Téhéran « ne restera pas » dans l’accord nucléaire de 2015 si les Etats-Unis en sortent, a déclaré jeudi un haut responsable iranien, alors que le président américain Donald Trump menace de s’en retirer le 12 mai.

« Si les Etats-Unis se retirent de l’accord nucléaire, nous n’y resterons pas nous non plus », a dit Ali Akbar Velayati, conseiller du Guide suprême pour les affaires internationales, dans des propos publiés par le site de la télévision d’Etat.

Le président Trump a donné aux Européens jusqu’au 12 mai pour trouver un nouveau texte qui remédierait aux « terribles lacunes » de l’accord de 2015, faute de quoi les Etats-Unis s’en retireront.

L’accord sur le nucléaire iranien a été conclu en juillet 2015 à Vienne entre Téhéran et le Groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne), avant l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump.

Les représentants de l’Iran et des 5 membres du conseil de sécurité de l’Onu lors de l’annonce de l’accord sur le nucléaire iranien le 2 avril 2015 à Lausanne
FABRICE COFFRINI (AFP/Archives)

Jeudi, le chef de l’ONU a mis en garde dans un entretien avec la BBC contre un « risque réel » de guerre en cas d’abandon de l’accord nucléaire iranien qu’il a qualifié de « victoire diplomatique importante ».

« Nous ne devrions pas l’abandonner à moins d’avoir une bonne alternative », a déclaré Antonio Guterres, ajoutant: « Nous sommes confrontés à des temps dangereux ».

Au même moment, l’ambassadeur iranien en Grande-Bretagne avait réaffirmé que Téhéran serait « prêt à revenir à la situation antérieure (à l’accord) ». « Si les Etats-Unis ne sont plus au rendez-vous, cela signifie qu’il n’y a plus d’accord », avait-il ajouté.