L’un d’eux, Dr. Avi Shilon, docteur en sciences politiques et ancien journaliste a cherché à savoir quelles furent les causes de cet échec qui selon lui a décrédibilisé la gauche israélienne jusqu’à ce jour. Pour cela, il a notamment obtenu le droit d’examiner les archives personnelles de Dr. Yossi Beilin, ancien ministre et l’un des artisans au forceps de ces accords. Il a condensé ses conclusions dans un livre qu’il vient de publier, « La mélancolie de la gauche – Yossi Beilin et l’effondrement du camp de la paix – L’Histoire qui a été tue ».
L’auteur ne cache pas que de très nombreuses erreurs ont été faites depuis le début des négociations secrètes, mais en tant qu’homme de gauche, il en attribue la responsabilité aux acteurs israéliens qui selon lui ne seraient pas allés assez loin dans leur volonté de comprendre les ‘Palestiniens’, leurs souffrances et leurs frustrations!!!
Mais il y a notamment un passage qui donne froid dans le dos lorsque l’on connaît les effets pervers et meurtriers de ces accords. Dans l’un des documents en possession de Yossi Beilin, il est question d’une rencontre qui eut lieu en août 1993 entre Shimon Pérès et le secrétaire d’Etat américain de l’époque Warren Christopher. Shimon Pérès expliquait à son interlocteur pourquoi le gouvernement israélien tenait à signer rapidement ces accords et avancer vers la paix: « Nous avons attrapé l’OLP au creux de la vague, mais il ne faut pas exercer trop de pressions sur eux afin de ne pas perdre ce partenaire ». Question logique de Warren Christopher: « Mais comment pouvez-vous être certains qu’on peut leur faire confiance? ». Réponse de Shimon Pérès: « Ils n’ont pas le choix, ils sont très faibles stratégiquement » (sic).
La suite est connue…
Voilà comment celui que la communauté internationale surnommait le « visionnaire d’Israël » et le « prophète de la paix » voyait l’OLP et Yasser Arafat qu’il allait ramener de Tunis pour lui ouvrir les portes de la Judée-Samarie.