Parmi les joyaux archéologiques de Palmyre (Tadmor en arabe et hébreu), la « perle du désert syrien », qui risquent d’être détruits dans les prochains jours avec l’arrivée des sauvages de l’Etat Islamique, se trouve une inscription en hébreu biblique datant de l’antiquité : les premiers versets de la prière la plus connue du judaïsme, le « Shema Israël » (écoute Israël), taillé dans une porte en pierre.
Les archéologues occidentaux qui ont visité le site au 19ème et 20ème siècle ont découvert ces versets hébraïques gravés dans le chambranle d’une maison de la ville antique. Mais, à vrai dire, on ne sait pas si cette inscription est toujours sur le site aujourd’hui. La dernière fois qu’un savant européen a documenté in situ sa présence, c’était en 1933, lorsque l’archéologue israélien Eléazar Sukenik de l’Université hébraïque l’a photographiée.
« Ce qui a pu lui arriver depuis est une énigme » explique même le Professeur David Noy, co-auteur de Inscriptiones Judaicae Orientis (des inscriptions juives du Proche-Orient).
Reste que, si cette porte gravée en hébreu est toujours à Tadmor, il est fort peu probable qu’elle existe encore dans les prochains jours. Il y a 48 heures, les barbares de daech ont coupé la tête de plus de 40 femmes et enfants. Alors le respect envers l’histoire, ça passe forcément en second plan !
Ceci dit, un espoir demeure : si personne n’a pu voir cette fameuse porte depuis presque la création de l’Etat d’Israël, on peut espérer qu’elle ait été mise au vert par un particulier ou une organisation ; jusqu’au jour où la Syrie sera enfin stabilisée (si cela arrive un jour…)
Par Lola Perez – JSSNews