifie un palais, un temple, une galerie ou un cénacle. Et en effet, les pétales supérieures se rejoignent les unes les autres, formant une sorte d’enceinte.

Il y a eu moins de fleurs cette année que d’habitude parce que l’automne dernier – c’est à cette saison-là que se développent les fleurs – a été extrêmement sec, explique au Times of Israel Yuval Sapir, botaniste au sein de l’université de Tel Aviv, qui dirige le jardin botanique universitaire et qui est expert des iris du groupe Oncocyclus.

Il y a plus de 15 ans, Sapir, aux côtés de deux autres botanistes, Avi Shmida et Gidi Neeman, avait cherché à comprendre pourquoi les abeilles solitaires nocturnes se rendaient au crépuscule sur les iris Oncocyclus et passaient la nuit à l’intérieur des pétales, ces iris n’offrant aucun nectar particulier susceptible de les attirer.

Leur conclusion initiale avait été que les points noirs, sur les fleurs, absorbaient la chaleur pendant la journée et qu’elles diffusaient cette dernière le matin suivant – permettant aux abeilles de passer la nuit au chaud ainsi que de prendre une longueur d’avance sur les autres abeilles qui dorment sur le sol. Un échange gagnant-gagnant pour la fleur et pour l’abeille, qui se recouvre de pollen pendant la nuit – un pollen qu’elle transportera sur un autre iris, aidant à sa fertilisation (Sapir mène actuellement d’autres recherches pour confirmer cette théorie).

Iris des sables, ou Petra Iris – Iris petrana. (Crédit : Yuval Sapir)

Au total, il y a environ 50 espèces connues du groupe Oncocyclus qui poussent toutes dans une zone relativement modeste, qui s’étend du Caucase à la Turquie et jusqu’au sud du désert du Negev, en Israël. La raison pour laquelle ces fleurs ne sont pas présentes ailleurs reste un mystère.

Grâce à sa localisation – entre l’Afrique, l’Asie et l’Europe – et grâce à ses nombreux types d’habitats, déserts, montagnes et tout ce qui s’étend entre les deux, Israël accueille environ 2 800 espèces de plantes, qui comprennent de nombreux bulbes et notamment les iris.

Les bulbes – les scientifiques les appellent des « géophytes » – possèdent des organes souterrains qui sont particulièrement adaptés aux climats chauds, parce qu’ils peuvent éclore en fleurs au printemps puis disparaître jusqu’à l’automne dans le sous-sol qui se caractérise par sa fraîcheur.

Nous avons donc trouvé les iris de Nazareth. Pour ce faire, nous avons stationné nos véhicules à proximité de plusieurs grandes antennes et nous avons suivi un petit sentier qui permet de descendre la colline vers le sud-est, face au mont Gilboa.

Nous sommes arrivés à bon port grâce à des renseignements fournis par des « pèlerins » qui retournaient à leur voiture lorsque nous étions en train de garer les nôtres. Nous avons aussi pu compter sur l’aide d’un habitant Arabe du secteur, qui nous a offert un café bien noir et épais qu’il conservait dans son thermos et qui nous a indiqué la bonne direction, exprimant son étonnement à l’idée que nous ayons fait tout ce chemin pour voir des fleurs.

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