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Abbas: « Nous ne reconnaîtrons jamais Israël comme Etat juif » (i24News)

By 29 novembre 2014Etz Be Tzion

La Ligue arabe va appeler le Conseil de sécurité de l’ONU à voter pour la reconnaissance d’un Etat palestinien

AFP« Mahmoud Abbas à l’ONU »AFP

« Nous ne reconnaîtrons jamais Israël comme Etat juif », a affirmé samedi le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, lors d’une réunion exceptionnelle au Caire en présence des ministres des Affaires étrangères des pays de la Ligue arabe qui ont assuré qu’ils appelleraient le Conseil de sécurité de l’ONU à voter en faveur de la reconnaissance d’un Etat palestinien.

Le dirigeant palestnien a par ailleurs affirmé qu’il mettrait fin à la coopération sécuritaire en cas d’absence de reprise des pourparlers.

Lors du dernier cycle de négociations interrompu en avril, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait insisté sur le fait que la reconnaissance d’Israël comme Etat du peuple juif est un élément cardinal d’un accord de paix.

Le gouvernement israélien considère que le refus de Mahmoud Abbas constitue la racine du conflit, l’Autorité palestinienne refusant de reconnaître qu’Israël est l’Etat du peuple juif et créé comme tel. Si Israël reconnaît un Etat pour un « peuple palestinien » avait-il avancé, l’Autorité palestinienne doit reconnaître un Etat « pour le peuple juif. »

Le Parlement israélien (Knesset) doit examiner à partir de mercredi un projet de loi prévoyant de ne plus définir Israël comme un Etat « juif et démocratique » mais comme « l’Etat national du peuple juif » dans les Lois fondamentales, qui font office de Constitution. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé que « l’Etat d’Israël donnera leurs droits civiques à tous les citoyens israéliens en respectant les valeurs de liberté, de justice et de paix », précisant cependant que « le but de cette loi est d’assurer l’avenir du peuple juif sur sa terre ».

Selon Abbas, la reprise des négociations impliquerait le « gel total » des constructions dans les implantations et à Jérusalem, « la libération du quatrième contingent de prisonniers » qu’Israël avait renoncé à relâcher, et « l’élaboration d’un calendrier bien défini visant en premier lieu à définir les frontières » de l’Etat palestinien.

La Ligue arabe veut faire appel au Conseil de sécurité de l’ONU

Mohamed el-Shahed (AFP/Archives)« Le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe au Caire le 7 septembre 2014 »Mohamed el-Shahed (AFP/Archives)

Samedi, les ministres de la Ligue arabe se sont mis d’accord « sur un plan d’action (…) qui prévoit de soumettre une proposition arabe au Conseil de sécurité des Nations Unies pour mettre fin à l’occupation israélienne des territoires palestiniens », a indiqué dans un communiqué l’organisation pan-arabe basée au Caire.

Les Palestiniens veulent soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution réclamant la fin, d’ici deux ans, de « l’occupation israélienne des territoires palestiniens », malgré l’opposition américaine.

En cas de refus, l’Autorité palestinienne a annoncé qu’elle solliciterait son adhésion à diverses organisations internationales, dont la Cour pénale internationale (CPI), ce qui lui permettrait de demander des poursuites contre des responsables israéliens après les trois guerres qui ont opposé Israël aux terroristes du Hamas dans la bande de Gaza.

Le communiqué ne précise pas quand la Ligue arabe a prévu de contacter le Conseil de sécurité à ce sujet.

Les ministres arabes ont également annoncé « leur rejet catégorique concernant la reconnaissance d’Israël en tant qu’Etat juif. »

« La médiation américaine a échoué »

Le chef de l’Autorité palestinienne a déclaré que le gouvernement israélien, au lieu de promouvoir le processus de paix, cherchait à établir un régime d’apartheid, évoquant notamment le projet de loi renforçant le caractère juif de l’Etat d’Israël approuvé par le gouvernement de Benyamin Netanyahou la semaine dernière.

Le chef de l’Autorité palestinienne a fait part de son intention d’adhérer à diverses organisations internationales, dont la Cour pénale internationale (CPI), ce qui lui permettrait d’engager des poursuites contre des responsables israéliens après les trois guerres meurtrières qui ont déchiré la bande de Gaza ces six dernières années.

Le gouvernement israélien « est convaincu qu’un Etat palestinien ne peut pas exister sans inclure la bande de Gaza dans son territoire », a expliqué le Mahmoud Abbas.

Or, « Israël veut que la bande de Gaza demeure déconnectée de la Cisjordanie et veut empêcher l’Autorité palestinienne de payer les fonctionnaires gazaouis », a indiqué M. Abbas estimant qu’Israël faisait tout pour « maintenir le statu quo ».

« Le chose la plus dangereuse serait d’entretenir la situation actuelle », a martelé le dirigeant palestinien. « Tous les signes montrent que la médiation américaine n’a pas réussi à faire aboutir les négociations », a estimé Mahmoud Abbas. « La situation en Cisjordanie est dangereuse et ne peut pas continuer ainsi », a-t-il aussi déclaré.

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